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PLASTIQUERECYCLAGE & OBSOLESCENCE

Bioplastique et Prospective

Le bioplastique va probablement prendre le relais du plastique à base de pétrole et permettre une nouvelle prospective.

Logique, on manque de pétrole et pas seulement en raison de la guerre en Ukraine.

En effet, le pic des ressources en pétrole a été atteint en 2018 et maintenant commence la décroissance de cette ressource.

Cela va impacter directement la fabrication des plastiques et pas seulement parce que l’on en dénonce la pollution.

Par contre, le bioplastique n’a aucun rapport avec l’agriculture Bio.

Quand bien même on évoque la bio-source et que l’on emploie le terme « bio ».

Le plastique est devenu pleinement un problème pour nos sociétés qu’il a envahi progressivement.

Le meilleur plastique qui n’a pas besoin d’être recyclé, c’est le plastique que l’on ne fabrique pas.

En terme de prospective, le bioplastique se veut une alternative au plastique conventionnel et polluant.

Mais le bio – plastique ou bioplastique n’est pas uniquement un polymère végétal fait à partir d’amidon de maïs, de blé ou de fécule de pomme de terre.

Pour preuve, le polymère végétal que l’on utilise pour les sacs contient toujours 60 % de pétrole et la part autorisée sera encore de 40 % en 2025.

Pour Green Hired, le seul objectif viable pour la planète est de réduire l’empreinte plastique de l’humanité.

Il faut obliger les entreprises à réduire le suremballage et l’utilisation de plastiques à usage unique.

Fausse alternative séduisante

Un bioplastique synthétisé à partir de la biomasse ou à partir du pétrole, reste une résine plastique à part entière.

Ces nouveaux plastiques ne remettent pas en cause le modèle du tout « jetable » de notre société de consommation.

Les bioplastiques ont uniquement pour objectif de remplacer les plastiques actuels à usage unique à base de pétrole.

Ils ne sont donc pas conçus pour chercher à réduire nos déchets.

Or, l’objectif qui doit être atteint est de ne pas remplacer un plastique par un autre plastique même bioplastique.

Surtout lorsque l’on sait que le modèle du recyclage actuel ne fonctionne pas.

Il y aura toujours autant de déchets tant que les capacités de recyclage n’augmentent pas significativement.

De plus, le plastique bioplastique n’a aucun rapport avec l’agriculture bio.

Même si on évoque la biosource et que l’on emploie le terme « bio ».

Le seul intérêt en terme de prospective du bioplastique, c’est qu’il n’est pas issu du pétrole mais de la biomasse sans être obligatoirement biodégradable d’ailleurs.

Un polymère faux ami du bio

Les termes tels que «bioplastique», «biodégradable», «compostable» et «biosourcé» sont trompeurs.

Ils induisent les consommateurs en erreur sur leurs significations exactes ainsi que sur leurs réels bénéfices environnementaux réels.

Le terme bioplastique englobe deux types de matériaux (polymères) : des matières plastiques biodégradables et des matières plastiques bio-sourcées

Matières plastiques biodégradables

Elles sont donc compostables mais peuvent provenir de ressources fossiles comme le pétrole.

Le critère biodégradable signifie juste que ces matières sont censés se dégrader en éléments simples (hydrogène, oxygène ou carbone,…).

Et cela dans des conditions précises et dans le cadre du compostage industriel.

Matières plastiques bio-sourcées

Ce sont des polymères dits agro-sourcés et issus de la biomasse.

Ils proviennent soit des végétaux ou de déchets de végétaux.

Cela peut être des algues, le blé, du maïs ou de la pomme de terre.

La recherche progresse aussi.

On développe ainsi un plastique à base d’algues ou de bactéries nourries de déchets alimentaires.

On cherche même à utiliser les chardons sauvages.

Problèmes identiques au plastique pétro – chimique

Le bioplastique peut donc poser les mêmes problèmes pour l’environnement que les plastiques actuels issues du pétrole.

Pour preuve, le plastique biodégradable est réglementés pour interdire les additifs toxiques qui ralentissent son processus de dégradation.

Ces additifs toxiques sont les phtalates, les colorants, les encres, les agents de protection contre les UV, les antioxydants.

Ces plastiques contiennent aussi des retardateurs de flammes ce qui n’est pas vraiment biodégradable.

Cette réglementation vise à proscrire la diffusion de toutes substances dangereuses dans l’environnement lors du processus de biodégradation.

Le Bio – plastique ou bioplastique pollue aussi

Le bioplastique, supposé vert et green, est en fait loin d’être écologique.

Il se retrouve dans la composition des sacs pour les fruits et légumes, certaines bouteilles de soda et les pots de yaourts.

Au total, sur les 335 millions de tonnes de plastique produites dans le monde (2018), moins de 1 % étaient des bioplastiques.

Par contre 57 % des bioplastiques produits n’étaient pas biodégradables.

Les bouteilles de soda composées en partie de canne à sucre, font partie de ces bioplastiques non biodégradables.

Ils doivent être recyclés ou incinérés comme les plastiques traditionnels issus du pétrole.

Pour l’instant, il n’existe aucune filière de valorisation auprès des particuliers pour les plastiques compostables industriellement.

Les différends types de bio -plastiques

On peut aussi catégoriser les bioplastiques pour en comprendre les difficultés :

  • Un bioplastique «biosourcé» renvoie à la composition tandis que «biodégradable» renvoie à la fin de vie du produit.
  • Les matériaux (polymères) issus de ressources fossiles (pétrole) et biodégradables
  • Les matériaux biosourcés et durables mais non biodégradable
  • Le bioplastique d’origine végétale peut ne pas être biodégradable
  • Un bioplastique provenant du pétrole peut être biodégradable
  • Un bioplastique peut à la fois être biosourcé et biodégradable

Bio – dégradable ou pas ?

Un plastique biodégradables peut ne l’être que dans certaines conditions seulement.

Il l’est d »abord idéalement en laboratoire au final.

Mais sa dégradation se déroule sur 400 ans en raison de l’élément carbone.

Vous ne verrez donc pas une dégradation complète durant votre vie humaine.

La production de polymères bio-sourcés (ressources renouvelables et biodégradables) atteindra 17 millions de tonnes en 2020, contre 5.1 millions en 2013.

Un pastique bio-sourcé pose aussi des problèmes de toxicité tout comme les plastiques du pétrole.

Il pose donc aussi les problèmes des déchets.

Se débarrasser des bioplastiques dans la nature ne doit pas étre une prospective qu’ils soient biodégradables, compostables ou biosourcés.

Ils pollueront comme les plastiques du pétrole.

Ils pollueront aussi notre environnement car ils s’ajouteront aux stocks mondiaux de déchets déjà existants.

Le problème reste entier car la collecte des déchets organiques (biodéchets) va être généralisée d’ici 2025.

Mais cette collecte exclut pour l’instant les bioplastiques.

La biodégradabilité et la loi

Les plastiques officiellement biodégradables sont définis par la norme européenne EN 13432.

Cette norme est relative à la directive « emballages et déchets d’emballages (94/62/CE).

C’est cette directive qui spécifie les exigences et les méthodes permettant de déterminer la possibilité de compostage.

Et aussi de traitement en anaérobiose des emballages et des matériaux d’emballage.

Un matériau biodégradable doit être transformé à 90 % en humus en six mois dans les conditions de compostage industriel.

On considère un matériau biodégradable comme compostable quand au bout de 12 semaines, la totalité de ses résidus supérieurs à 2 mm est inférieure à 10% de sa masse initiale.

Les résidus d’un matériau biodégradable ne doivent pas présenter d’écotoxicité et avoir une très faible concentration en métaux lourds.

Le matériau biodégradable ne doit pas perturber la croissance des plantes sur le milieu (biodégradable) ou le compost (compostable).

Cette norme est celle d’un compostage industriel forcément différend d’un composteur domestique pour lequel il n’existe pas de norme.

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A cet égard l’océan, les mers et la planète ne sont pas des composteurs. Utilisez des objets réutilisables plutôt que jetables même si ces objets jetables sont biodégradables.


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