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DÉCHETSDÉCHETS NUCLÉAIRESOCEANS & MERS

Immersion des déchets nucléaires

L’immersion des fûts de déchets nucléaires en mer fut une réalité, d’ailleurs ces fûts immergés gisent toujours en mer…

Tout le monde le sait, il existe des poissons qui brillent comme des lampes.

Sachant cela, il vaut mieux que les amateurs de plongées sous- marine évitent les mers où des déchets radioactifs gisent toujours.

La question aujourd’hui est de savoir si les emballages de ces déchets nucléaires fuient ou pas ?

Idée scientifique

Les immersions en mer, avant leurs interdiction totale et définitive en 1993, concernent pus de 80 sites situés dans les océans.

Entre 1946 et 1993, 14 pays ont réalisé des immersions de déchets radioactifs.

Deux zones océaniques concentrent près de 95 % de la radioactivité rejetée dans les mers (effluents liquides ou barils métalliques) :

• 49,7 % se situent dans l’Atlantique Nord-Est en incluant la Manche et la Mer du Nord
45,1 % sont en Arctique.

Ensuite, en mer, les immersions de déchets radioactifs connues se repartissent dans cinq zones.

Il s’agit du le Pacifique Est, de l’Atlantique Nord-Ouest, de l’Atlantique Nord-Est, de l’Arctique et du Pacifique Ouest.

La plupart des immersions le furent à grande profondeur dans des fosses océaniques d’au moins 4000 m de profondeur.

Le stockage sur le plancher des grands fonds marins résultait du faible intérêt de ces zones pour les activités humaines à l’époque.

Les scientifiques, à une certaine époque, voulaient nous faire croire que ces déchets allaient se dissoudre dans les millions de tonnes d’eau des océans.

Personne ne se préoccupait de l’environnement à cette époque.

En Atlantique

Il existe quinze sites de fûts de déchets nucléaires immergés dans le nord-ouest de l’Atlantique.

Ces sites se sont constitués au cours des années 1949 à 1982.

C’est en 1949 que les Anglais ont les premiers immergés des déchets dans l’Atlantique Nord-Est.

De 1974 à 1982, près de 140000 tonnes de fûts de déchets radioactifs sont immergées dans l’Atlantique.

De son côté, la Belgique a immergé de 1960 à 1982 des déchets faiblement radioactifs dans l’Atlantique Nord.

En 1967, l’Allemagne, la Belgique, la France, l’Angleterre et les Pays-Bas ont immergé environ 11000 tonnes de déchets (36000 fûts).

Ces immersions se situent dans un site à 400 km au large de la Galice (Espagne) et par plus de 4600 mètres de fond.

La dernière immersion dans l’Atlantique (hors ex-URSS) date de 1982.

Elle se situe à environ 550 kilomètres au large du plateau continental européen.

Dans la Manche

De 1950 à 1963 les Anglais et les belges procédèrent à des immersions dans la fosse des Casquets.

Ces immersions représentent 17274 tonnes de fûts de déchets radioactifs.

Officiellement, les anglais y ont immergés des boues de traitement d’effluents radioactifs liquides.

Ces boues provenaient des usines d’Harwell, de Winfrith et d’Aldermaston.

La fosse des Casquets (Hurt Deep pour les Anglais) est l’une des zones sous-marines les plus polluées de la Manche et de la mer du Nord.

On y trouve carburant, munitions des première et deuxième guerres mondiales, fûts de déchets nucléaires immergés et pesticides en tout genre.

Il y aurait même des produits inconnus immergés de nuit clandestinement.

L’Angleterre a reconnu y avoir immergé au moins 17000 tonnes de fûts contenant des déchets radioactifs.

Par malchance pour cette zone, en 1989, un conteneur a été perdu d’un navire (le Perentis).

Il contenait cinq tonnes de Lindane, une tonne de perméthrine et une tonne de cyperméthrine (conditionnées en fûts).

Le remorqueur l’Abeille Languedoc a pris le conteneur en remorque vers Cherbourg mais le conteneur finit par sombrer sur la zone.

De même un autre navire (le Sherbo) perdit 10 conteneurs avec des pesticides.

Secoués, les conteneurs sont déséquilibrés et tombent à l’eau. A moins que ce ne soit intentionnel.

Selon Greenpeace qui se mobilise depuis plusieurs années au sujet de cette fosse, Hurt Deep compterait au moins 28000 fûts à 100 m de profondeur.

En mer de Barents

Cette mer, hautement stratégique lors de la guerre froide, contiendrait plus de 30000 mètres cubes de déchets radioactifs solides.

La mer de Barents contiendrait aussi 7000 mètres cubes de liquides radioactifs.

La Nouvelle Zemble, située au-delà du 60° parallèle, entre la mer de Barents et la mer de Kara, connut le long de ses côtes des immersions.

L’ex-URSS utilisait aussi cette île pour des essais nucléaires.

Il s’agit des essais atmosphériques de 1955 à 1962 et d’essais souterrains (à 500 m de profondeur) de 1964 à 1990.

La Nouvelle Zemble a connu 132 tests soit 273 mégatonnes ce qui représente 94 % de tous les essais soviétiques en tonnage.

L’ex-URSS y aurait déversé 15000 containers de déchets radioactifs.

Mais aussi 2 sous-marins nucléaires (K-27 immergé en mer de Kara en 1982 et K-159 coulé en 2003 en mer de Barents) et 5 réacteurs de sous-marins.

Le sous-marin nucléaire K-27 y a été immergé avec son réacteur à seulement 40 mètres de fond.

Par la suite environ 10 000 conteneurs de déchets radioactifs ont été immergés à proximité.

Article : P. du Chélas



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