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Corail et massifs coralliens

Dans la nature, le corail et les massifs coralliens sont des écosystèmes essentiels pour nos mers et nos océans.

Quand on évoque les récifs, c’est souvent en les apercevant de loin au bord de la plage.

De même, on s’imagine que les coraux servent juste à fabriquer des souvenirs pour les touristes.

Barrières qui protègent et habitats des espèces marines, les coraux sont d’ailleurs une espèce vivante aux multiples interactions.

Aujourd’hui, 15% des coraux sont morts alors qu’il faudra plus de 10 000 ans pour que le surplus de CO2 que nous avons créé s’évacue totalement (J.M Jancovici).

L’océan sera physiquement mort d’ailleurs s’il devient impropre à la vie.

Qu’est ce qui me permet de le penser ? Tout simplement les 15 % de coraux morts.

En plus les coraux ne sont pas les seuls à mourir dans l’océan.

Corail et massifs coralliens en danger, voilà la nouvelle réalité…

Destin du vivant

Les coraux sont des animaux (classe des Anthozoaires) qui possèdent un exosquelette de calcite (calcaire) ou protéinique.

Il existe ainsi plus de 2500 espèces de coraux avec deux grandes variétés : coraux durs (Scléractiniaires) et coraux mous (Alcyonaires). La Grande barrière de Corail en regorge.

Dans les océans Pacifique, Indien et Atlantique on en dénombre 1300 espèces : coraux à colonnes et coraux cerveau-labyrinthe.

Un massif corallien se compose de multiples polypes (de 1 à 3 mm de diamètre) qui forment un squelette calcaire avec leurs sécrétions.

Ces êtres vivants remplissent un rôle primordial dans la mécanique planétaire au niveau de la biodiversité.

Le corail et les massifs coralliens sont des écosystèmes complexes.

Ils doivent vivre dans des eaux claires et bien oxygénées.

Mais surtout, ils doivent être en symbiose avec la zooxanthelle, une algue microscopique unicellulaire.

En effet, les zooxanthelles alimentent les coraux en acides aminés, en acides gras, en oxygène et en sucres.

Pour les espèces vivantes, les coraux sont une zone d’habitats ou de reproduction et un refuge contre les prédateurs.

Pour l’environnement océanique, les coraux forment d’ailleurs une barrière.

Ils amoindrissent ainsi la force des vagues sur les côtes ce qui ralentit le recul du littoral.

Pour les ressources naturelles, les coraux permettent à 15 % de la population mondiale de profiter de près de deux millions d’espèces différentes vivants avec et grâce aux coraux.

D’ailleurs pour comprendre l’impact des coraux, il faut s’imaginer une zone océanique désertique sans nourriture devenir un paradis pour la plongée sous-Marine.

Il faut pour cela 20 000 ans avec des coraux pouvant vivre 4000 ans.

L’homme vit moins de 100 ans sur terre en moyenne.

Les coraux sont présents sur terre depuis plus de 400 millions d’années.

En plus ils connaissent leurs formes actuelles depuis au moins 25 millions d’années avec la formation des océans.

Génocide silencieux

On lit souvent que les coraux sont soumis à un stress.

Euphémisme pour décrire des êtres vivants qui sont morts en raison de l’activité humaine.

Plusieurs conséquences de cette activité humaine sont en effet les véritables causes de la disparition des massifs de coraux.

La bonne conscience écologique rend généralement le réchauffement climatique responsable.

Mais il ne faut pas oublier que que ce réchauffement résulte de l’activité humaine.

On préfère aussi employer le terme d’acidification des océans plutôt que celui de pollutions.

Or, il s’agit là d’une des 9 limites planétaires à ne pas dépasser.

Avec l’approche de nos activités il y a donc lieu de répertorier :

  • la pêche au cyanure et à l’explosif
  • la pêche Muroami qui consiste à frapper le corail à coups de bâton
  • le chalutage en eau profonde qui racle les fonds marins
  • la surpêche qui déséquilibre l’écosystème des massifs coralliens
  • les détériorations des sédiments marins avec les activités touristiques

D’ailleurs tout cela n’aide pas la lutte contre les gaz à effet de serre.

En effet, les zooxanthelles puisent le CO2 pour la formation de carbonate de calcium servant aux coraux à former leur squelette.

Cela ne s’entend pas au fond l’océan loin de la COP 26.

Causes et conséquences

Les coraux sont notamment très sensibles aux variations physico-chimiques.

C’est ce qui se passe aussi dans la Grande Barrière de corail et à Maya Bay.

La Grande Barrière de Corail australienne a ainsi déjà perdu la moitié de ses coraux en 30 ans et a Maya Bay, le tourisme les décime.

Azote :

L’augmentation des niveaux d’azote dans la mer relève du ruissellement des eaux usées mal traitées. Mais aussi des engrais des cultures qui finissent dans l’océan en passant par les rivières.

Blanchiment du corail :

Le blanchissement du corail signifie qu’il dépérit. Il s’agit d’une décoloration de l’animal.

La cause peut-être une expulsion des zooxanthelles symbiotiques ou la perte de pigmentation des algues.

Températures :

Malgré les milliers d’années climatique les coraux sont très sensibles aux variations de température.

Ainsi pour se protéger des températures très élevées, les coraux produisent des substances chimiques lumineuses.

Ces substances forment un  » écran solaire  » protecteur et servent à attirer les symbiotes coralliens nécessaires au massif.

En effet, lors de températures élevées, les microalgues quittent leur hôte ce qui provoque un excès de lumière dans le corail.

A un certain stade, l’émission des substances protectrices ne sert plus et le corail meurt.

Différentes variétés de coraux

Pour mieux les découvrir et connaître les coraux :

  • tubastré orange ou Tubastraea coccinea
  • de feu ou Millepora
  • rouge ou Corallium rubrum
  • noir Antipatharia ou Antipatharia
  • bleu ou Heliopora coerulea
  • Acropora
  • golden-torche ou Caryophyllidae Euphyllia

Article : P. du Chélas

Grande barrière de corail

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