La coccinelle Asiatique
La coccinelle asiatique (Harmonia axyridis) fut importée volontairement de Chine dans les années 1980.
Elle devait ainsi lutter de manière biologique contre les pucerons.
On la considère aujourd’hui comme une espèce envahissante (voir le frelon asiatique).
Voyageuse
Selon l’entomologiste Marjolaine Giroux de l’Insectarium de Montréal, les coccinelles asiatiques ne sont pas dangereuses mais peuvent mordiller.
Noires avec des tâches rouges, elle mesure entre 5 et 7 millimètres.
On la trouve maintenant dans toutes les régions de France.
La coccinelle asiatique est d’ailleurs entrée en France depuis la Belgique qu’elle avait colonisée.
Par contre, dans le nord-est de la France et notamment en Alsace, ce sont des coccinelles asiatiques venues du continent américain qui font colonies.
Elles avaient aussi été importées aux États Unies pour lutter contre les pucerons.
La France possède maintenant une coccinelle asiatique hybride.
Elle détient une fraction de gènes provenant de la souche choisie par l’Inra et aussi une grande proportion de gènes des coccinelles asiatiques d’Amérique du Nord.
Coccinelle invasive
Cette coccinelle asiatique, invasive, impacte en plus de manière négative les autres espèces locales de coccinelles.
En effet elle est plus vorace et plus grosse.
La coccinelle asiatique mange donc plus de pucerons et nos coccinelles locales n’ont plus rien à manger.
De surcroit, la quantité disponible de pucerons dans les champs, est aussi responsable de la hausse ses populations.
Il s’agit de la principale nourriture des coccinelles et chacune peut manger ainsi 90 à 270 pucerons par jour.
Chaque femelle pond des centaines d’œufs qui éclosent trois à cinq jours après la ponte.
La fécondité de cette coccinelle est également importante.
Elle va en effet jusqu’à 2500 larves en une vie qui dure deux à trois ans.
En principe, ce coléoptère ne résiste pas au froid de l’hiver européen.
Mais cela n’est pas pratique dans le cadre d’un réchauffement climatique.
La coccinelle asiatique représente donc un vrai danger pour la biodiversité.
Vorace et mortelle
La coccinelle asiatique est cannibale est s’attaque aux œufs des autres espèces d’insectes comme les coccinelles locales.
D’une part, elle vit plus longtemps que les espèces de coccinelles communes et d’autres part ses larves attaquent celles des autres coccinelles et d’autres insectes.
Elle est aussi gourmande de syrphes ou de chrysopes communes.
Plus grave pour nos coccinelles, elle transporte des parasites pathogènes dans ses œufs.
Ces parasites, qui ne sont pas dangereux pour la coccinelle asiatique, sont toxiques pour les coccinelles locales.
C’est un poison mortel et quand nos coccinelles les mangent, elles meurent.
Sans danger pour notre santé, la coccinelle asiatique émet des toxines provoquant des allergies (chez certaines personnes).
Leurs déjections par contre peuvent être source de mauvaises odeurs.
Les coccinelles asiatiques se regroupent sur des murs de bâtiments ensoleillés par milliers.
Elles mettent aussi à profit les moindres fissures pour s’introduire dans ces bâtiments pour hiberner.
Par contre, les coccinelles asiatiques ne se reproduisent pas dans les maisons.
D’autre part, il n’existe pas d’insecticide contre les coccinelles asiatiques.
Mais sur ce point greenhired.fr vous aurait déconseillé de l’utiliser.
Liste des coccinelles d’Europe
- adalia bipunctata (coccinelle à deux points)
- calvia quatuordecimguttata (coccinelle à quatorze points)
- coccinella septempunctata (coccinelle à sept points)
- coccinella transversoguttata (coccinelle à bandes noires) dite à transverse
- psyllobora vigintimaculata (coccinelle à vingt points)
- harmonia axyridis (coccinelle asiatique)
Article : P. du Chélas
Coccinelle des champs et des villes
Puceron vert et néonicotinoïdes
Les abeilles
Le frelon asiatique
Le hérisson
Wombat et crottes carrées
Poisson-football
Le Panda Roux dit le flamboyant
Wombat et crottes carrées
Espèces Exotiques Envahissantes ou EEE
En 2020, grâce au travail de l’UICN, on recensait plus de 15 000 espèces vivantes menacées d’extinction au niveau mondial dont 41 % d’amphibiens, 27 % de mammifères, 37 % des requins et raies, 34 % de conifères, 33 % de coraux et 13 % d’oiseaux.
Liste Rouge UICN des espèces en danger : Clic Here
Convention d’Aarhus / UICN / AI Act
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