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Chlorothalonil et métabolites

Pour faire simple, le chlorothalonil (R47181) est interdit en France depuis 2020 en raison notamment des métabolites qui résultent de sa dégradation.

Il s’agit d’un organochloré dérivé du benzène qui servait de substance active pour les produits phytosanitaires et donc de pesticides.

Par contre, il se présente à l’état pur sous la forme d’une substance cristalline incolore et inodore.

Abondamment utilisé depuis les années 1970, le chlorothalonil servait même pour les coques de bateaux.

Il intégrait d’ailleurs certaines peintures comme antifoulings afin d’éviter la pollution biologique des mers.

L’Union européenne ne renouvela pas l’autorisation de mise sur le marché du chlorothalonil.

Et elle fixa son retrait pour le 20 novembre 2019 avec aussi un délai jusqu’au 20 mai 2020.

Ce délai explique donc qu’il ne disparaît en France qu’en 2020.

En 1999, l’agence américaine EPA le classait déjà dans la catégorie B2 des « probables cancérogènes » pour l’humain.

L’INRS le classe en catégorie B1 alors que la limite d’utilisation était de 0,1ug/L et le seuil pour la consommation d’eau de 3ug/L.

Par contre, le métabolite est un composé organique intermédiaire et on utilise souvent ce terme pour désigner les petites molécules et les monomères.

Au cours d’un traitement avec des produits phytosanitaires, certaines matières actives se dégradent et produisent des molécules que l’on nomme alors métabolites.

C’est donc le cas du chlorothalonil qui se dégrade dans les sols avec le temps et qui produit des métabolites.

Au Canada, un rapport de 2021 faisait état d’incidents graves avec le chlorothalonil et de conséquences sur des êtres humains.

La raison principale était l’exposition au chlorothalonil.

Les effets établissaient des symptômes de syndrome myélodysplasique, de la maladie de Parkinson et de néoplasme malin.

Par contre, le rapport n’excluait pas une possibilité multifactorielle en raison de données insuffisantes relatives au chlorothalonil et aux métabolites.

Et aussi en raison de la voie d’exposition possible comme par exemple une exposition à une pulvérisation.

Des incidents plus mineurs sur des êtres humains étaient aussi évoqués avec comme symptômes soit une crise épileptique, une diarrhée et une perte de cheveux.

Par contre, le rapport canadien faisait état de six événements mortels pour des poissons et liés au chlorothalonil.

Les analyses de ces événements datant des années 2007 arguaient que les événements pluvieux et le ruissellement pouvaient entraîner la mortalité de poissons.

Les eaux prélevaient pour certains des incidents confirmaient la présence de chlorothalonil à des niveaux toxiques pour les poissons.

En France, la surveillance de la qualité de l’eau potable relève de l’ANSES qui vient de confirmer la présence de métabolites de Chlorothalonil dans ses relevés.

Il faudra donc plusieurs années pour faire disparaître le Chlorothalonil de l’environnement.

Article : P. du Chélas


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