Conventions des Parties : COP, CMP et CMA
Dans le domaine des Conventions des parties et des COP on oublie souvent d’évoquer les CMP et les CMA qui sont aussi des conférences sur l’environnement.
C’est le cas de la COP 28 au pays du pétrole par exemple mais moins de la CMP du protocole de Kyoto et de la CDB (Convention sur la diversité biologique) .
En fait, et grâce au Sommet de la Terre de Rio en 1992 (CNUED), on dispose maintenant de 3 conventions et donc de 3 types de conférences :
- Convention sur la diversité biologique
- Convention sur la lutte contre la désertification
- Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques
La COP quant à elle est un organe directeur et une forme d’organisation propre à ces conventions internationales.
Tour d’horizon
Mais on ignore souvent que les Protocoles de Kyoto et l’Accord de Paris possèdent aussi chacun leur propre Conférence des Parties.
Et donc aussi des Conventions des Parties (COP) qui parlent du climat.
Pour se repérer, on désigne avec l’acronyme CMP la conférence des Parties au Protocole de Kyoto.
Et de même pour distinguer la conférence de l’Accord de Paris on utilise celui de CMA.
Ainsi, CMP et CMA jouent le même rôle que la COP, l’un et l’autre se fondant sur des bases différentes :
- CCNUCC : article 7.2
- Protocole de Kyoto : article 13
- Accord de Paris : article 16
Ce qui nous donne :
- COP : Conferences of the Parties
- CMP : Meeting of the Parties
- CMA : Meeting of the Parties
Il ne faut pas non plus oublier l’Organe subsidiaire de mise en œuvre (SBI) qui œuvre lui sur l’avancement des questions de mesure, de notification et de vérification (MRV).
Et le SBI organise aussi des réunions.
Le SBI dispose pour cela deux processus :
- processus international d’évaluation et d’examen (IAR)
- processus international de consultation et d’analyse (ICA)
Donc, on passe beaucoup de temps en réunion.
Comme on aime la technocratie, un Groupe Mixte de Liaison se charge aussi de renforcer la coordination entre les trois Conventions de Rio.
Et comme les réunions n’étaient pas assez longue, on lui a raccroché la Convention de Ramsar sur les zones humides.
Donc, on discute beaucoup du beau temps et du climat dans les conventions des Parties.
ONU et organisation
Mais tout cela est organisé sérieusement avec des chefs de réunions.
Pour le climat, le Secrétaire général des Nations unies (Mr António Guterres) vient de nommer un nouveau Secrétaire exécutif du Secrétariat des Nations unies sur les changements climatiques.
Il s’agit de Mr Simon Stiell dont le siège se trouve à Bonn.
En ce qui concerne la Convention sur la diversité biologique (CDB) sa secrétaire exécutif se trouve à Montréal au Canada (Mde Elizabeth Maruma Mrema).
A ses côtés, œuvre l’UICN sur les espèces menacées avec ses inventaires de la biodiversité, ses inventaires du patrimoine naturel et sa liste rouge.
Pour bien préparer toutes ses conventions des parties, la CDB dispose aussi de deux clearing house mechanism (CMH) :
- CMH du Vanuatu
- CMH Français
Cela permet de bien organiser ainsi des journées internationales sur la diversité biologique (IBD).
Et tout cela se fait en concertation avec des bureaux :
- Bureau de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB)
- Bureau de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC)
- Le Bureau de la Convention sur la lutte contre la désertification (CNULCD)
Et bien évidemment, la Convention sur la lutte contre la désertification pour la gestion des terres dispose aussi d’un secrétaire (Mr Ibrahima Thiaw) basé aussi à Bonn.
Mais contrairement aux autres, la CNULD est le seul accord juridiquement contraignant qui réunit l’environnement, le développement et la gestion durable des terres.
Son rôle est d’autant plus déterminant dans la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD).
Tout comme la Convention pour la Diversité Biologique avec ses objectifs, les conventions se donne beaucoup rendez-vous pour 2030.
Donc, cela nous laisse encore du temps pour les réunions des Conventions des Parties.
Le Climat sur terre
Ces derniers temps, ceux des réunions, presque tout le monde prend conscience de ce qui se produit autour de lui.
Et pas seulement l’absence de neige à Noël.
Incendies gigantesques, catastrophes naturelles, sécheresses importantes, ouragans, débits des cours d’eau bas, forêts qui meurent…
Côté carbone, les émissions de gaz à effet de serre continuent même avec la taxe carbone.
Les dogmatiques discutent du nucléaire mais ne proposent que les énergies renouvelables comme solutions.
En même temps, et dans l’intimité, nous venons de dépasser une 6° limite planétaire sur les 9 limites devant nous annoncer la destruction irrémédiable de la planète.
Alors que la hausse des températures est directement à l’origine de la dégradation de notre environnement et de ces conséquences, beaucoup reste dans le déni.
Il n’est plus possible de revenir à la normale, autrement dit de revenir au climat d’avant la révolution industrielle.
Le Gaz carbonique (CO2) et le Protoxyde d’azote (N2O) mettent respectivement 100 et 120 ans pour disparaître.
Et les Halocarbures (CnHalp) jusqu’à 50 000 ans.
Le problème du réchauffement climatique ne se limite pas aux questions énergétiques, fossiles ou non.
Ni aux question financières qui prennent beaucoup de temps dans les conventions des parties (COP) actuellement.
La planète est un immense écosystème dans lesquels interagissent des millions d’espèces (végétales et autres) tout en baignant dans des éléments naturels (air, eau, terre, etc).
Aujourd’hui, toutes les espèces et ces éléments subissent les activités humaines.
L’humanité peut encore essayer d’agir en changeant ses habitudes.
Notamment si chacun consent à changer ses habitudes individuelles.
Mais la géopolitique actuelle et la guerre en Ukraine ne semblent pas nous y mener.
Article : P. du Chélas
Conférence de Rio de 1992 – CNUED
COP et CO2 : mission impossible
Sommet du Millénaire aux huit objectifs
Conférence de Rio 2012, Le Monde que nous voulons
Démocratie environnementale et information : Convention d’Aarhus
Conférence de Johannesburg de 2002 sur le développement durable
Catastrophes naturelles et Climat
Pollution des océans et activités humaines
Fonds mondial pour l’environnement
Convention d’Aarhus / UICN / AI Act
