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Gestion durable ou communautaire des forêts

La gestion durable ou communautaire des forêts devient l’un des sujets importants dans l’agenda politique international quant à l‘environnement.

Face la déforestation et la dégradation des écosystèmes forestiers beaucoup d’enjeux se dessinent sur les moyens d’y remédier.

De surcroît depuis la prise de conscience politique quant au rôle des forêts dans notre biosphère planétaire : ce sont des puits de carbone.

Tout commence au début des années soixante dix mais la prise de conscience débute avec un électrochoc en 1987.

C’est au rapport Brundtland (Notre avenir à tous (Our Common Future)) que l’on doit la fin d’une certaine léthargie.

Ce rapport de la Commission Mondiale sur l’Environnement et le Développement (CMED) fait ainsi encore date aujourd’hui.

A sa suite, ce sera le Sommet de la Terre à Rio en 1992 qui fixera les grandes lignes.

Ce sommet sera en effet le point de départ des discussions internationales sur la définition de la gestion durable des forêts.

Depuis les outils se sont multiplier pour tenter de stopper la déforestation.

Accord international sur les bois tropicaux, Déclarations de principes relatifs aux forêts, Conventions sur la désertification ou sur la diversité biologique, Groupe Intergouvernemental, Forum des Nations Unies sur les forêts, Institut international du développement durable,…

Gestion durable ou communautaire des forêts, qu’en est -il vraiment ?

Gestion durable des forêts

La gestion durable des forêts (GDF) émerge à la fin des années 80.

Elle se présente d’ailleurs comme une solution à la déforestation causée par l’exploitation forestière industrielle dans les forêts tropicales.

Cette gestion durable des forêts est un mode de sylviculture.

Cela s’apparente plutôt à l’aménagement écosystémique des forêts.

Elle s’inclue dans les actions de gestion des ressources naturelles.

En effet il s’agit de combiner les opérations d’exploitation des forêts avec leurs dimensions économiques, environnementales et sociales.

L’exploitation forestière se fait ainsi sélective et s’appréhende comme une stratégie clé pour ne pas compromettre le fonctionnement et la survie des forêts.

L’idée a été avancée par des sociétés forestières, des banques comme la Banque mondiale et des grandes ONG de conservation.

Le concept de gestion communautaire des forêts donne ainsi à la gestion durable des forêts une image encore plus positive.

Malheureusement dans la pratique, l’exploitation industrielle des forêts (sélective ou non) s’avère toujours destructrice des forêts.

Malgré la protection des forêts tropicales avec des zones placées en GDF, la déforestation ne cesse d’augmenter.

Gestion forestière communautaire

La gestion forestière communautaire (GFC) est une branche de la gestion durable des forêts.

C’est une foresterie participative (Community-based forest management).

La gestion communautaire de la forêt est un outil efficace pour justement promouvoir la gestion forestière durable. Il ne s’agit pas d’un modèle unique mais d’un concept.

Sa force est juridique et politique.

En effet son processus implique une délégation du pouvoir de gestion de ressources précieuses dans un pays.

En effet l’approche communautaire englobe les solutions socioculturelles et politiques pour s’attaquer aux causes fondamentales de la déforestation.

La foresterie communautaire est ainsi une cogestion. Elle impliquent les communautés locales dans l’exploitation des forêts dont elles dépendent.

La Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CDB de 1992) mentionne les obligations des États parties ; respecter, préserver et maintenir les connaissances, les innovations et les pratiques des communautés locales et autochtones (art. 8).

Par contre et en corollaire, l’entrepreneuriat communautaire favorise la gestion directe de la forêt. A cette voie la gestion forestière communautaire permet de générer des revenus directs pour les petits propriétaires forestiers tout en protégeant les forêts.

Des progrès en cours

Depuis 2015, le taux de déforestation mondial baisse de plus de 50% selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture).

La gestion communautaire contribue depuis 25 ans à préserver les espaces de biodiversité que sont les forêts.

Et cela malgré l’accroissement démographique et le rétrécissement des forêts.

Les chiffres de la déforestation nette (différence entre la perte de forêt et le gain de forêt) dégage entre 1990 et 2020 une perte nette de 178 millions d’hectares.

Par contre cette perte est moins alarmante. En effet elle a diminué en passant de 7,8 millions d’hectares par an dans les années 1990 à 4,7 millions par an en moyenne de 2010 à 2020.

La situation de la déforestation nette mondiale est sur une baisse.

Avec le Congrès mondial de la nature (UICN) de 2021, la lutte contre la déforestation revient au centre des discussions internationales.

Il s’agit surtout maintenant d’un moyen pour lutter contre le changement climatique.

En cela les incendies de 2019 en Amazonie furent un électrochoc quant aux ravages et aux menaces pesant sur les forêts.

Éviter d’acheter des produits avec de l’huile de palme est un moyen simple d’y contribuer.

Article : P. du Chélas

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