Électricité et Énergies
Avec le problème de l’électricité et des énergies, les boulangers de quartiers sont de moins en moins radieux et de plus plus frileux.
Pourtant ils venaient de signer des contrats mirobolants avec des fournisseurs d’électricité indépendants au démarchage commercial très agressif.
Au final, leurs factures explosent et ils vont devoir maintenant s’éclairer à la bougie
Pourtant la France ne manque pas d’électricité ni d’énergies.
Mais la confusion règne car on évoque toujours l’électricité comme une énergie or il n’en est rien.
D’ailleurs, l’essence n’est pas non plus une énergie.
Comprendre la véritable énergie
Sans ouvrir un livre de physique, Wikipedia nous explique très bien ce qu’est l’énergie.
L’énergie est un concept relié à des actions, de force et de durée.
La mise en œuvre d’une action nécessite de maintenir une certaine force pendant une durée suffisante.
Et comme cela de vaincre les inerties et résistances qui s’opposent à ce changement.
Comme tout produit industriel, l’électricité se fabrique avec des machines et des matières qui sont des ressources naturelles et elle ne fait pas partie des énergies en tant que telle.
Pour cela, la France importe près de la moitié de ses besoins que l’on nomme improprement énergétiques et qui sont des ressources fossiles.
A ce titre, la première énergie, dans son bon sens du terme, fut la force musculaire de l’homme et de l’animal.
Pour produire cette énergie, l’alimentation offerte par la nature suffisait.
Début de l’énergie mécanique
La deuxième énergie de notre civilisation dite moderne fut celle produite avec les moulins à eau.
Avec cet outil on produisait alors une énergie hydraulique grâce à une ressource naturelle : l’eau.
Sans carbone et sans impact environnemental.
Un moulin à eau équivalait alors à la force de cent hommes.
Par contre dans le même temps, l’humanité utilisait déjà une autre ressource pour de l’énergie : le bois.
En physique, avec le bois, il s’agissait bien de transformer une matière en chaleur ce qui permettait ainsi de se chauffer et de s’éclairer.
C’est ainsi qu’une première crise énergétique arriva avec une pénurie de bois en Europe.
Nos cousins anglais se tournèrent alors vers le charbon et eurent l’idée de faire bouillir une énorme marmite pour faire de la vapeur.
Le cycle de l’ère industrielle venait alors de démarrer.
Au début, la vapeur des trains servira à transporter le charbon pour le chauffage (houille).
La vapeur était donc bien la ressource résultant de la consommation du bois et de sa chaleur ce qui permettait de créer une force motrice en faisant fonctionner une machine.
C’est cela la véritable énergie, la force motrice d’une machine à l’identique de la force humaine.
Ensuite le bois sera remplacé par le charbon pour le fonctionnement des machines qui sera remplacé aussi par le pétrole.
Aujourd’hui la vapeur sert toujours dans une centrale nucléaire pour faire fonctionner une machine qui produit de l’électricité.
Ère du tout électrique
C’est en 1881, au Palais de l’Industrie de Paris, que la première exposition internationale d’électricité présentera de nouvelles merveilles.
Ce fut l’apparition de l’ampoule électrique, de la dynamo et du tramway électrique.
Révolution dans les rues de Paris, on ne s’éclaire plus au gaz.
Mais on développe aussi le télégraphe électrique et surtout les moteurs électriques propres et silencieux (presque).
Par contre, la première guerre mondiale mettra sur le devant de la scène le pétrole et les moteurs à explosions.
En effet les besoins de transport du conflit imposèrent le camion ce qui fut profitable aux moteurs à explosions.
Ainsi au début du XX° siècle vont cohabiter le bois, le charbon, le gaz et le pétrole qui serviront tous à faire fonctionner des machines produisant des forces motrices.
Ce sont ces forces motrices qui permettront le développement du travail.
Mais aussi le développement de la propulsion et de la production d’électricité qui est le produit d’une génératrice.
L’électricité est produite en effet avec une génératrice grâce à une turbine à vapeur alimentée au fioul ou au gaz et l’uranium.
Aujourd’hui, la production d’électricité utilise toujours les énergies fossiles (charbon, fioul et gaz).
Mais elle utilise aussi les énergies renouvelables (bioénergies, eau, éolien, géothermie, solaire) et les centrales nucléaires.
La puissance totale installée des installations de production d’électricité en France métropolitaine s’élève à près de 136,2 GW.
Entre 1970 et 2010, la production d’électricité en France fut multipliée par quatre pour atteindre 550,3 TWh.
Avec près de 66 millions d’habitants représentant 1 % de la population mondiale, la France consomme environ de 2,5 % de l’approvisionnement des ressources fossiles ou naturelles.
Le réchauffement climatique semble faire oublier qu’il existe encore des vagues de froid;
Chiffres et production
Dans le monde, l’usage de l’électricité se répartit comme suit :
- 42 % pour l’industrie
- 26 % pour le logement
- 21 % pour le tertiaire
- 08 % pour le reste
- 02% pour le transport
La production énergétique se mesure le plus souvent en térawattheure (TWh) mais aussi en Méga Tonne Équivalent Pétrole (Mtep).
Le Mtep mesure la production calorifique d’une énergie et donc l’énergie brute.
En France, la production d’énergie primaire est passée de 514 TWh en 1970 (dont 9 % de nucléaire) à 1 423 TWh en 2020 (dont 75 % de nucléaire).
La consommation d’énergie primaire est l’énergie prélevée dans l’environnement et non transformée.
Elle ne concerne pas les consommateurs particuliers ou professionnels.
Le coefficient de conversion de l’énergie primaire (Ep) en énergie finale (Ef) pour l’électricité est de 2,58.
Donc pour 1 kWh d’électricité d’énergie finale, il faut 2,58 kWh d’énergie primaire.
Pour le gaz, le ratio est de 1 soit 1 kWh d’énergie primaire pour 1 kWh gaz d’énergie finale.
Sinon le bouquet énergétique primaire français se compose globalement de 40 % de nucléaire, 28 % de pétrole, 16 % de gaz naturel, 14 % d’EnR et 2 % de charbon.
Le nucléaire restait en 2020 la principale source de production d’électricité avec 335 TWh sur une production nette d’électricité de 510 TWh.
Au total en 2020 et grâce au Covid, la facture d’énergie française baissa de 20 milliards d’euros par rapport à 2019 pour se solder à 25,5 milliards d’euros.
Il semble qu’en 2022 l’électricité rapportera plus aux distributeurs d’énergies.
Article : P. du Chélas
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