Développement durable et principes
2020 fut une année cruciale pour l’idée du développement durable et ses principes.
L’approche de l’UE vise à garantir les besoins des générations actuelles en matière de développement durable. Et assurer ceux du futur.
Avec cette ligne directrice, les dirigeants mondiaux ont adopté en 2015, le programme de développement durable des Nations unies .
Ce programme, cadre mondial en la matière, comporte 17 objectifs de développement durable (ODD) pour l’horizon 2030.
Notre humanité se trouve à un stade critique de sa transition vers un développement durable.
Nouvelle conception de l’intérêt public
Le développement durable et ses principes commença à se développer à la fin du XX° siècle.
Avec cette nouvelle conception, le développement et la croissance prennent ainsi en compte les contraintes écologiques et sociales.
De facto ces contraintes deviennent des parties prenantes de l’économie.
En effet le développement et la croissance s’intègrent dans une perspective de long terme et intègrent l’économie.
Les objectifs de développement durable de l’Assemblée générale des Nations unies en 2015, réalisent un rapprochement dans le droit international. Et également entre les droits de l’homme et le développement durable.
Ce saut juridique modifie ainsi intrinsèquement les droits humains eux-mêmes.
Cela modifie notamment le droit de chacun à l’environnement.
En définitive ce droit devient lui même un droit fondamental pour l’homme.
Le développement durable est donc un développement répondant aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins.
Cheminement d’une idée
Durable, de l’idée aux principes. En effet c’est en 1909, en Europe centrale, que le concept de géonomie (science des rapports entre les sociétés humaines et leurs environnements) vit le jour.
Par contre dans le même laps de temps, le président Théodore Roosevelt se préoccupait de la destruction des ressources naturelles et des générations futures dans un de ses discours.
La Commission mondiale de l’environnement et du développement, sous la présidence de Mde Gro Harlem Brundtland (femme d’État norvégienne) adopta en 1987 une définition qui reste en définitive la référence internationale :
« Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la possibilité, pour les générations à venir, de pouvoir répondre à leurs propres besoins. »
Les choses n’évolueront qu’en 1992 soit cinq ans après.
Copacabana
Le sommet de la Terre de Rio posera ainsi trois socles pour bâtir ce nouveau développement durable ; social, économique et environnemental.
Pour commencer le professeur Ignacy Sachs de socio-économie ouvra au préalable une nouvelle voie en 1991.
Il développa une approche de développement endogène.
Dans cet esprit, l’idée vise l’harmonie entre l’homme et la nature.
En outre dans ce prolongement, l’A.F.N.O.R (association française de normalisation) parvint à définir le développement durable.
Il s’agit de l’état dans lequel les composantes de l’écosystème et leurs fonctions sont préservées.
Sinon pour les générations présentes et à tout le moins les générations futures.
Pour l’AFNOR, l’écosystème englobe l’Homme et toutes les espèces vivantes sur terre.
L’évolution du concept, aboutit à une finalité duale.
Le développement durable doit assurer le bien-être de tous les êtres humains présents et futurs sur la terre et cela en harmonie avec l’environnement.
Autrement dit cette évolution aboutit à penser que ce qui est bon pour l’Homme et bon pour la nature.
Or, depuis 1991, toutes les activités humaines démontrent d’ailleurs l’inverse.
Le bien être humain se fait au détriment de la planète avec un épuisement constant de ses ressources.
Développement durable et économie
Mais en réalité notre modèle économique a pour seul but le profit à court terme.
Et surtout le profit le plus important.
Ce modèle économique, sans objectif de bien être humain, fait abstraction des ressources naturelles.
Par ailleurs il abstraction de la biodiversité et détruit l’environnement pour son seul profit.
De toute évidence le développement durable doit converger vers un équilibre viable, vivable et durable.
Il doit de même converger vers une économie plus juste et efficace, une réelle équité sociale et une protection de l’environnement.
De surcroît le développement durable doit intégrer de façon transversale un principe de gouvernance et de démocratie.
Le fait que le terme durable amène à percevoir la nature de différentes manières est révélateur.
Ressources pérennes
La nature est ainsi considérée comme un réservoir de ressources pérennes (renouvelables) ou comme un capital non – renouvelable (dans le temps d’un humain).
Ces approches provoquent des dualités dans le concept :
- une solution technique existe pour chaque problème environnemental. Cette solution technique ne peut exister que dans une économie prospère.
- On donne la priorité à l’économie : on réduit l’importance du développement durable. Ce dernier est alors réduit à une croissance durable.
- Le progrès technologique est censé compenser la disparition des ressources naturelles (comme notre transition écologique actuellement avec les énergies fossiles).
- on préfère le concept de développement soutenable (traduction littérale de sustainable development) avec lequel le capital de la nature n’est pas substituable.
- La sphère économique et ses activités sont incluses dans la sphère des activités humaines partie intégrante de la biosphère.
Problématique des ressources
En définitive la nature prédomine et le capital n’est pas substituable. On s’attache aux interactions et aux interdépendances.
Le capital environnemental doit être notamment géré intelligemment pour assurer sa conservation globale.
Les ressources naturelles doivent se substituer les unes aux autres.
Le capital naturel a ainsi un seuil critique devant qui doit être préservé à tout prix pour être transmis aux générations futures.
Les actifs environnementaux, sociaux et économiques ne peuvent pas être substitués les uns aux autres.
Fondamentaux du développement durable
Le développement durable doit reposer sur des principes fondamentaux :
- solidarité locale, nationale, internationale, et avec les générations futures
- de responsabilité, de cohérence des comportements
- d’ouverture à la diversité culturelle
- de lutte contre les discriminations
- de participation active et d’engagement de tous
- d’application du principe de précaution
Ainsi le développement durable est applicable très concrètement par chaque individu dans sa vie quotidienne.
Mais il est aussi applicable à l’échelle d’une activité, d’une entreprise, d’une collectivité territoriale et d’un état.
Le principe est d’intégrer les enjeux du développement durable dans toutes nos activités humaines.
Il s’agit de rechercher une nouvelle forme d’exploitation des ressources naturelles et des nouveaux moyens de production.
Doctrine responsable
Il faut y associer une nouvelle doctrine de consommation (qualifiée de responsable).
Les enjeux du développement durable sont à la croisée de la pérennité de l’espèce humaine et de son environnement.
Il embrase les thèmes du réchauffement climatique, la survie des espèces, le traitement des déchets, et la protection de l’environnement.
Sans oublier la gestion énergétique,…
Le guide du développement durable se trouve dans l’agenda 21 (lancé lors du Sommet de Rio en 1992).
Il comprend ainsi 40 chapitres avec plus de 2 500 recommandations.
Développement durable, idée et principes…. encore du chemin…
Le développement durable est un développement qui répond aux besoins des générations présentes et sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs…
Article : P. du Chélas
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