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Brésil et pollution marine

Copacabana fait partie du rêve des endroits paradisiaques surtout pour le sable fin et le soleil. C’est le paradoxe du Brésil avec la pollution marine.

Mais le Brésil compte aussi d’autres plages paradisiaques comme la plage de Carneiros, au sud de l’État de Pernambouc.

Tout comme la plage de São Conrado d’ailleurs.

Par contre de Copacabana à Ambleteuse, les plages comme les mers sont polluées par le pétrole ou des tonnes de déchets de toutes natures.

La pollution marine est uniquement le résultat de l’activité humaine.

Le Brésil n’y échappe malheureusement pas selon notre correspondant Pablo Henrique.

En effet, le pays n’a pas été à l’abri de la pollution de sa mer, magnifique, et de ses terres.

Ce qui est inquiétant car le Brésil compte cinq espèces de tortues marines sur les sept existantes dans le monde.

Marée noire clandestine

En 2019, une marée noire touchait 187 localités des neuf États du Nord-est brésilien.

Des analyses des prélèvements permettaient de penser que le pétrole était d’origine vénézuélienne.

Mais sans vraiment de certitudes au final.

Il s’agissait de pétrole brut non raffiné qui sert pour les moteurs des bateaux.

De son côté la compagnie pétrolière d’État Petrobras se dépêchait d’annoncer qu’elle ne commercialisait pas le produit pétrolier en cause.

A cette époque les États-Unis imposaient d’ailleurs un embargo au Venezuela.

L’hypothèse de cette marée noire serait ainsi une fuite sur un cargo pétrolier clandestin acheminant du pétrole en catimini à 700 kilomètres des côtes brésiliennes.

On nomme ce type de navires dark ships soit des bateaux aux systèmes de suivi éteints.

La quantité de pétrole écartait par contre l’hypothèse d’une vidange illégale.

Une autre piste était celle d’un baril rouge et jaune se trouvant sur le sable.

Et juste au dessus d’une grande tache noire sur la côte de Sergipe.

Plusieurs photos furent d’ailleurs mise en ligne.

La piste d’une immersion de barils en mer est aussi plausible qu’elle qu’en soit les raisons.

Une autre possibilité pourrait être également une nappe de pétrole provenant des côtes d’Afrique et dérivant vers le Brésil avec les courants.

Au final, ce crime environnemental impacta 2000 km de côtes et 130 plages touristiques comme celle de Pirambu.

Les spécialistes Brésiliens restent vigilants sur l’état des récifs coralliens et de la mangrove.

Réaction curieusement tardive

A l’époque il aura fallu un mois au gouvernement brésilien pour réagir.

Et cela au grand dam notamment des tortues marines du projet Tamar de l’Instituto Brasileiro do Meio Ambiente e dos Recursos Naturais Renováveis (IBAMA).

En effet, deux des tortues marines brésiliennes sont menacées d’extinction.

En plus cette marée noire intervenait dans un contexte tendu au Brésil sur le plan écologique.

Le gouvernement de Jair Bolsonaro était alors mis en cause à l’étranger pour ses mesures livrant les terres protégées d’Amazonie aux industriels.

Cette démarche de Jair Bolsonaro offrait en effet gratuitement l’Amazonie aux industriels de l’exportation du bois.

Et également aux industriels du commerce de bétail et de soja.

Sans oublier d’autre part la lenteur que le gouvernement brésilien mis pour lutter contre les incendies en Amazonie.

De plus le gouvernement de Jair Bolsonaro trouva judicieux de diminuer les capacités des agences environnementales.

Grâce aux opérations de nettoyage, plus de 130 tonnes de déchets pétroliers furent ramassés.

Surtout grâce à des volontaires brésiliens qui dans un élan de solidarité se sont mis à l’œuvre.

Mais le prix environnemental fut rude pour de nombreux poissons morts ainsi que pour des oiseaux et de nombreuses tortues innocentes.

Par contre les eaux du Brésil restent très vulnérables fautes de mesures concrètes pour empêcher une nouvelle pollution marine et des catastrophes.

Article : P. du Chélas



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