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Grindadráp : la pêche des globicéphales noirs aux Îles Féroé

Grindadráp ; la pêche des globicéphales noirs aux Îles Féroé reprend encore cette année.

Une coutume ancestrale des Îles Féroé, entre l’Écosse et l’Islande, tue chaque année des centaines de globicéphales noirs aussi appelés dauphins-pilotes.

En effet les habitants de ce territoire autonome danois pratiquent encore cette coutume qui se nomme grindadráp (ou grind).

Le terme grindadráp signifie plus exactement mise à mort des baleines en féroïen.

Par contre cette coutume n’existe plus à Terre-Neuve, au Groenland, aux Orcades et aux Shetland.

Les Iles Féroé sont les seules à continuer la pratique du grindadráp.

Historiquement, cette chasse date de 1584 et de l’époque des premières colonies scandinaves complètement isolées du reste du monde.

Il s’agissait alors de nourrir la population de l’archipel.

Les autorités féroïennes estiment par contre qu’il s’agit d’un droit du peuple féroïen. Plus précisément d’un droit à utiliser ses ressources naturelles.

Le Grindadráp, la pêche des globicéphales noirs aux Îles Féroé…

Une chasse aux dauphins ancestrale

Tous les ans, les chasseurs féroïens tuent des centaines de globicéphales noirs (dauphins-pilotes).

Mais ils tuent aussi les dauphins à flanc blanc et les grands dauphins se retrouvant dans les fjords.

Les dauphins sont d’abord encerclés avec des bateaux.

On les poussent alors vers la plage.

Ensuite les pêcheurs entrent dans l’eau jusqu’à la taille pour les tuer aux couteaux.

Quand la pêche se termine, les participants distribuent gratuitement la viande et la graisse aux résidents.

C’est aussi la raison d’être de cette pêche.

On estime que 1500 cétacés sont pêchés de cette manière dans plus d’une vingtaine de baies des Îles Féroé.

Les Îles comptent une population de globicéphales d’environ 31000 individus.

Problématique des Conventions de Berne et de Bonn

En définitive, les Îles Féroé ne sont pas signataires de la convention de Berne.

Quand bien même elles font partie du Danemark depuis 1948.

C’est une dérogation aux conventions internationales qui les autorisent à tuer chaque année entre 800 et 1500 dauphins.

D’un autre côté les autorités danoises légitiment le grindadráp sous couvert d’une sorte de dérogation culturelle.

Les chasses annuelles se préparent et les autorités féroïennes les régulées. En effet la viande n’est pas commercialisée.

Elle doit être distribuer dans tous les villages pour conserver l’origine ancestrale.

Surtout dans les villages où il n’a pas de chasse depuis près de dix ans.

Seuls les féroïens titulaires d’une carte officielle peuvent participer au grindadráp.

Pour cela ils suivent un entraînement spécifique pour tuer les baleines (et les dauphins).

A cet effet ils utilisent différents outils dont un hameçon spécial ayant remplacé le couteau traditionnel.

Tous les animaux doivent être tués pour leur viande et leur graisse.

Cela constitue une part importante des vivres des foyers féroïens.

Bien qu’extrêmement choquante, cette chasse est plus écologique que la viande sous plastique.

Surtout la viande d’un supermarché en Europe et découpée dans la réalité des abattoirs.

Seuls, au milieu de la mer, les féroïens importe très peu de viandes comme le bœuf ou le poulet et le grindadráp leur procure la ressource nécessaire.

Cela fait partie de leur culture.

La pollution sauvera-t-elle les dauphins et les baleines

Aujourd’hui la pratique du grindadráp inquiète les féroïens.

Des études ont mis en évidence des taux élevés de mercure dans la viande de baleines.

Une étude de santé publique datant de 2008 incitait les féroïens à limiter leur consommation.

Elle invitait aussi les femmes enceintes à ne plus en consommer du tout.

Ces avertissement diminua considérablement la consommation de viande de baleines et de dauphins.

Ainsi le Grindadráp devient mauvais pour la santé.

Les autorités de la santé publique de l’archipel ont pris fermement position en 2018 sur la consommation de viande de dauphins-pilotes.

En effet, cette viande de dauphins-pilotes (aussi appelés baleines-pilotes) contient aussi des polluants organiques persistants (POP)

La diminution de la consommation de viande de dauphins-pilotes est une bonne nouvelle.

Mais les raisons de cette diminution sont beaucoup plus inquiétantes pour les baleines et les dauphins.

En effet leurs vies sont de plus en plus menacées avec la pollution marine.

Pourtant ils sont protégés par les conventions internationales de Berne et de Bonn.

Grindadráp : la pêche des globicéphales noirs aux Îles Féroé se poursuit et Sea Shepherd se mobilise de nouveau et encore…

Article : P. du Chélas

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