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CO2 : captage et stockage géologique

Le captage et le stockage géologique de CO2 est-il vraiment une réponse sérieuse pour lutter contre le réchauffement climatique ?

En effet, tout à coup certains font  de cette technologie l’alpha et l’oméga de la lutte contre le CO2.

En oubliant d’ailleurs le sens des Accords de Paris sur le climat.

De surcroît, la technique du captage est depuis longtemps maîtrisée dans l’industrie pétrolière qui développe de nouveaux projets depuis plusieurs années.

Pour surtout vendre du pétrole.

Tout commence ainsi avec le sixième rapport du GIEC.

GIEC : captage et stockage

Dans le sixième rapport, les experts du climat du GIEC évoquaient le captage et stockage géologique du CO2 en considérant que cette technologie pouvait contribuer aux rejets du CO2 dans l’atmosphère.

Tout est dans le sens de  » pouvait contribuer  » sous peine de tomber dans le greenwashing.

D’autant que pour les experts du GIEC, il est illusoire de penser pouvoir capter toutes les émissions de CO2.

Pour eux, la priorité est de réduire la consommation d’énergies fossiles en accord avec les décisions de l’Accord de Paris.

La technique

Pour capturer et stocker le CO2 (dioxyde de carbone), il faut d’abord le récupérer dans les cheminées émettrices.

Ensuite, il faut le comprimer et le liquéfier comme le GNL en quelque sorte.

L’intérêt est de pouvoir ainsi l’acheminer vers des réservoirs naturels de stockages enfouis dans le sol ou en mer.

La technologie comporte aussi des contraintes et nécessite l’emploi de produits chimiques alors qu’elle produit elle-même du CO2.

Et il faut également des réseaux de canalisations pour le transport de ce CO2 liquéfié.

En plus, cela nécessite ensuite des forages pour accéder à des formations géologiques profondes pour un confinement optimum du CO2.

En plus d’être coûteuse, le potentiel de cette technologie est vraiment limité pour la réduction des émissions industrielles.

Pour les experts du GIEC, elle ne peut être que complémentaire des engagements de diminution des émissions de CO2.

Concrétisation pratique

Actuellement, 21 sites industriels de captage et stockage (CSC) existent déjà.

Ces sites stockent environ 40 millions de tonnes (Mt) de CO2 par an. 

Il faut savoir par contre que le CO2 en excès est naturellement stocké dans le sol : cela s’appelle le carbone Biogénique.

Ce carbone Biogénique est notamment stocké par la flore et les forêts.

Les forêts régulent d’ailleurs à ce titre le climat.

A Saskatchewan, la société Svante met en œuvre un concept de roue tournante pour absorber le carbone d’une centrale thermique appartenant à d’Husky Energy.

L’objectif de ce projet est de réinjecter le CO2 sous terre pour augmenter la pression d’un gisement de pétrole brut lourd.

Cela améliore l’extraction du pétrole et accélère son débit.

Dimension de l’exploit

Selon l’Agence Internationale de l’énergie (AIE), atteindre la neutralité carbone en 2050 nécessitera un captage annuel de 7,6 Gigatonnes de CO2 chaque année (Net Zero Emission by 2050).

Cela représente ainsi 20 % des émissions actuelles.

Globalement, la France de son côté émet chaque année 441 Mt de CO2e.

Le CO2e ou équivalent CO2 est une unité de mesure conçue par le GIEC pour comparer les émissions des gaz à effet de serre sur la base de leur potentiel de réchauffement global (PRG).

L’équivalent carbone mesure le poids de carbone (C) contenu dans le CO2 : 1 kg de CO2 contient 0,2727 kg de carbone.

Parmi les décideurs, TotalEnergies est précurseur avec 4 projets en cours dans le concept du CCS pour compenser les émissions de CO2 de son activité pétrogazière.

Le dernier est en cours avec un accord avec le Danemark pour la construction d’un giga stockage de CO2.

Ce projet (Bifrost) emporte déjà deux permis pour enfouir à 2 km sous le fond de la mer du Nord environ 5 millions de tonnes de CO2 par an.

L’objectif est d’ailleurs à échéance de 2030.

Pour TotalEnergies, le véritable intérêt du captage et du stockage (CSC) du CO2 est qu’il s’avère indispensable pour décarboner massivement son activité pétrogazière afin de la maintenir.

Autre façon de laisser en héritage à nos descendants des réservoirs de CO2 sans leur demander leurs avis.

Actuellement, les lobbyistes économistes européens sont aussi payés pour faire croire que l’idée est fiable et le principe temporaire.

Article : P. du Chélas



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