Évitez de trop aimer le thon : cela peut le sauver
Évitez de trop aimer le thon : cela pourra sauver l’espèce.
Mais surtout cela peut aussi vous éviter une intoxication aux métaux lourds.
Parmi les espèces de thon, les plus connues sont en effet le thon rouge et le thon blanc.
Mais la plus consommé à table, c’est le thon jaune albacore.
De par leur grande taille, leur hydrodynamisme et leur bonne vision, les thons sont des nageurs très rapides grâce à un corps fusiforme.
Le thon se reconnaît d’ailleurs à ses fausses nageoires (pinnules).
Elles se trouvent en arrière de sa 2° nageoire dorsale et de sa nageoire anale.
Ses longues nageoires pectorales s’étendent ainsi jusqu’à la 2° nageoire dorsale.
Chez le thon blanc, les nageoires pectorales dépassent le début de la seconde dorsale.
Espèce surconsommée et fragilisée
Pêché par les Grecs et les Romains, le thon rouge (Thunnus thynnus) est en haut dans la chaîne alimentaire.
En effet, son seul prédateur à part l’homme, c’est l’orque.
Cette place est importante car le thon joue un rôle majeur dans le réseau trophique de l’océan.
Il contribue notamment à la stabilité des écosystèmes.
Avec le 20° siècle, un nouveau prédateur du thon remplace l’orque : l’Homme.
L’océan se couvre de bateaux usines pourchassant tous les thons au risque de voir aboutir leurs disparitions.
Boites de conserve
Le pire ennemi du thon, c’est la boîte dans laquelle il se retrouve et que vous achetez.
Celle des rayons dans les grandes surfaces d’ailleurs.
Ce cercueil en métal vous permet en effet d’accompagner vos sandwichs et vos salades.
Les ménages français achètent 421 millions de boites. Soit plus de 15 boîtes par an et par ménage.
En France, on consomme ainsi environ 69 000 tonnes de thon (2017).
La capture mondiale de thonidés est ainsi passée de 3,5 millions de tonnes par an il y a dix ans à 5 millions de tonnes aujourd’hui.
En méditerranée, on a notamment frôlé l’extinction du thon rouge il y a dix ans.
Seule la politique des quotas internationaux l’a fait réapparaître avec la réorganisation de la filière de pêche.
Surexploitation des ressources
L’Homme avec la surpêche surexploite les stocks de thons.
On frôle ainsi constamment l’extinction des espèces à cause des chalutiers – usines.
L’explosion du nombre de consommateurs met en péril la survie de ces espèces. Comme beaucoup d’autres.
Seul un changement d’habitude alimentaire devrait avoir un effet sur du long terme.
La pire habitude est la consommation du thon en sashimi.
Les consommateurs doivent réapprendre à consommer le thon comme auparavant avec des darnes ou des filets et le faire avec parcimonie.
Les consommateurs peuvent aussi découvrir le menu végan tout aussi riche en protéines.
Cela permettra d’influer sur la pêche intensive et les tonnages de thon en conserverie.
Pour cela, évitez de trop aimer le thon dans vos assiettes et en boîte.
Il est difficile de garder un thon captif.
C’est d’ailleurs ce qui le sauve des prisons d’élevage (comme le saumon sur exploité avec cette méthode).
Article : P. du Chélas
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