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ÉNERGIES NATURELLESMARÉMOTRICENATUREPOLLUTIONS

Énergie marémotrice, lune et soleil

L’Énergie marémotrice est produite avec des centrales marémotrices et grâce à la force des marées.

L’énergie marémotrice est en effet une énergie résultant des marées dans les zones littorales de fort marnage.

Il s’agit de mettre à profit les différences de hauteur d’eau entre la marée haute et la marée basse.

Ce phénomène de marée est ainsi induit par l’effet gravitationnel sur l’océan de deux astres ; la Lune et le Soleil.

Le principe d’une centrale marémotrice s’appuie sur le marnage contrairement aux hydroliennes qui captent par contre l’énergie cinétique des courants de marée.

Cela permet de produire de l’énergie renouvelable de surcroît sans émissions de gaz à effet de serre.

Et cela s’inscrit pleinement dans la transition énergétique recherchée actuellement.

Contrairement à l’éolien et à l’énergie solaire, l’énergie des marées est indépendante des conditions climatiques.

Captage du marnage

Pour capter l’énergie du marnage, dans un bras de mer ou un estuaire, il suffit en effet d’installer une infrastructure (site marémoteur).

On dote aussi cette infrastructure de turbines de basse chute actionnées par le flux d’eau de mer entre les deux bassins (situés à des niveaux différents).

D’ailleurs la marée est meilleure quand l’eau est bien salée

Il existe d’ailleurs deux grands types d’infrastructures marémotrices : à simple bassin et à double bassin.

Avec un simple bassin, il suffit de barrer un bras de mer avec un barrage capable de retenir un important volume d’eau.

Ensuite on perce des trous que l’on munis de vannes (simples) et on installes alors les turbines dans des ouvertures.

A la centrale de la Rance, le barrage comporte ainsi 24 travées contenant 24 turbines Kaplan et il est complété d’un autre barrage mobile avec 6 vannes .

Avec ce type d’installation, on utilise le simple effet au vidage, le simple effet au remplissage et le double effet.

Avec le double effet, on fait tourner les turbines à la fois lors du remplissage et lors du vidage.

Pour le double bassin, il faut ajouter un bassin artificiel en dessous du niveau de la mer (y compris à marée basse).

Ce bassin supplémentaire permet ainsi l’exploitation d’une différence de potentiel quelle que soit la hauteur d’eau de la mer.

Impacts de la production

Malheureusement, une centrale marémotrice a également un impact sur l’environnement.

En effet, elle peut perturber l’écosystème naturel local lors de la phase de construction et aussi durant son utilisation.

Elle peut provoquer notamment un envasement important, ce qui réduit le débit et diminue l’intensité du courant.

En tant qu’énergie renouvelable, l’énergie marémotrice est en effet une énergie intermittente.

Comme l’énergie des éoliennes.

La centrale marémotrice ne produit pas d’énergie quand la mer est étale (entre marée montante et marée descendante) et aussi lors des faibles coefficients de marées.

La production de l’énergie marémotrice s’élève à 380 TWh/an, soit 1,5 % à 2 % de la production électrique mondiale chaque année.

Avenir économique

La centrale marémotrice la plus puissante du monde est celle de Sihwa, inaugurée en 2012 (Corée du Sud).

Sa puissance est de 254 MW et la digue de Sihwa est longue de 12,7 km.

Elle est aussi un lieu d’attraction pour les loisirs et les sports.

Le complexe de la centrale marémotrice et ses environs attirent en plus aujourd’hui environ 1,5 million de personnes par an.

Cela génère ainsi une retombée économique indéniable pour la région.

Justement, le principal handicap de l’énergie marémotrice est sa viabilité économique.

En effet, les centrales marémotrices nécessitent des milieux spécifiques pour leurs constructions ce qui réduit les possibilités.

D’autre part la phase de construction est très complexe en raison des conditions d’installations près de mers soumises aux aléas climatiques.

Le nombre de centrales marémotrices tend malgré tout à augmenter dans le monde et surtout en Europe.

De surcroît l’Europe est la principale productrice d’électricité dans ce domaine avec 49 GWh.

Article : P. du Chélas

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En France, la centrale sur la Rance (Côtes d’Armor) inaugurée en 1966, a une puissance de 240 MW. Elle fut inégalée durant 45 ans.


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Photo : hydropower.org

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