Fin du modèle économique de libre-échange
En cette période de crise et d’interrogations, il semblerait que l’on assiste à la fin du modèle économique du libre-échange.
Autrement dit, le monde vivrait les dernières heures de la mondialisation qui fut à son apogée dans les années 1990.
Parmi les signaux faibles de ce constat, on relève plusieurs velléités de recourir au protectionnisme dans plusieurs pays.
Avec en plus une récession de l’économie en Europe.
Notre monde change sans que l’on y prête attention. Surtout à l’Est.
Par contre, l’économie ne peut plus se développer en ignorant les conditions sociales d’une population de 8 milliards d’individus.
De même, il est devenu intolérable de sacrifier les conditions environnementales au profit des productions de l’économie.
Croire que l’on peut choisir librement le lieu de la fabrication et y implanter son industrie devient un concept archaïque.
Même s’il semble qu’un pays soit toujours plus rentable qu’un autre.
L’idée que l’on ferait voyager les travailleurs à travers le monde pour qu’ils occupent des postes de travail se heurte à une nouvelle réalité : la faim et la soif.
A l’origine, l’industrie capitaliste repose sur un principe simple : la production de masse.
Ce principe découlait d’une idée sociale aussi simple : pour améliorer les conditions de vie des populations, il fallait fabriquer des produits bons marchés pour satisfaire tous les besoins.
C’est ce même principe originel qui va d’ailleurs mettre fin à ce modèle économique.
La raison en simple, les grandes écoles de commerce ont oublié d’apprendre au grand patronat une règle élémentaire.
Les clients sont des consommateurs qui doivent travailler pour pouvoir acheter les produits.
Et ce sont justement eux qui travaillent comme employés dans ces mêmes entreprises qui ont besoin de clients sous peine de disparaître.
L’entrepreneur doit donc payer généreusement ses employés pour créer un écosystème qui lui soit favorable.
Par contre, il est nécessaire que les acheteurs paient suffisamment le fabriquant pour qu’il puisse payer ses ouvriers.
Dans le cas inverse, l’entreprise disparaît.
En effet, le combat face à la concurrence ne devait pas se faire sur les marges salariales.
Reproduire à moindre coûts à l’autre bout de la planète un produit que l’on copie n’aura plus de sens à très court terme.
En plus, il n’y aura plus de pétrole pour le transporter là où des clients on encore assez d’argent pour l’acheter.
L’inflation actuelle est davantage l’augmentation des prix du carburant sur le transport qu’une réelle frénésie de l’économie.
Par contre ce premier signal laisse présager un blocage de toute l’économie.
Voilà l’histoire de l’économie entre le dilemme de l’école historique allemande et le socialisme et la pensée entre les Écoles de Vienne et de Chicago face a la lutte politique entre conservateurs et libertariens.
Les puristes comprendront le temps perdu au nom des bénéfices dans ce modèle économique de libre-échange et sa fin.
Et cela malgré la science économique de l’Économie de marché.
Article : P. du Chélas
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