Désert de sable Réchauffement climatique

Climat et Réchauffement sans COP

12/06/202312/09/2023 Philippe du Chélas

Prédire le temps qu’il fera est aussi difficile que de prédire l’avenir.

Pourtant les deux vont se rejoindre avec le phénomène de ses fluctuations, du climat et du réchauffement.

On met le doigt dans une mécanique complexe englobant des éléments de la nature.

En plus cette mécanique dépasse notre échelle de simple humain : biosphère, cryosphère, hydrosphère, océan, etc..

Avec ses activités, l’Homme (grand H) a joué à être Prométhée alors qu’il n’est qu’Épiméthée.

Malheureusement, il semble qu’il soit trop tard pour la réflexion sur le rapport entre climat et réchauffement …

Les activités humaines ont en effet déréglé la mécanique naturelle de la régulation du climat de la planète.

Pour faire simple. D’un côté nos civilisations produisent des énormes quantités de gaz à effet de serre (voir notre article).

De l’autre elles détruisent les pompes naturelles de filtrage (forets et océans). Cela impacte la température..

C’était mieux avant

C’est à Urbain Le Verrier, directeur de l’Observatoire de Paris, que l’on doit l’idée de la création d’un réseau de météorologie télégraphique.

Ainsi, la connaissance des températures et des pluies ne relève plus seulement de quelques savants ou médecins travaillant isolément.

En 1658, l’astronome Ismaël Boulliau se dote d’un thermomètre, instrument nouvellement inventé.

Ismaël Boulliau notera ainsi ses mesures quotidiennes des températures parisiennes du 25 mai 1658 au 19 septembre 1660.

Son relevé du 25 mai 1658 est la première observation météo réalisée à Paris.

Et cela en plus avec un vrai thermomètre (il faisait 16 °C à midi).

Après lui, et au cours de la météorologie moderne, le médecin Bergerac sera le premier à tenir un journal météorologique vers 1760.

Les instruments nécessaires à la mesure des conditions atmosphériques ne seront mis au point qu’au cours du XVIe siècle.

Le relevé le plus détaillé du registre de température date de 1850. Ses mesures précises se basent sur des thermomètres.

Depuis cette date, les observations mettent en lumière une alternance de douze phases chaudes et froides d’une durée moyenne de 30 ans.

La plus récente met en évidence que depuis 1988 le réchauffement climatique se distingue des fluctuations pluri – décennales des températures anciennes.

La Bibliothèque climatique de la nature

Il est possible de nos jours (grâce à la science) de reconstituer une période climatique avec pour base une archive naturelle.

Cela permet de dégager sur une période le climat et ses fluctuations et le rapport entre climat et réchauffement.

La recherche fut faite avec les stalagmites et les carottes de glace mais aussi avec des arbres.

Ces derniers nous fournissent une importante source de données sur le climat avec l’étude d’une coupe de tronc. A titre d’exemple, un pin de Bristlecone peut vivre jusqu’à 4842 ans. (voir l’article sur la Xylothèque de Tervuren).

Il faut juste de la patience pour étudier la taille de ses cernes de croissance sachant qu’un arbre produit une cerne par an (sauf sous les tropiques).

Grace à ce procédé, il est possible de cerner les conditions hydrologiques et la température.

Cette approche peut de surcroît se coupler avec des relevés de terrains qui permettent une approche locale, régionale et même nationale suivant les époques.

C’est cet ensemble qui permet de mettre en perspective l’amplitude des changements climatiques récents résultant des activités humaines.

Les paléoclimatologues comme Mr Jean Jouzel réalise un travail de documentation en corollaire pour éclaircir le climat et ses fluctuations.

Il existe des informations sur le climat dans différents documents écrits (annales, chroniques, journaux du rendement des cultures et des vendanges,… ).

Fluctuat nec mergitur

Les températures globales furent élevées au début du millénaire entre le 11° et le 13° siècle.

Ensuite, elles se sont inscrites dans une tendance au refroidissement bien identifié pour son minimum au 19° siècle.

Par contre durant ce premier millénaire, le climat ne connaît pas d’alternance entre période chaude et période froide.

La période n’est pas uniformément chaude et elle connaît des fluctuations.

De même la période du deuxième millénaire n’est pas uniformément froide.

L’examen des variations fait apparaître une amplitude faible : de l’ordre d’un demi -degré sur 25 ans.

Ainsi, du 14° au 18° siècle les températures furent plus fraîches alors que des glaciers avancés (Alpes par exemple).

On surnomme cette période de petit âge glaciaire.

Pourtant elle a bien connu des décennies chaudes tout comme il y a eu des décennies froides durant la période chaude médiévale.

C’est le 20° siècle dernier qui fait apparaître un réchauffement particulièrement élevé par rapport à l’observation des fluctuations millénaires.

C’est ce point de départ de l’observation qui amène le rapprochement avec l’impact des activité humaines et leur intensité (avant et après 1850).

Chaud et froid sur le climat

Avant 1850, le déboisement pour l’occupation des sols affecte bien le climat mais à l’échelon local car son influence à l’échelle globale est alors faible.

A l’inverse, l’influence des éruptions volcaniques majeures est » météorologiquement » constatée.

Elles provoquent des refroidissements clairement examinées à l’échelle régionale.

Par contre, les changements de température de la surface des océans ont un plus grand impact sur les variations à une plus grande échelle de temps.

La hausse actuelle des températures bouleverse les conditions climatiques et perturbe l’équilibre naturel de la planète.

Indéniablement la conséquences des activités humaines, le réchauffement climatique ne semble pas trouver de solution dans les COP malgré les prises de conscience.

Climat et Réchauffement….

Article : P. du Chélas