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Extraction et dépendance aux métaux Rares

Dans cet article, deux points sont à distinguer : la dépendance aux métaux rares et la dépendance à leur extraction.

En effet, ces deux points sont deux aspects différents de l’exploitation des ressources et des besoins en matière de métaux rares.

Mais ils ont en commun des impacts graves sur l’environnement.

Les métaux (et terres) rares abondent en définitive dans l’écorce terrestre.

Mais ils forment un mélange avec des métaux abondants.

De surcroît, les métaux rares sont présents dans des proportions infimes et représentaient auparavant des petites productions annuelles.

La dépendance aux métaux et aux terres rares est devenu un véritable enjeu géopolitique.

Dépendance à l’extraction des métaux rares

La dépendance à l’extraction des métaux et des terres rares est ainsi un enjeu mondial aujourd’hui avec le Green Deal.

Tout repose sur un facteur rarement explicité : la disponibilité des matières premières nécessaires pour opérer une transition industrielle verte.

Mais aussi une transition énergétique et une transition numérique ; smartphones et éoliennes..

Dans notre monde futur de baisses d’émissions de CO2 et d’énergies renouvelables, le capitalisme conserve ses règles vis à vis de la dépendance aux métaux rares.

Une nouvelle géopolitique économique se dessine.

La Chine assure ainsi actuellement la production mondiale des terres rares.

Elle exploite notamment des mines de tungstène, de graphite, de gallium, d’indium et de germanium.

Le Kazakhstan extrait du chrome, la République démocratique du Congo (RDC) du cobalt et le Brésil du niobium.

Quant au lithium, un métal abondant et essentiel à la transition numérique, ses principales mines se trouvent en Australie, au Chili, en Bolivie et en Argentine.

Le problème qui nous échappait jusqu’à présent, c’est que la Chine est maintenant incontournable.

Elle concentre leur production et produit à elle seule 85 % des terres rares nécessaires actuellement dans le monde.

La Chine a aussi le quasi monopole d’autres métaux rares et impose ses quotas et ses embargos.

Dépendance aux métaux rares

Pour réaliser une véritable transition énergétique, il est impératif de sortir de la dépendance aux énergies fossiles.

Paradoxe, la réussite de la transition énergétique induit une autre dépendance ; celle des métaux rares, devenus stratégiques.

Pour réussir, il nous faut concevoir et fabriquer des produits plus écologiques.

Et cela tout en poursuivant la fabrication de nombreux produits technologiques incontournables aujourd’hui dans le cadre de la transition numérique ; dixit voitures électriques, tablettes et smartphones.

Autre paradoxe, les crises successives des marchés vont s’accentuer proportionnellement à l’augmentation de la demande mondiale.

Ces métaux rares sont nombreux : antimoine, bismuth, cobalt, dysprosium, gallium, germanium, indium, lithium, néodyme, platine, praseodymium, rhénium, tantale, tungstène, terbium,…

Les énergies nouvelles (panneaux solaires et éoliennes) nécessitent ainsi 2 à 6 fois plus de matières premières que les infrastructures de production d’électricité à partir d’énergie fossile.

Les véhicules électriques contiennent 3 à 5 fois plus de cuivre que les véhicules thermiques.

De plus les batteries lithium-ion nécessitent plus de cobalt, lithium, manganèse, nickel et graphite.

Aux besoins en métaux rares s’ajoutent les besoins de terres rares (au nombre de 17) ; scandium, yttrium et lanthanides.

La production globale de plusieurs métaux critiques est d’ors et déjà insuffisante pour assurer la transition à un système d’énergie renouvelable.

La vulnérabilité des différents secteurs industriels découle de la rareté des métaux et des terres rares mais aussi de leur répartition sur la planète.

Enjeu géopolitique et environnemental

Au cours de leur exploitation et du raffinage, les terres rares rejettent de l’acide sulfurique.

Et également des métaux lourds toxiques (mercure) et de l’uranium.

Dans les zones d’exploitation, les mines dégagent de la radioactivité (dans l’air) ce qui rend problématiques les systèmes industriels et les rapports avec les populations.

Les États-Unis, par exemple, durent fermer la plupart de leurs mines à cause de la radioactivité.

La radioactivité autour des mines de Bayan Obo et du lac de Baotou dépassent les normes admissibles.

Une nouvelle tendance se dessine. Les besoins de la Chine explosent et ses réserves s’épuisent. La Chine doit limiter ses exportations.

Sur le plan de l’environnement, les terres rares comme d’autres oligoéléments sont essentiels à la survie des espèces vivantes.

Cette osmose entre le minéral et l’organisme se nomme « hormésis ».

Elle concerne toute les espèces vivantes.

Si une faible dose produit des effets positifs, à l’inverse une sur dose entraîne des effets dangereux.

A titre d’exemple, le lanthane (une terre rare) décuple la croissance du blé et du maïs mais provoque le ralentissement avec une forte concentration.

Article : P. du Chélas

Terres rares et nouveaux gisements


Bastnäsite, monazite, xénotime

Surexploitation des ressources naturelles

Lanthanides et enjeux du recyclage

Le palladium

Avions et recyclage

Gaz en arctique sous la glace

Lithium en Inde et nouveau gisement

Mine de lithium à Beauvoir



Les terres rares possèdent les propriétés catalytiques, électroniques, magnétiques et optiques indispensables pour les technologies nécessaires à la transition énergétique.

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Photo : pixabay.com

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