COP 27 : Climat et Biodiversité

La conférence internationale de l’Organisation des Nations unies sur les changements climatiques est en Égypte avec au programme de cette COP 27 : Climat et Biodiversité.

Elle se tiendra du 7 au 18 novembre 2022 à Charm el-Cheikh en Égypte et donc au bord de la Mer rouge.

Elle sera ensuite suivi de la COP 15 du 5 au 17 décembre à Montréal au siège de la Convention de l’ONU sur la diversité biologique (CBD).

Il s’agit là de la 15° conférence des parties de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique.

COP 27 et changements climatiques

Cette COP 27 intervient alors que se poursuit le Dialogue de Glasgow faisant suite à la difficile COP26 et ses négociations insatisfaisantes.

Autant la COP 26 fut celle du retour de Joe Biden dans l’accord de Paris sur le climat, autant la COP 27 sera ainsi celle des crispations avec l’invasion de l’Ukraine par la russie.

La COP27 devrait ainsi mesurer l’avancée des engagements pris pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris de 2015.

Et notamment l’objectif de contenir le réchauffement de la planète en deçà de 2 °C.

Le travail de cette conférence des parties s’articulera d’ailleurs autour de quatre thèmes :

Adaptation aux dommages potentiels à venir
Atténuation du changement climatique
Financement pour le climat
Pertes et dommages associés au changement climatique

Pour les Nations Unies, l’action doit passer en effet par le respect des engagements à financer l’action climatique dans les pays en développement.

Autrement dit les pays riches doivent donner leurs argents aux pays pauvres.

Bilan » 0 «

Sans surprise, la COP27 se termina en effet le dimanche 20 novembre avec un texte sans nouvelles ambitions pour le climat.

La COP 27 fut surtout financière avec des pays soucieux de recouvrir des fonds pour une compensation des dégâts en lien le changement climatique.

Mais sans vraiment pouvoir mettre en avant la nature de ces dégâts impactant certaind pays.

Les gaz à effet furent presque tabous dans un pays organisateur et producteur de pétrole et de gaz.

Par contre, à la COP 27 la question de la réduction de l’usage des énergies fossiles, à l’origine du réchauffement, semble être oubliée..

COP 15 et diversité biologique

Cette Convention sur la diversité biologique ambitionne notamment de vivre en harmonie avec la nature.

Soit donc un retour aux sources pour l’homme.

Après notamment quatre reports, cette COP 15 sur la biodiversité devait aboutir à un nouveau cadre mondial pour protéger les écosystèmes.

La biodiversité est clairement en danger quelques que soient les calculs et les statistiques.

En Europe la population d’animaux sauvages a diminué d’environ 18 % depuis cinquante ans.

Par contre en Afrique, la diminution est de l’ordre de 66 % en moyenne.

En Australie, l’augmentation du nombre de nouvelles espèces menacées en 5 ans est de 8 %.

Selon Benoît Fontaine et Philippe Bouchet, tous deux scientifiques au Muséum national d’histoire naturelle, depuis 500 ans entre 7,5 et 13 % des plus ou moins 2 millions d’espèces connues sur Terre ont déjà disparu.

L’imprécision des plus ou moins 2 millions signifient des milliers d’espèces.

Surtout que l’on estime le nombre d’espèces vivantes sur la planète dans une fourchette de 10 à 50 millions.

Soit une incertitude de 40 millions.

Immobilité des COP

Faute de se mettre d’accord sur la limite du réchauffement climatique avec le Co2, l’ONU invente une nouvelle usine à gaz.

Il s’agit de mettre en place un système mondial de surveillance par satellite des fuites de méthane.

Certes, le méthane fait partie des GES et se trouve en volume important dans le gaz naturel.

Mais cette mesure ne fait qu’alourdir le processus décisionnel.

Aucun acte fort ne solidarise la communauté internationale.

Le développement durable est un développement répondant aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins.

COP 27 : Climat et Biodiversité après la COP 26

Article : P. du Chélas