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Glyphosate et interdiction

En attendant l’interdiction du Glyphosate, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) le classe comme cancérogène.

Il considère en effet cet herbicide comme «cancérigène probable» (niveau 2A).

Par contre, ce n’est pas le cas des autorités européennes.

Dans l’immédiat l’utilisation du glyphosate demeure interdite en 2022 pour les particuliers et les collectivités publiques.

Par contre, l’Europe va décider de ré – autoriser ou non le glyphosate à la fin de l’année 2023.

La France s’était fixé en 2017 l’objectif de réduire les usages du glyphosate en 2021.

L’objectif était d’atteindre à terme une interdiction totale en 2023.

En effet en 2018, le glyphosate était le deuxième produit phytosanitaire le plus utilisé en France.

Et cela derrière le souffre avec plus de 9700 tonnes de la substance active vendues.

Évaluation de l’ANSES

L’ANSES a lancé une évaluation des alternatives non chimiques à cet herbicide en 2018.

L’organisme rendait ses résultats publics le 9 octobre 2020.

Cette évaluation se base sur l’Article 50.2 du règlement (CE) n°1107/2009 relatif à la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques.

Cet article 50.2 dispose notamment qu’il est possible de procéder à une évaluation comparative d’un produit phytopharmaceutique ; « s’il existe une méthode non chimique de prévention ou de lutte pour la même utilisation et si elle est d’usage courant dans cet État membre. »

Les travaux de l’ANSES révélèrent alors qu’il existe des alternatives couramment utilisées à l’utilisation de cet herbicide.

Et cela sans inconvénient pratique ou économique majeur.

C’est notamment le cas de l’usage du désherbage mécanique pratiqué entre les rangs des vignes et des arbres fruitiers.

Et c’est aussi le cas du recours à des zones enherbées.

Ainsi, en l’absence de produits de rechange, un changement de méthodes peut faire évoluer les choses.

Changement de méthodes

Les experts évaluait que des moyens mécaniques pouvait suppléer alors le glyphosate pour le désherbage ou des méthodes manuelle.

Même en cas de surcoûts relatifs à la main d’œuvre supplémentaire.

Par contre, dans le cas des grandes cultures un labour entre deux cycles annuels de cultures permet de se passer de l’usage de désherbants chimiques.

L’ANSES annonça le 9 octobre 2020 des restrictions d’utilisation du glyphosate.

Notamment pour la viticulture, l’arboriculture et les céréales. Et cela en attendant son interdiction totale en 2021.

La réduction à l’hectare serait de l’ordre de 80% pour la viticulture, de 60% pour l’arboriculture fruitière et de 60% pour les grandes cultures.

Toutefois, des exceptions seront néanmoins possibles quand le désherbage mécanique n’est pas possible comme pour les vignes en forte pente ou en terrasse.

Une exception spéciale concernait la S.N.C.F, les aéroports et certains sites industriels.

Pour la S.N.C.F, il s’agit du désherbage de ses voies ferrées pour lesquelles elle utilise à peu prés 40 tonnes de glyphosate chaque année.

L’ANSES considèrait que pour ce cas qu’il n’existait pas de substitution au glyphosate dans l’immédiat.

En Arboriculture fruitière

  • Interdiction d’utilisation du glyphosate entre les rangs d’arbres fruitiers : l’alternative est le maintien de l’herbe ou le désherbage mécanique
  • Restriction de la dose annuelle maximale autorisée à 900 g de glyphosate par hectare. Les applications sont limitées à 40 % de la surface de la parcelle, soit une réduction de 60 % par rapport à la dose maximale actuellement autorisée.
  • Utilisation autorisée dans les situations où le désherbage mécanique n’est pas réalisable dans les cas de récolte mécanique des fruits au sol (noix, pommes à cidre…) ou de productions de type buissonnant (noisetier, petits fruits) ;

En Grandes cultures ; céréales, colza, tournesol 

  • Interdiction d’utilisation du glyphosate lorsque la parcelle a été labourée entre deux cultures (sauf cas particulier)
  • Utilisation autorisée dans les situations de luttes obligatoires réglementées
  • Restriction de la dose annuelle maximale autorisée à 1080 g par an et par hectare, soit une réduction de 60 % par rapport à la dose maximale actuellement autorisée.

En Forêt

  • Autorisation maintenue pour les pépinières forestières et les vergers à graines (vergers utilisés pour produire des graines pour le reboisement)
  • Interdiction d’utilisation du glyphosate pour la dévitalisation des souches et utilisation de méthodes alternatives non chimiques
  • Utilisation autorisée pour l’entretien des forêts seulement en période d’installation du peuplement

En Viticulture

  • Interdiction d’utilisation du glyphosate entre les rangs de vigne. L’alternative dans ce cas est le maintien de l’herbe ou le désherbage mécanique
  • Restriction de la dose annuelle maximale autorisée à 450 g de glyphosate par hectare. Les applications sont limitées à 20 % de la surface de la parcelle, soit une réduction de 80 % par rapport à la dose maximale actuellement autorisée.
  • Utilisation autorisée dans les situations où le désherbage mécanique n’est pas réalisable comme pour les vignes en forte pente ou en terrasses, les sols caillouteux et les vigne-mères de porte-greffes

Article : P. du Chélas

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