Colorant alimentaire amarante E123

Parmi les colorant azoïque, il en existe un bien pourpre et bien rouge : le colorant alimentaire amarante E123.

De surcroît c’est un colorant azoïque anionique qui sert en cosmétique et dans l’alimentation.

Sympathique à regarder, le E123 est d’ailleurs interdit aux États-Unis depuis 1976 par la Food and Drugs Administration (FDA).

Ce colorant E123 est en effet un dérivé chimique du naphtalène et il serait cancérigène.

De plus un colorant n’a pas la même fonction qu’un exhausteur de goût.

En effet un exhausteur de goût est une substance sans saveur propre prononcée.

Les aliments comportent de nos jours beaucoup d’additifs alimentaires. Mais certains sont des substances qui peuvent s’avérer dangereuses pour la santé.

Colorant bien chimique

Malgré son nom amarante, ce colorant alimentaire E123 ne doit pas faire oublier que c’est un additif pétrochimique.

En effet le colorant E123 utilise le nom amarante de l’espèce végétale naturelle. Par contre il n’existe aucun lien entre lui et la plante.

L’industrie chimique produit ce colorant azoïque par couplage d’acide naphtalène sulfonique (amino-4-naphtalène sulfonique-1) et de sel disodique du disulfonate (hydroxy-3-naphtalène disulfonique-2,7).

A ce sujet, et dans le registre de la chimie, l’amarante se produit aussi la forme de laque d’aluminium (E173).

Colorant azoïque

L’utilisation de ce colorant azoïque de synthèse se limite de nos jours aux œufs de poisson (lump).

Mais aussi à certaines boissons alcoolisées. Son autorisation est ainsi possible pour certains vins aromatisés comme l’américano, le bitter vino et le bitter soda.

Le colorant E123 se présente donc sous la forme de poudre rouge très fine et très soluble dans l’eau.

Auparavant, le colorant amarante permettait de colorer en rouge la charcuterie, les confiseries et les fruits en conserve.

La présence de colorants dans l’alimentation n’apporte d’ailleurs aucune plus-value nutritionnelle.

Les colorants, naturels ou chimiques, ne servent en effet qu’à relever la présentation du produit.

Sécurité sanitaire du E123

Le colorant E123 a fait l’objet d’un réexamen de l’ANS. L’ANS est un groupe scientifique de l’Agence européenne de sécurité de l’Union européenne sur les additifs alimentaires.

Ce nouvel examen baisse les niveaux de 1984 (EFSA) du Comité scientifique de l’alimentation humaine (0-0,8 mg/kg pc/jour) et du comité mixte FAO/OMS d’experts sur les additifs alimentaires (0-0,5 mg/kg pc/jour).

L’ANS fixe maintenant la dose journalière acceptable (DJA) à 0,15 mg par kilogramme de poids corporel.

L’Association pour la Recherche Thérapeutique Anti-Cancéreuse le considère comme additif probablement ou certainement cancérigène (ARTAC, France).

D’autres effets plus rares peuvent survenir. Il s’agit d’allergies, d’anaphylaxies, d’asthme, d’urticaires, de symptômes gastro-intestinaux et respiratoires.

Les symptômes d’hyperactivité, d’allergie et de cancer (suspectés ou avérés) se retrouvent souvent dans les cas de consommation de colorants pétrochimiques. De plus, ils peuvent traverser la barrière de la peau et endommager le foie.

Par contre les produits biologiques ne peuvent pas contenir des colorants azoïques (et du jaune de quinoléine).

Principaux colorants azoïques

Les colorants azoïques sont des colorants synthétiques aux couleurs vives. On les obtient de manière synthétique à partir d’amines aromatiques.

Pour cela, on remplace un ou plusieurs atomes d’hydrogène par des groupes aminés NH2.

Pour vérifier la présence de colorants azoïques sur vos emballages et étiquettes alimentaires voici leurs noms et numéros :

azorubine, carmoisine : E 122
jaune de quinoléine : E 104
jaune orangé S : E 110
rouge cochenille A, ponceau 4R : E 124
rougeallura AC : E 129
tartrazine : E 102

A titre d’exemple, le E102 (Tartrazine) fait l’objet d’une étude sur l’hyperactivité chez l’enfant.

Cette étude cible un lien possible avec la consommation de colorants azoïques associés au conservateur benzoate de sodium (E211).

De même que pour les additifs, il existe aussi une réglementation européenne pour les arômes.

Article : P. du Chélas

Les hommes éprouvent une grande joie à la vue de la couleur, l’œil en a besoin comme il a besoin de lumière (Goethe, La théorie des lumières, 1810)