La fabrication des smartphones
La fabrication des smartphones n’est pas un long fleuve tranquille.
Dix milliards de téléphones intelligents (smartphones) se vendent à travers le monde depuis la mise en circulation du premier modèle en 2007.
En 2018, ce sont 1,55 milliard de smartphones vendus à travers le monde.
Chaque année, des milliards de nouveaux smartphones toujours plus performants sont proposés par leurs fabricants.
Ils rendent d’énormes services : explorer Internet, être présent sur les réseaux sociaux, se photographier et se filmer sans arrêt, télécharger de la musique, faire ses courses ou trouver sa route grâce à une voix.
Les ados peuvent même téléphoner à leurs mamans avec quand il leurs reste du temps pour appeler (smiley donc).
L’impact du smartphone est profondément sociétal.
Au cours de son cycle de vie, il creuse le fossé entre le geste d’achat du consommateur et les dégâts environnementaux.
Sans oublier les troubles sociaux et sociétaux qu’il provoque.
Emballage et packaging
La fabrication des smartphones est réellement mondiale. Par contre le smartphone est aussi un grand voyageur.
Il fait quatre fois le tour de la Terre avant d’arriver en magasins.
Cela va de l’extraction des matières premières, la fabrication de ses composants, son assemblage et sa distribution. Sans oublier les réseaux.
Mais ce nouvel objet culte de nos sociétés ultra modernes devient le poison de notre planète.
On peut ainsi retenir trois grandes séquences dans sa production :
- conception ; Corée, États-Unis, Japon ou Europe
- exploitation des matériaux ; minéraux, plastique et autres
- assemblage ; Chine, Inde ou Mexique
Le design des smartphones est aujourd’hui le cœur des enjeux du marché.
L’intérieur comme l’extérieur est de plus en plus épuré.
La marque avec la pomme mobilise des équipes entières de Product Designers et d’ergonomistes.
De son côté Samsung possède ses propres écoles de designers d’interaction et designers d’interfaces en Corée.
La conception passe d’abord par des UI Designer (User Interface) et des UX Designer (User eXperience).
Deux grands systèmes opérationnels (OS) domine : Android de Google et iOS d’Apple.
Une fabrication imbriquée
Le développement d’applications de plus en plus performantes, contribue à la course aux performances des smartphones.
Cette course induit notamment une augmentation des matières premières et des métaux.
Dans cette compétition la R&D, est le véritable moteur mondial du smartphone.
Des 12 métaux présents dans les vieux téléphones fixes de 1950, on est passé à 29 avec le GSM des années 1990.
Aujourd’hui on atteint 55 métaux différents dans le smartphone. Tout cela à un prix.
Au total, pour la fabrication des smartphones, 70 kg de matières premières (ressources naturelles) sont nécessaires pour produire, utiliser et éliminer un seul smartphone.
Cela représente donc 583 fois le poids d’un téléphone.
Écrans tactiles, cartes électroniques, condensateurs, périphériques, nécessitent aluminium, cuivre, nickel, métaux rares et métaux lourds.
Soit des substances bio accumulables.
La majorité des grandes marques sont d’ailleurs fabless.
Cela signifie qu’elles ne possèdent pas d’usines et qu’elles sous-traitent l’ensemble de leur fabrication à des partenaires.
La fabrication du produit et de ses accessoires se réalise dans de nombreuses usines. A travers le monde.
La société Foxconn concentre ainsi 45 % de la production mondiale de smartphones avec 1 million d’employés travaillant dans 13 usines implantées en Chine.
Un smartphone de la marque avec la pomme nécessitent ainsi plus de 120 étapes au cours de son l’assemblage.
Une fin de vie rapide
Environ 152 millions d’appareils mobiles finissent également à la poubelle chaque année.
Par contre seulement 10 % sont recyclés.
La majorité des appareils électroniques portables sont en effet construits avec des matériaux non biodégradables et non renouvelables.
Les smartphones mis à la poubelle viennent gonfler les masses des déchets électroniques dont une grande partie est non biodégradable.
En effet, les matériaux indispensables aux smartphones relèvent pour les plus précieux des terres rares.
Ces matières ne sont ni biodégradables, ni renouvelables d’ailleurs.
Sans évoquer le plastique, le plus gros pollueur de nos océans.
Disposer de matériaux pouvant se désagréger après utilisation pourrait résoudre une partie de ce problème de pollution mondial.
D’autant plus que les batterie lithium-ion ne sont pas sans risques pour les déchetterie.
L’environnement est plus que mis à mal pour la fabrication de nos technologies.
Article : P. du Chélas
Batteries et Incendies
5G et smartphones
Recyclage enzymatique et plastique
Plastique et la pollution
Extraction et dépendance aux métaux Rares
Métaux stratégiques et Terres rares
Lithium et pollution de l’environnement
Bastnäsite, monazite, xénotime et Terres rares






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photo : pixabay.com