Eau et les polluants inconnus
Dans l’eau, potable ou non d’ailleurs, se trouvent des polluants inconnus ce qui pose la problématique de l’eau potable et de l’eau saine.
On connaît assez bien aujourd’hui les principaux polluants de nos eaux : bactéries, déchets plastiques, hydrocarbures, métaux lourds, pesticides, nitrates et phosphates (azote) et résidus médicamenteux.
A cela s’ajoute également les micro – organismes et les rejets physico-chimiques.
Ainsi les bactéries s’accompagnent de virus, de protozoaires et de vers parasites.
De même les métaux lourds, pour certains toxiques, se mélangent à des polluants inorganiques hydrosolubles comme les acides et les sels.
La détection de la pollution de l’eau se réalise donc en laboratoire.
Mais cette détection est standard : on ne s’intéresse qu’aux substances et éléments définis par la loi.
Beaucoup d’autres polluants ne sont ainsi pas pris en compte.
Par contre la détection n’oublie pas les Phtalates.
Polluants émergents
A titre d’exemple des polluant peu connus, on peut citer les hormones des pilules contraceptives.
Elles se retrouvent dans les urines qui suivent le chemin des eaux usées.
Ces hormones échappent au traitement par les stations d’épurations.
Elles se retrouvent donc dans l’eau de consommation (voir tableau).
Il en va de même pour les micro-polluants de synthèse, les perfluorés (PFC) et poly et perfluoroalkylées (PFAS), les molécules CMR (cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques) et les perturbateurs endocriniens.
De surcroit les PFAS comportent 4700 molécules chimiques de synthèse développées par l’homme.
Donc peu naturels et potentiellement dangereuses pour la santé.
D’ailleurs on retrouve ces PFAS dans les emballages alimentaires et la vaisselle jetable de la restauration rapide (qui doit progressivement disparaître).
En effet ils permettent de rendre un matériau oléophobe autrement dit de pouvoir repousser les graisses.
Sans oublier les métabolites qui se forment suite à des réactions chimiques via le métabolisme de la plante ou des ravageurs.
Connus mais non reconnus dans la détection, des composés chimiques s’ajoutent les uns aux autres et forment des polluants émergents.
Ce nouveau mélange combine les effets toxiques de différentes molécules.
Pour autant l’eau est-elle alors encore saine ou potable sans contrôle des polluants inconnus ?
Article : P. du Chélas
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