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Boues rouges de Gardanne Alteo en méditerranée

Une information judiciaire est ouverte sur les rejets de l’usine Alteo d’alumine de Gardanne (Bouches-du-Rhône). Cette suite judiciaire des Boues rouges de Gardanne se fait grâce à 8 plaintes déposées contre X pour mise en danger de la vie d’autrui.

L’objet ce litige, ce sont en effet les rejets de Boues rouges de Gardanne et de son usine pendant des décennies dans le Parc national des Calanques ; en mer, au large de Cassis.

Le terme « Boue rouge » (Red mud ou RM en anglais) est ainsi le nom désignant les déchets produit lors la fabrication d’alumine et d’aluminium.

A ce sujet, l’usine ALTEO de Gardanne, productrice d’alumines, a une importante capacité de production de 635000 tonnes par an.

Et aussi un chiffre d’affaire de 220 millions d’euro (2017).

Difficile par contre pour ALTEO de réfuter sa responsabilité.

En effet le rejet de ses effluents rouge dans la mer méditerranée était bien visible depuis le ciel

Pollution de la Méditerranée

Depuis l’interdiction de 2016, ALTEO utilise toujours une canalisation de plus de 55 km de long débouchant dans une fosse océanique ; le canyon de Cassidaigne, à 320 mètres de profondeur.

Ainsi, le point de rejet de cette canalisation se trouve à 7,7 km de la côte.

Soit au cœur du parc national des Calanques qui abrite une biodiversité exceptionnelle.

Au total, 32 millions de tonnes de boues se déversèrent dans la Mer Méditerranée.

Cela représente 20 tonnes d’arsenic, 2 millions de tonnes de titane, 66 000 tonnes de chrome, 1700 tonnes de plomb ainsi que du vanadium et du mercure.

Mais plus grave encore, la direction de l’usine de Gardanne a subitement eu l’idée de déverser ses boues rouges transformées en bauxaline dans la décharge du Mentaure.

Cette décharge surplombe notamment à la fois les villes de Cassis et de La Ciotat avec son réservoir d’eau, le tout à 270 mètres d’altitude.

Cette brillante idée a eu pour effet de colorer en rouge les pentes du Mentaure.

Cela a fait louper la tentative de discrétion recherchée par la Direction de l’usine.

Article @ Mediapart du 25 04 2013 sur la décharge

Bauxite ; une exploitation hautement polluante

L‘alumine (oxyde d’aluminium) représente 8% des matériaux solides à la surface de notre planète. C’est le métal le plus abondant dans la croûte terrestre.

Par contre, l’aluminium possède une étonnante capacité de recyclage alors qu’il est difficile de l’extraire et de la produire.

La bauxite, son minerai, contient 40 à 60 % d’oxyde d’aluminium (alumine). La bauxite contient aussi de l’oxyde de fer et de la silice.

C’est un chimiste autrichien, Karl Bayer, qui déposa un brevet permettant de recueillir l’alumine contenue dans la bauxite.

Son principe est est simple. Il suffit de la broyer puis la dissoudre avec de la soude caustique chauffée à 250°C.

On décante le mélange obtenu et on le filtre pour ensuite le calciner entre 1200 et 1300°C. Cela permet de recueillir l’alumine sous la forme d’une poudre blanche qui sert pour réaliser l’électrolyse de l’aluminium.

Une activité complexe

Les usines d’alumine se trouvent dans le sud de la France en raison des gisements de bauxite.

Elles se trouvent dans le Var, les Bouches-du-Rhône et l’Hérault.

Ainsi l’usine de Gardanne date de 1893.

L’usine de Salindres quant à elle sera le berceau de la production d’alumine et d’aluminium de Pechiney.

Suivront les usines de La Barasse (Ugine), Saint-Louis-des-Aygalades (Alusuisse) et enfin Saint-Auban (Pechiney).

En 2012, le fonds d’investissement, HIG European Capital Partners reprend l’usine acquise par le Groupe Rio Tinto Alcan.

L’usine intègre des grands groupes miniers (Pechiney puis RioTinto) et sera pendant un temps nationalisée.

Elle a pris le nom d’Alteo lors de son rachat par le fonds HIG capital, basé à Miami aux USA.

Alteo Gardanne reste la seule usine au monde à maîtriser la production d’alumines de spécialité à partir de bauxite.

Depuis 2007, on y traite aussi les résidus avec le premier filtre-presse.

La bauxite extraite se trouve souvent dans des pays possédant une forêt tropicale où les arbres sont abattus sur d’immenses surfaces.

L’objectif est d’atteindre la fine couche rocheuse sous la surface de la terre.

C’est le cas en Australie, en Indonésie, au Brésil et en Guinée.

Article : P. du Chélas

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Les arbres sur une surface équivalente à 250 terrains de football sont abattus chaque année à Porto Trombetas au Brésil pour extraire de la bauxite.




phoro : pixabay.com

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