Des slogans fleurissent sur certains véhicules et indiquent « je roule plus propre ». Au début je pensais que le nettoyage du bus était plus régulier. En fait, on veut nous faire croire que le gaz utilisé est propre. On baigne dans le greenwashing par construction intellectuelle. Gaz naturel et gaz à effet de serre….
Le gaz naturel provient de décompositions de matières organiques (des hydrocarbures) qui se trouvent dans les sous-sols terrestres ou marins depuis 198,5 millions d’années.
- Réalité du gaz naturel
- Le mythe du Gaz propre
- Fin de la torche
- Biocarburants à l’huile
- Carbone et planète
- Gazoduc Trans-adriatique ou Trans-Adriatic Pipeline
- La fin du pétrole ou pas
- Transition énergétique et Énergie osmotique
- Énergies renouvelables et utopies
Ces matières, enchâssées dans la croûte terrestre à la suite d’un phénomène géologique forment le gaz naturel bloqué dans les couches de roches poreuses.
Ce mélange gazeux d’hydrocarbures comporte principalement du méthane et se décompose comme suit :
- Azote (N2) : 2,2 %
- Butane (C4H10) : 0,2 %
- Dioxyde de carbone (CO2) : 1,4 %
- Éthane (C2H6) : 5 %
- Méthane (CH4) : 90 %
- Propane (C3H8) : 1 %
Réalité du gaz naturel
Lors de sa combustion, le gaz naturel émet de la vapeur d’eau et du dioxyde de carbone (CO2).
Cela lui donne clairement le statut de combustible fossile gazeux et donc celui d’énergie fossile.
Comme tout les combustibles fossiles, le gaz naturel produit des gaz à effet de serre (G.E.S). Mais il en produit moins que le pétrole, certes, mais il en produit.
Son avantage par rapport au charbon est qu’il est disponible, stockable facilement et moins cher.
Par contre son défaut majeur est de produire des émissions de méthane lors de son extraction.
Le méthane fait partie des gaz à effet de serre (G.E.S) qui forment une couche isolante autour de la Terre comme une serre. Ce phénomène réchauffe notre planète dont la température moyenne (et globale) est de 15 °C.
Le mythe du Gaz propre
On présente souvent le gaz naturel en mettant en avant le fait que sa combustion émet essentiellement de la vapeur d’eau et faiblement du dioxyde de carbone (CO2).
En fait, cette présentation est tronquée.
Le gaz naturel est une énergie fossile qui produit environ 30% à 50 % dioxyde de carbone (CO2) lors de sa combustion.
Le taux varie en fonction de l’origine géologique du gaz.
Certes le gaz naturel est l’hydrocarbure le moins riche en carbone. Certes il se compose à 95 % de méthane. Mais même s’il est le moins polluant des énergies fossiles, il reste quand même polluant.
Les nouvelles chaudières à condensation réduisent de 30 % la consommation de gaz par rapport à une chaudière classique. Elles rejettent donc en théorie moins de polluants dans l’atmosphère.
Mais la consommation de gaz naturel augmente constamment car il se substitue de plus en plus au charbon. De surcroît de nouveaux gisements sont mis en exploitation quotidiennement.
Pour en revenir à son extraction, une étude du Goddard Institute for Space Studies (NASA) pointe du doigt l’interaction entre le méthane et certains aérosols.
Cette interaction amplifie considérablement les effets de serre du méthane.
L’étude prend en compte le niveau d’émissions sur la totalité du cycle de production du gaz. Depuis le début du forage d’un puits jusqu’au moment de l’utilisation du gaz naturel.
Le méthane se dissipe plus vite dans l’atmosphère que le dioxyde de carbone.
Fin de la torche
En 2015 la Banque Mondiale et l’Organisation des Nations Unies se mobilisent avec leur opération « Zero Routine Flaring by 2030 ».
L’objectif est de mettre fin au torchage systématique d’ici à la fin 2030. Cette pratique de la torche est l’une des plus grandes sources de dégagement de carbone dans l’atmosphère.
Cette pratique permet de capter le gaz qui s’échappe lors de l’exploitation du pétrole. Ce sont d’énormes quantités de méthane qui s’échappent dans l’atmosphère. Pour y remédier on brûle ces gaz avant de les libérer dans notre atmosphère.
Au total, avec cette pratique ce sont par an 140 milliards de mètres cubes de gaz à effet de serre qui impactent notre atmosphère. Cela représente les émissions de 70 millions de voitures.
Ce torchage de gaz gaspille des ressources l’équivalent de 3 % de la consommation annuelle de gaz dans l’Union européenne.
Ce sont 400 millions de tonnes de CO2 par qui rejoignent les autres gaz à effet de serre qui mettent en péril notre climat.
Le torchage se reconnaît avec son immense flamme qui jaillit du puits de pétrole.
Le gaz naturel est une énergie fossile condamnée à disparaître (COP 21). Mais, tout comme le pétrole, il lui reste encore de belles années commerciales à vivre.
L’Allemagne en sait quelque chose avec son gazoduc North Stream 2.
Article : P. du Chélas
Biocarburants à l’huile
Carbone et planète
Gazoduc Trans-adriatique ou Trans-Adriatic Pipeline
La fin du pétrole ou pas
Transition énergétique et Énergie osmotique
Énergies renouvelables et utopies
Énergies renouvelables contre énergies fossiles
Il est difficile de comprendre comment on va se libérer des énergies fossiles comme le pétrole en transitant vers une autre énergie fossile et non renouvelable comme le gaz naturel








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