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COP 28 au pays du pétrole

La COP 28, conférence internationale sur le climat, se tiendra à Dubaï, au pays du pétrole, du 30 novembre au 12 décembre 2023.

Cette fois-ci, Mr Simon Stiell, Secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, crée la surprise.

Et au moins le buzz médiatique en choisissant le futur président de la COP 28.

En effet, le président de cette prochaine Conférence des Parties sera le PDG de la compagnie pétrolière Abou Dhabi National Oil Company (ADNOC), Mr Al-Jaber.

Cette compagnie ADNOC est la douzième mondiale en termes de production.

Le suspens est donc à son comble quant à savoir si la COP 28 au pays du pétrole définira un objectif de réduction de la production des énergies fossiles et surtout de leurs consommations.

Organisation et enjeux

Donc après le foot-ball au Qatar, voici la COP 28 au soleil des Émirats arabes unis.

Tout en attendant les Jeux d’hiver 2029 en Arabie.

Ironie de l’histoire, la première Conférence des parties consacrée à l’impact du changement climatique sur la santé sera celle du Dubaï.

S’agissant de son profil, Mr Al-Jaber est également le Ministre de l’Industrie des Émirats arabes unis.

Sur ce point, il faut savoir par contre que les enjeux énergétiques, importants aujourd’hui pour la résolution du problème du climat, ne sont jamais discutés lors des COP.

Sinon, le futur président de la COP 28 possède une certaine expérience dans le domaine du climat.

Il dirigea les délégations émiraties lors des deux dernières COP.

Il est aussi le dirigeant de l’entreprise émiratie d’énergies renouvelables MASDAR.

Cette entreprise fait partie (à 60 %) du groupe Shams Power Company constructeur en 2013 de la plus grande centrale solaire de la planète avec Total SA (à 20 %) et Abengoa Solar (à 20 %).

Cette seule centrale solaire équivalait en 2013 à 12 % des capacités d’énergie solaire en oeuvre dans le monde.

D’un autre côté aussi, les Émirats arabes unis s’engagent dans un objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050.

Mais la COP 28 succède à la malheureuse COP 27 en Égypte dont le résultat a laissé très dubitatif plus d’un défenseurs de la planète.

En effet, lors de cette dernière COP 27, les émissions de gaz à effet de serre furent à peine aborder.

La finance semblait plutôt prioritaire.

En tant que président de la COP 28, Mr Al-Jaber devra organiser les nouvelles négociations internationales sur le climat entre toutes les parties.

Sa tâche, difficile, sera de trouver des solutions techniques ou politiques sans faire d’ailleurs prévaloir ses arguments sur le sujet.

Prospectives

Cette 28° conférence doit mettre l’accent sur le premier Bilan Mondial (Global Stocktake), la transition énergétique et notamment sur la solidarité entre les pays du Nord et du Sud.

L’idée du président de la COP 28, Mr Al Jaber, est d’ouvrir la conférence au secteur privé pour réussir la transition énergétique mondiale.

Et ainsi créer une alliance entre l’économie et l’écologie.

Et surtout pour obtenir les milliards de dollars qui manquent pour réaliser la transition.

Il n’a pas oublié par contre de rappeler la promesse des pays riches de fournir 100 milliards de dollars d’aide par an. 

Sinon l’idée est de garantir un accès plus équitable aux financements climat.

Utilité des COP

Pour rappel, c’est le Sommet de la Terre de Rio de 1992 qui crée la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC).

Cette convention-cadre est ratifiée par 196 États et l’Union européenne soit donc 197 Parties à la convention.

L’idée était alors de développer un processus de négociation continu pour aboutir à un traité final.

En cela, cet accord international de 1994 pose les fondements de l’action climatique.

Pour contrôler la mise en œuvre de ses objectifs, soit les principes de la déclaration du Sommet de Rio et l’Agenda 21, la CCNUCC se dote alors d’un outil : la Conférence des Parties (COP).

Les décisions prises lors de cette Conférence des Parties valent ainsi règlements d’application de la CCNUCC. 

Pour rappel aussi, l’objectif de la Convention est de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre.

Et cela à un niveau empêchant toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique.

La COP 28 au pays du pétrole risque probablement de froisser de nombreuses associations aux prises avec le climat.

Dans l’immédiat les Émirats arabes unis avec divers partenaires se préparent à investir dans les 10 ans à venir 300 milliards de dollars dans des projets d’énergie renouvelable.

Sinon, et à la suite de la COP 27, la question du principe d’un fonds sur les pertes et dommages sera encore l’un des grands sujets.

Il s’agit là de la solidarité entre les pays du Nord et les pays du Sud face au changement climatique

Article : P. du Chélas

Pour rappel, le coût total du changement climatique est pratiquement incalculable



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