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Gaz et pétrole russe

Le marché du gaz et du pétrole russe se porte bien et ambitionne une nouvelle augmentation de ses bénéfices.

Depuis l’invasion de l’Ukraine, le dictateur poutine bénéficie de 116 milliards d’euros avec ses exportations de pétrole (Center for Research on Energy and Clean Air).

Les prévisions de vente des experts russes sont au beau fixe pour le marché du gaz et pétrole russe.

De son côté, pour remplacer les 167 milliards de mètres cubes annuels de gaz russe, l’Europe mise notamment sur les importations de gaz naturel liquéfié (GNL). 

L’Allemagne vient ainsi de conclure un contrat de quinze ans avec le Qatar, pays du climat et de l’environnement.

Décryptage.

Soutien de l’Arabie Saoudite

Grâce au prince héritier Mohammed Ben Salman, l’OPEP n’augmente pas sa production de pétrole.

Bien au contraire, pour soutenir poutine, Mohammed Ben Salman pesa de tout son poids pour réduire la production de l’OPEP : 2 millions de barils en moins.

Et ce alors qu’une hausse de la production de l’OPEP était souhaitable pour contenir les prix du marché.

Et aussi freiner l’inflation.

Cette baisse réduit les efforts de l’occident et positionne clairement Mohammed Ben Salman comme allié du dictateur poutine.

Tout comme Abdelaziz Ben Salman, son demi-frère, aussi ministre de l’Énergie.

Mais on peut aussi avoir une autre analyse.

En effet il n’est pas impossible que Mohammed Ben Salman conserve son pétrole pour les futurs jeux asiatiques d’hiver de 2029 à Neom.

Le royaume désertique d’Arabie saoudite accueillera des jeux d’hiver grâce au Conseil olympique d’Asie.

Après le Mondial de football au Qatar, il n’y a plus rien d’impossible.

Le Conseil olympique d’Asie (OCA) prévoit sur les bords de la mer Rouge 47 épreuves dont 28 sur neige et 19 sur glace.

Ainsi on assistera dans le désert aux compétitions suivantes ; hockey sur glace, patinage artistique, ski et snowboard.

Pétrole et raffinage en Inde

De son côté l’Inde n’est pas en reste pour tirer profits des sanctions européennes et américaines contre la russie.

En effet l’Inde rachète astucieusement à prix bas le pétrole russe pour le revendre à l’Europe.

Ainsi l’Inde reçoit chaque jour environ 600 000 barils de pétrole de russie.

Ensuite ses grandes raffineries transforment ce brut russe en diesel et autres carburants.

Commerçante dans l’âme, l’Inde revend à prix fort ces carburants raffinés en Europe.

L’Inde devient tranquillement le plus grand centre de raffinage du pétrole pour l’Europe.

Il faut noter que la russie approvisionne aussi la Chine, le Sri Lanka et le Bangladesh.

Avec la production de Co2 qui résulte du raffinage et du transport, on baigne en plein délire dans le cadre de la transition énergétique et écologique.

Revente du gaz russe

L’approvisionnement en gaz naturel russe est passé de 40 % à 9 % des importations de l’Union européenne (UE) en 2023.

De son côté la russie ne perd pas le nord non plus.

En effet comme le dictateur poutine ne peut plus vendre son gaz à l’Europe, il va le vendre à son allié voisin : la Chine.

Tout simplement.

Ainsi le vieux projet de gazoduc Force de Sibérie 2 va démarrer en 2024 pour approvisionner Pekin via la Mongolie.

L’annonce fut faite au dernier sommet de Samarcande le 15 septembre 2022 ; le gazoduc sera long de plus de 3 000 kilomètres.

Ainsi Force de Sibérie 2 va permettre de vendre aux chinois le gaz que Nord Stream 2 ne vendra plus à l’Europe.

Ce nouveau contrat portera sur 50 milliards de mètres cubes de gaz.

C’est l’équivalent de Nord Stream 1 qui débite 55 milliards de mètres cubes.

De facto les exportations de gaz russe en Europe baisseront de 50 milliards de mètres cubes.

D’ores et déjà la russie augmente le débit de Force de Sibérie 1 situé à Tchaïandina (Yakoutie) pour atteindre les 20 milliards de mètres cubes de gaz.

En attendant l’objectif des 61 milliards de mètres cubes, le dictateur poutine va relier le gaz du lac Baïkal (Kovytka) au gazoduc Force de Sibérie 1.

De son côté Xi Jinping, allié de poutine, évoque peu le sujet avec les occidentaux.

Gazprom finalise ainsi un contrat de 2014 avec le chinois CNPC.

Par ailleurs la chine qui est le premier importateur mondial de gaz naturel (13,3 %) revend ses excédents de GNL Americain au prix fort en Europe.

Le marché du gaz et pétrole russe comme les autres marchés énergétiques se porte bien. Très bien même.

Business is business…

Article : P. du Chélas

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En définitive la russie est isolée de l’Europe mais pas du reste du monde.


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