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Herbicide S-métolachlore de Syngenta

Le S-métolachlore est un herbicide de Syngenta que les agriculteurs utilisent principalement pour les cultures de maïs.

L’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) classe le S-métolachlore comme « substance cancérigène suspectée » depuis juin 2022.

Il s’agit en effet d’une substance active herbicide systémique de la famille des chloroacétamides à mode d’action racinaire.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) dévoile enfin son nouveau rapport sur le S-métolachlore en 2023.

De même, elle lance une procédure de retrait des principaux usages des produit phytopharmaceutiques contenant la substance active S-métolachlore de Syngenta.

En effet, selon les études et les expertises de l’ANSES, le S-métolachlore produit trois métabolites lors de sa dégradation.

Il s’agit de particules qui se retrouvent dans les eaux souterraines.

Et donc les nappes phréatiques servant pour l’alimentation en eau des populations.

Le problème de cette dégradation résulte de concentrations trop supérieures aux limites déterminées par le droit européen : 0,1 microgramme par litre (0,1 µg/l).

Ce n’est pas une surprise pour Syngenta car dans un rapport de 2001, L’ANSES avait déjà signalé ce problème.

Au regard de ses premières expertises, l’ANSES modifia alors les doses autorisées notamment pour le maïs mais aussi pour la betterave, le soja, le sorgho et le tournesol.

Cette fois-ci, l’ANSES tranche en direction d’une interdiction du S-métolachlore de Syngenta.

Elle s’appuie en effet sur le fait d’une trop grande contamination à grande échelle des nappes phréatiques françaises.

La France autorise en effet l’herbicide S-métolachlore de Syngenta depuis 2005 et il s’en répand depuis près de 2 000 tonnes par an.

En 202,1 en Bretagne, Air Breizh fit notamment une étude en analysant l’air sur trois sites de la région.

Air Breizh souhaitait vérifier si des produits toxiques provenant de fongicides, d’insecticides ou de rodenticides étaient inhalés par les populations.

Dans ce but, Air Breizh réalisa ainsi des prélèvements ciblant 77 substances : avec sa trentaine de prélèvements, l’association détecta 26 pesticides.

Parmi ces pesticides, les plus présents étaient notamment le triallate, la pendiméthaline, le prosulfocarbe et le S-métolachlore.

Il faut noter aussi qu’une procédure européenne de réexamen d’autorisation de mise sur le marché du S-métolachlore est toujours en cours.

De même, pour les associations agricoles, ce nouveau retrait de pesticide restreint leur capacité de production.

Et cela alors que la question de la souveraineté alimentaire est au cœur des préoccupations actuelles.

Article : P. du Chélas

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