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Co2 et Fit for 55

Vous vous en souvenez sûrement, le plan Fit for 55 de l’Union Européenne ambitionne de limiter les émissions de Co2 et de gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2030 par rapport à 1990.

Personne ne peut d’ailleurs l’oublier compte tenu de son importance pour notre futur immédiat.

Ce dont on se souvient le moins par contre c’est le programme qui accompagne ce plan.

Notamment le Green New Deal ou Green Deal qui a ouvert la chasse aux émissions humaines de CO2.

Tout doit passer à la décarbonation : alimentation, aviation, bâtiment, carburant, ciment, électricité, énergie, industrie, métaux, mobilité, produits chimiques, transport maritime,…

De son côté, la part de la France dans les émissions de CO2 au niveau mondial n’est que de 1 %.

Real trends

L’idée générale du Fit for 55, c’est qu’il faut réduire les émissions de tous les gaz à effet de serre, de méthane et surtout de CO2.

Mais le Net-Zero Industry Act à venir n’a rien de comparable avec l’Inflation Reduction Act des Etats-Unis.

L’utilisation du gaz et du charbon en 2022 s’est notamment encore traduit par 12 milliards de tonnes d’équivalent CO2 émis.

Mais on évalue actuellement la baisse mondiale de la production d’électricité au charbon à 26 gigawatts (GW) en 2022.

L’Union européenne réussit quant à elle une baisse de la production d’électricité au charbon de 2,2 GW.

Par contre dans le même temps, aux États-Unis la production d’électricité au charbon diminua de 13,5 GW.

Soit près de la moitié de la baisse mondiale.

A l’inverse, la Chine a augmenté sa capacité de production d’électricité au charbon pour atteindre 365 GW.

Cela représente une augmentation de 26,8 GW.

La Chine émet par ailleurs chaque année 11 milliards de tonnes de CO2.

Mais la part du charbon dans le mix énergétique connaît toutefois une baisse en chine passant de 57,7 % en 2019 à 56,2 % en 2022.

Real politik

Si l’on suit l’approche du CO2, l’année 2022 semble donc désigner les bons et les mauvais élèves.

Or, il n’en est rien.

En effet, aux États-Unis, c’est le gaz et le pétrole de schiste qui font reculer l’utilisation du charbon.

D’ailleurs en France, Engie profite encore d’un contrat de 2021 avec la société Chenière (Texas) pour importer du gaz naturel liquéfié (de schiste).

En même temps  la Chine qui possède déjà 50 réacteurs nucléaires opérationnels est en train d’en construire 43 autres.

En plus, la Chine n’a fermé aucune de ces centrales nucléaires.

Et ce alors que dans le monde 105 centrales furent fermées entre 2003 à 2023.

De surcroît, en 2021, la Chine a déployé à elle seule la moitié des nouveaux champs d’éoliennes et de panneaux solaires dans le monde. 

Au final, toute transition énergétique implique une réflexion et un choix clair sur un long terme.

Cela se nomme des échelles de temps.

Vrais – fausses baisses

En 2022, la France descend ses émissions de Co2 de 2,5 % pour se poser à 408 millions de tonnes équivalent CO2.

Ce statisfaicit national s’inscrit après un rebond en 2021, conséquence logique de la période Covid de 2020.

Par contre, une analyse plus fine met en lumière la crise de l’énergie dans cette baisse de 2022.

En effet, la douceur hivernale sauva notamment la courbe des émissions françaises après un premier mauvais semestre.

Les baisses interviennent ainsi dans le secteur de l’industrie manufacturière avec – 8 % et le secteur résidentiel avec – 15 %.

Clémence des températures et prix de l’énergie sont donc bien des clefs de compréhension de ces montagnes russes.

D’ailleurs la hausse des émissions de 8 % dans le secteur de la production d’énergie caractérise l’arrêt temporaire du nucléaire et l’emploi du gaz et du charbon.

La victoire est faible car la France était déjà par ailleurs condamnée en justice à compenser 15 millions de tonnes de Co2 avant le 31 décembre 2022.

Ainsi, la France se doit encore d’abaisser ses émissions de 140 millions en 2023 pour plafonner à 270 millions de tonnes de CO2.

Cet effort s’explique bien sûr dans la logique du Fit for 55.

Mais la France n’en est pas pour autant un mauvais élève.

Elle veut juste être premier de la classe comme souvent.

Par contre, cette volonté ferme toute possibilité de construire un vrai plan de ré – industrialisation dont elle a irrémédiablement besoin.

Il faudra d’ailleurs en finir avec le Co2 et la courbe des gaz à effet de serre pour entamer une véritable transition énergétique.

Sinon le véritable problème pour le Fit for 55 ne se situe plus dans ce seul baromètre du Co2.

Article : P. du Chélas


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