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DÉVELOPPEMENT & DURABLETECHNOLOGIES

Obsolescence programmée

Pour qu’il y ait obsolescence programmée, il faut que les constructeurs ou les distributeurs dégradent volontairement leurs produits.

Et cela par un quelconque moyen ou une technique pour obliger à son remplacement (voir l’affaire Apple à ce sujet).

Il s’agit dans ce cas d’un comportement frauduleux et criminel.

Surtout quand il se réalise de manière insidieuse.

Le procédé est d’ailleurs différent de l’irréparabilité des appareils.

En France, depuis 2015, l’Obsolescence programmée est un délit : deux ans d’emprisonnement et une amende de 300 000 euros jusqu’à 5% du chiffre d’affaires.

La France est notamment le seul pays au monde à disposer de ce dispositif juridique.

Naissance de l’Obsolescence

L’obsolescence programmée daterait par contre de 1924.

C’était à Genève au cours d’une réunion du cartel Phœbus composée de fabricants d’ampoules (Philips, Osram et General Electric).

Les participants décidèrent alors de limiter la durée de vie de leurs lampes à incandescence à 1000 heures pour en vendre plus.

Le cartel Phœbus était alors un oligopole qui avait pour but de contrôler la production mondiale de lampes à incandescence.

Mais aussi de s’entendre sur les prix pratiqués dans un modèle économique basé sur les lois du marché.

Aujourd’hui, la meilleure obsolescence programmée pour un fabricant est celle qui résulte de la mode poussée par la publicité.

Le consommateur délaisse en effet un appareil ou un produit fonctionnant parfaitement pour en acquérir le dernier modèle.

Plus en phase avec son époque et donc plus dans les critères de la mode.

On appelle cela l’esthétisation de la vie sociale combinée à la désuétude du produit.

Les choses changent toutefois aujourd’hui et l’idée de réparer refait surface, notamment avec un mouvement important aux États – Unis.

Problématique comportementale

Plusieurs approches sont possibles pour comprendre notamment le fondement de l’obsolescence programmée chez les fabricants,.

C’est d’ailleurs un marqueur économique dans notre société de consommation moderne.

On peut pour cela reprendre l’exemple de l’ampoule.

Du côté des fabricants

  • fabriquer des ampoules à incandescence à durée de vie de plus de 1000 heures serait un non sens car il faudrait un plus gros filament et nécessiterait une consommation d’électricité plus importante. De plus, a partir d’un certain temps de son utilisation, le rendement serait divisé par deux. L’ampoule n’éclairera plus suffisamment au bout de 42 jours même si elle continue de fonctionner.
  • fabriquer un produit avec une durée de vie de 100 ans nécessite des composants de haute qualité a fort coût d’achat alors que dans les 50 ans suivants un même produit utilisera 100 fois moins d’énergie.
  • pour apporter de la fiabilité et optimiser l’usage d’un produit, il faut que son moteur (soit son mécanisme) puisse être changé. Cela permet d’anticiper son remplacement par un moteur plus performant, consommant moins, et d’anticiper l’évolution du coût de l’énergie qui est le paramètre fondamental aujourd’hui
  • utiliser l’obsolescence programmée est risque et peut devenir contre productif aujourd’hui pour une marque. L’offre, élargie par la concurrence, peut inciter le client a changer de marque des lors que l’image de celle – ci est entacher par une telle pratique.

Chez le consommateur

  • un jeune consommateur se priverait il d’une lampe LED en faisant le choix de garder l’ampoule de sa grand -mère à incandescence ? Il fera au moins le choix d’une ampoule halogène durant 3000 heures (125 jours).
  • par rapport aux avancées technologiques, l’obsolescence programme devient désuète car les développements progressent chaque année. A l’inverse un produit peut donner satisfaction plusieurs années des lors qu’il est en adéquation avec le réel besoin.
  • les consommateurs sont de mieux en mieux informés sur les pratiques commerciales et les performances des produits. Les prix de plus en plus élevés des smartphones incitent à des réflexions plus profondes sur l’achat.
  • la prise de conscience environnementale influe clairement aujourd’hui dans les comportements des acheteurs (vis à vis des déchets et de la pollution) et des fabriquant (vis à vis de la notion de développement durable et de l’exploitation des ressources).
  • Les métaux rares deviennent de plus en plus rares.

Les cartouches d’imprimantes

Du côté des fabricants d’imprimantes les choses sont différentes et plus inquiétantes au regard de leurs procédés.

Brother, Epson, Canon et Acer ont fait l’objet de plaintes à ce sujet.

Epson a en effet fait l’objet d’une enquête préliminaire pour obsolescence programmée de ses cartouches d’imprimantes.

Une puce incorporée permettait à la marque d’avancer le remplacement de la cartouche alors qu’il restait encore environ 25 % d’encre (2 ml d’encre sur 8 ml).

Une goutte suffit pour une page.

La question est de savoir si le procédé sert réellement à maintenir les buses en bon état ou de vendre plus de cartouches d’encre.

En tout cas quelle que ce soit la réponse, le marché des cartouches ramène au problème des déchets électroniques.

Et surtout de leurs impacts sur la planète et l’environnement qui eux vous appartiennent.

Article : P. du Chélas



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