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Pesticides et santé humaine

La France est le 1° consommateur européen de pesticides et le 3° mondial derrière les USA et le Japon.

Cela induit forcément des interactions entre pesticides et santé humaine comme ce fut le cas avec le chlordécone.

En France on utilise près de 80 000 tonnes de produits par an.

L’agriculture est de loin le plus grand consommateur de pesticides (90%).

Par contre cette activité agricole est suivie de près par les services techniques des villes, la SNCF et les particuliers.

En France le terme pesticide correspond en droit aux produits « anti – parasitaires à usage agricole ».

Cette qualification est progressivement remplacée par l’appellation communautaire de « produits phytosanitaires ».

De même, on les nomme aussi « produits phytopharmaceutiques ».

Au total il existe prés de 1000 substances actives différentes qui appartiennent à environ 150 groupes chimiques.

Les herbicides et les fongicides représentent à eux seuls environ 90% des ventes des pesticides en France.

Sur ces 1000 substances, environ 300 sont autorisées et commercialisées sur le marché français.

Mais parmi ces 300 substances, on en soupçonne 80 d’être des perturbateurs endocriniens (fongicides, herbicides, insecticides ou rodenticides).

Actuellement, la classification française comprend 3 catégories, selon les doses létales 50 ; très toxique, toxique et nocif.

La référence à la dose DL 50 signifie dose qui tue 50 % des animaux soumis à l’expérimentation.

Il faut quand même noter que la classification française est moins stricte que celle de l’Organisation Mondiale de la Santé.

En effet, de son côté l’OMS classe les ingrédients actifs des pesticides selon leur toxicité orale et cutanée aiguë.

Ainsi la classification de l’OMS retient 5 niveaux ; du très toxique au U.H. (sans risque dans le cadre d’une utilisation normale).

Action invasive

Dans la pratique les pesticides se répandent très loin. De plus certains sont persistant dans le temps et dans l’environnement.

Ainsi on les retrouve aussi bien dans l’air extérieur et intérieur que dans les eaux souterraines et de surface.

Mais on retrouve également les pesticides dans les sols, les denrées alimentaires et l’eau potable.

Toutefois il faut bien distinguer le pesticide et son résidu.

Ce dernier représente la quantité de substances restantes après traitements des cultures ou pour en assurer la conservation.

Dans l’analyse le résidu peut à la fois être la substance initiale active ou la substance après sa dégradation ou sa transformation.

Risques humains et santé

En matière de santé les pesticides peuvent avoir de graves conséquences sur l’organisme humain ; infertilité masculine, cancers,…

Les substances phytosanitaires peuvent provoquer des malformations fœtales et des avortements spontanés. Parmi ces substances il s’agit surtout des substances faites pour tuer les insectes et les mauvaises herbes en agriculture.

D’un autre côté il ne faut pas perdre de vue aussi que les pesticides proviennent de familles chimiques comme les dithiocarbamates et les organophosphorés.

De fait dans le monde, on estime que l’ingestion volontaire de pesticides entraîna 186 000 suicides en 2002. Malgré tout ces données disponibles restent toutefois limitées pour calculer l’impact mondial sur la santé.

L’exposition aux pesticides peut résulter d’une contamination par la consommation de denrées alimentaires ou d’eau contenant des résidus de pesticides. Mais aussi avec l’air ambiant.

Ainsi la population serait de plus en plus en présence de sources d’expositions très variés ;

Analyse des risques

Il existe plusieurs études entre pesticides et santé humaine. Elles font ressortir des liens entre l’exposition aux pesticides et certaines maladies chez l’être humain.

Ainsi en 2013, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale français publie un recueil des connaissances scientifiques internationales sur les risques sanitaires engendrés par l’exposition aux pesticides.

L’Inserm fournit alors un éclairage sur les risques professionnels avec les fermiers. Et de même sur les risques pour la santé.

Les observations scientifiques firent alors ressortir que les personnes exposées aux pesticides développaient plus de maladies.

Dans ses travaux l’Inserm cita le cancer de la prostate, les cancers hématopoïétiques (composition du sang), la maladie de Parkinson et les leucémies.

De même l’INSERM mis l’accent aussi sur les cas de TDAH (trouble de l’attention et d’hyperactivité).

Ces cas de TDAH étaient remarqués chez des enfants suite à une exposition en bas âge.

Il ressortait aussi que les néonicotinoïdes affecteraient plus particulièrement le cerveau humain et le système nerveux.

De son coté, Santé publique France publia en 2019 les résultats d’une étude sur les travailleurs de la canne à sucre à La Réunion. Cette étude portait aussi sur leur exposition aux pesticides.

L’agence aborda les expositions des travailleurs agricoles au Chlordécone (aux Antilles) et aux dérivés arsenicaux (France métropolitaine).

Elle fit le lien entre l’exposition aux pesticides et la maladie de Parkinson.

La population plus exposée

En 2010, l’ANSES et l’Observatoire des résidus de pesticides (ORP) publiaient un rapport scientifique intitulé « Exposition de la population générale aux pesticides en France : données d’utilisation, de contamination des milieux et d’imprégnation de la population ».

Ce rapport entre pesticides et santé humaine faisait un état des lieux sur les connaissances disponibles et notamment la présence des résidus de pesticides dans l’environnement et les denrées alimentaires.

Mais surtout l’imprégnation de la population générale aux pesticides.

En 2020, une commission coprésidée par le sénateur Gérard Menuel et le député Didier Martin, publia le rapport.

La commission rassemblait des sénateurs et des députés avec mission d’étudier les pesticides et leur impact sur la santé en France.

Et cela dans le contexte des états généraux de l’alimentation.

Le rapport servit de base au plan du gouvernement relatif aux produits phytosanitaires et à leur limitation.

Article : P. du Chélas


Lindane

Dicamba de Monsanto et Bayer

Glyphosate et droit européen

Chlordécone et curlone

Papillons et pesticides

Pesticides ; épandages et dispersion dans l’air

Chlordécone

Chlorothalonil et métabolites

Néonicotinoïdes : clap de fin

Épandage aérien et avions dans l’air

Pesticides et intoxication des agriculteurs


L’exposition aux pesticides peut se produire directement dans le cadre de leur fabrication ou de leurs utilisations professionnelles ou domestiques, mais aussi indirectement par l’air et l’alimentation


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