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ÉCONOMIE

Économie et récession en Europe

Difficile de ne pas faire le parallèle avec la crise pétrolière de 1973 et la récession de l’économie avec la situation actuelle en Europe.

Pour rappel, la croissance économique d’un pays correspond à l’accroissement durable et cumulatif de sa production globale.

En Allemagne, chantre de l’anti-nucléaire, les affaires sentent ainsi le gaz russe.

Il devient en effet difficile de masquer l’échec des choix énergétiques des dirigeants allemands.

Notamment en raison du nombre de faillites d’entreprises par exemple (Bodeta, Borgers, Hülsta, Kappus,..).

Certes le prix mondial du gaz était à la hausse depuis 2020 et le GNL américain trépignait d’impatience pour prendre le marché européen.

Par contre, la plus grosse erreur allemande ne fut pas celle du choix du gazoduc Stream 2.

Ce fut celle de se priver de ses centrales nucléaires.

En tout cas, l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2023 était plus imprévisible que le réchauffement climatique.

Mais uniquement en raison de la personnalité de poutine et pas à cause du GIEC.

Géopolitique et économie

Ne pas envisager que la situation énergétique parte en quenouille relève d’un certaine imprévoyance des experts de BFM pourtant très affûtés ou à tout le moins d’une incompétence.

Le baromètre de l’UE semble être un bon indicateur.

En effet car après l’inflation galopante de la sortie de la crise Covid (+10,4 % en Allemagne), les experts de la zone euro table sur une récession .

L’inquiétude se tend avec la fin des livraisons de gaz de russe.

Cela rend la reconstitution des stocks difficile et présage aussi déjà d’un hiver 2023/2024 austère.

Certains économistes courageux remettaient pourtant en cause le système de cotation du gaz bien avant la problématique de Stream 2.

D’autres connaissaient aussi les ambitions américaines pour vendre du gaz de fracturation transformé en GNL.

Et puis arriva la déflagration d’un conflit en Europe.

En raison de sa proximité avec le conflit, l’Union européenne est plus exposée aux effets de la guerre en Ukraine que les États-Unis.

Elle est par ailleurs plus exposée aussi aux perturbations du marché de l’énergie.

La hausse des prix de l’énergie engendre une inflation record mettant à rude épreuve les entreprises et les ménages.

Les factures électrique augmentent dans les boulangeries.

En plus les importations d’énergie impactent les excédents commerciaux de l’Union européenne maintenant confrontée à un déficit croissant.

Enjeux des approvisionnements

Le commissaire européen à l’économie Paolo Gentiloni semble être le seul à ne pas croire à une récession de l’économie en Europe.

Son inquiétude porte plus sur le risque de transfert d’activités industrielles vers les États-Unis.

Son analyse se base les subventions aux entreprises s’y installant (Inflation Reduction Act).

Pourtant l’indice PMI pour la zone euro en novembre 2022 était en dessous du seuil de récession des 50 poins à 47,8 points.

L’indice PMI (Purchasing Manager’s Index) est l’indice des directeurs des achats.

Cet indicateur permet de connaître l’état économique d’un secteur.

Les conséquences directes du conflit furent en effet une redistribution des cartes en matière d’approvisionnement.

D’autant plus que l’Union Européenne dépendait à 40 % de la russie pour son gaz.

Privé de gaz naturel russe, les importations de l’Union européenne proviennent désormais de nouveaux contrats de gaz naturel liquéfié (GNL) américains.

Mais pas seulement.

L’Allemagne vient aussi de conclure un contrat de quinze ans avec le Qatar, pays du climat et de l’environnement.

Comme toujours avec les marchés, la subite croissance de la demande entraîne une hausse du prix du gaz sur le marché mondial.

Le gaz coûte actuellement cinq fois plus cher et met en péril les activités industrielles.

En terme de sécurité énergétique il fallait soit massivement investir dans le gaz comme dans l’Arctique soit ne pas se priver du nucléaire dans son mix énergétique.

Surtout quand on indexe ses coûts de production sur le gaz russe.

La France a besoin chaque année de 180 millions de tonnes équivalent pétrole pour son économie autrement dit pour faire fonctionner le pays.

De surcroît, le plan de transformation énergétique pour 2050 va imposer une hausse de la consommation d’électricité de 20 % à terme.

Sécurité énergétique

Ce n’est plus un secret, le système énergétique européen se confronte à une crise sans précédent.

En France, il n’y a pas de pétrole mais il va urgemment falloir y trouver des idées.

De surcroît, il n’est pas facile de refaire le monde sans réelle vision géopolitique et sans vision tout court.

L’objectif immédiat est d’atténuer les effets de la hausse des coûts sur les entreprises et les consommateurs.

On ressort des outils habituels en Europe pour éviter à tout prix une récession de l’économie : plafonds des prix sur le marché de détail, programmes d’aide et tarifs réglementés.

Équilibre difficile car de son côté le gaz naturel liquéfié (GNL), solution de remplacement, voit son prix doubler.

En France, où il reste encore un peu d’électricité nucléaire, l’État a déjà dépensé 150 milliards d’euros en 15 ans dans des éoliennes et des panneaux solaires.

En dehors d’aboutir à du greenwashing climatique, ces énergies renouvelables n’ont absolument pas entamé un quelconque processus de décarbonation d’ampleur.

Et cela même en rachetant aux investisseurs l’électricité que ces énergies produisent.

Il y a 15 ans, des ingénieurs solitaires expliquaient pourtant que ces deux types de fabrication d’électricité étaient peu performantes hormis le photovoltaïque.

En effet, elles sont non pilotables, instables et compliquées à exploiter dans un réseau national.

Hormis les panneaux solaires dont la technologie en développement est plus propice à intégrer un réseau national.

Par contre ces deux technologies renouvelables font rêver.

Et surtout elles enrichissent la Chine qui se spécialise dans leurs fabrications à bas coûts.

Pendant ce temps là, en Europe, un pays songe sérieusement à taxer les pets de vaches.

Au motif de lutter contre le méthane.

Sortie de crise ?

L’agitation écologique, idéologique et dogmatique mène les pays de la vieille Europe à leurs pertes depuis 20 ans et à la fin des illusions Écolos.

L’idéal de certains d’une économie zéro carbone à partir de 100 % d’énergies renouvelables intermittentes pour contrer le nucléaire se fracasse sur la pénurie des citoyens.

Beaucoup d’utopistes avait en effet oublier que les consommateurs sont des citoyens et que leurs élus doivent assumer des responsabilités.

L’Allemagne reprend le charbon pour ses centrales électriques.

La Norvège continue de vendre son gaz qui devient une bouée de sauvetage pour l’Europe.

Un nouveau gazoduc va relier la Lituanie au terminal de gaz naturel liquéfié du port de Klaipėda.

L’idée est de rendre les pays baltes moins dépendants du gaz russe.

Dans l’union Européenne les trois sources d’énergies principales restent quand même le pétrole (36 %), le gaz (22 %) et le charbon (11 %).

La crise énergétique en Europe porte sur le gaz naturel et du fait de la dépendance des pays européens au gaz naturel russe.

Cette dépendance forte était le résultat de la transition énergétique avec la fin du charbon au profit des énergies renouvelables.

Durant la crise des années 70, les producteurs de pétrole ne voulez plus vendre.

Cette fois ci, les consommateurs ne veulent pas acheter le pétrole russe.

L’Europe (UE), responsable de la sécurité énergétique de ses pays, doit revoir sa copie urgemment pour sortir l’économie d’une récession.

Voilà ce que l’invasion de l’Ukraine réveille en Europe.


Après trois ans de pandémie, la recherche n’a pas percé tous les mystères des symptômes prolongés du Covid long


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