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Centrale nucléaire et Rejets des eaux

Les rejets des eaux d’une centrale nucléaire, radioactifs, proviennent de ses circuits d’eau.

En effet, une centrale nucléaire utilise de l’eau pour refroidir ses réacteurs.

Elle produit aussi des eaux usées contenant des traces de radioactivité.

C’est le cas également des Centres d’études nucléaires à finalité militaire.

Ces circuits contiennent aussi des substances chimiques comme des détergents, du bore et de l’hydrazine.

Circuits et eau

Le circuit d’eau d’un réacteur sert à former de la vapeur sous pression.

Cette pression sert à faire tourner une turbine.

Ensuite de l’eau pompée dans un milieu aquatique refroidit cette turbine.

Les prélèvements d’eau ainsi que les rejets des eaux font l’objet d’une réglementation spécifique pour chaque centrale nucléaire.

Celle-ci a d’ailleurs fortement évolué depuis ces dernières années.

Elle fixe des seuils administratifs pour chaque centrale mais sans corollaire scientifique avec l’impact sur l’environnement.

Les centrales nucléaires ponctionnent de l’eau directement dans la mer ou les rivières à proximité.

On estime que près de 98% de la quantité d’eau de mer est ainsi restituée.

Toutefois, la qualité de cette eau est forcément moins bonne et engendre de la pollution (résidus chimiques, pollution thermique,..).

Aussi, l’utilisation de l’eau est réglementée et représente 2 m3/seconde.

D’autre part, si une centrale nucléaire ne bénéficie pas d’un point d’eau proche, elle fonctionne alors en circuit fermé.

Le sujet est sensible avec ces rejets des eaux des centrales nucléaires qui sont radioactifs.

Rejets et incidents

Les incidents avec les rejets sont toujours possibles.

De même la baisse du débit d’une rivière peut poser des difficultés de long terme pour une centrale nucléaire.

Le problème se pose surtout pour le refroidissement de ses réacteurs.

A titre d’exemple, et pour la première fois, en raison d’un débit d’eau insuffisant dans la Meuse, la centrale nucléaire de Chooz a été entièrement arrêtée le lundi 24 août 2020 au soir.

Si elle puise trop d’eau, une centrale nucléaire peut perturber l’écosystème ou nuire à d’autres usages.

C’est le cas à Chooz, où la centrale est implantée à proximité de la frontière belge.

Un accord transfrontalier fixe les seuils de débit de la Meuse pour permettre aux utilisateurs belges (industriels, acteurs du tourisme, collectivités locales, etc.) d’avoir de l’eau en quantité suffisante.

Parmi les déboires notables d’une centrale nucléaire avec l’eau, on peut aussi citer l’incident de 1984 à la centrale du Blayais.

Il s’agit d’un rejet de 160 m3 d’effluents radioactifs dans la Gironde.

Ce rejet peut paraître énorme mais mis en perspective de la centrale de Golfech avec ses rejets annuels dans la Garonne, c’est peu.

La centrale de Golfech a rejeté dans la Garonne 126 000 m3 de liquides en 2002.

Et avec une radioactivité de 1 897 ci (1 ci, curie = 37 milliards de Bq) pour le tritium.

Les centrales nucléaires et les rejets des eaux dans l’environnement sont à surveiller.

Article : P. du Chélas

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En fonctionnement normal, une centrale nucléaire rejette de façon maîtrisée ses effluents radioactifs (ou chimiques) issus de ses salles de machines, de ses groupes électrogènes, de ses turbines et de ses stations d’épuration.




Photo : pixabay.com

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