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DÉVELOPPEMENT & DURABLERECYCLAGE & OBSOLESCENCERESSOURCES NATURELLES

Surexploitation des ressources naturelles

Si la biodiversité est en danger aujourd’hui, c’est principalement à cause de la surexploitation des ressources naturelles.

La raison en est simple ; la logique des biens communs entraîne à la fois le sous-approvisionnement et la surconsommation de ces biens.

Notre surconsommation entraîne une surexploitation pour satisfaire nos besoins.

Mais cette surexploitation entraîne des menaces et des enjeux.

Pendant longtemps, l’humanité considéra les ressources naturelles comme étant gratuites et inépuisables.

La quantité de ressources naturelles extraites pour produire des biens et des services dans le monde augmente constamment.

Elle s’élève ainsi aujourd’hui à environ 60 milliards de tonnes par an.

La fin des ressources en pétrole devrait arriver d’ici 54 ans, celles du gaz d’ici 63 ans et d’ici 112 ans pour celles du charbon et d’ici 100 ans pour l’uranium.

Ne cherchez pas l’erreur, il n’y en a pas : l’humanité dépasse les limites planétaires.

Surexploitation mondiale

Cette surexploitation se répartit comme suit : Asie 44%, Amérique du Nord 20%, Europe 13% et Amérique latine 13%

La consommation mondiale des ressources naturelles par jour et par habitant augmente sans cesse.

Elle représente en moyenne 100 kg/jour en Océanie et 10 kg/jour en Afrique. Entre les deux, cette moyenne est de 14 kg/jour en Asie, 34 kg/jour en Amérique latine, 43 kg/jour en Europe et 88 kg/jour en Amérique du nord.

La problématique de la gestion des ressources naturelles pour les générations futures sera celle de la gestion en commun.

La « tragédie des communaux » ou des biens communs définit les politiques de gestion des ressources naturelles.

Elle sert à éviter la surexploitation des ressources naturelles et à maintenir la durabilité des ressources.

A ce titre, la parabole de Hardin sur la tragédie des communaux imprègne la représentation des problèmes d’environnement.

Mais aussi l’analyse de leurs solutions.

Cette tragédie des communaux met en exergue le problème de la réconciliation de l’intérêt individuel à court terme et de l’intérêt collectif à long terme.

Le sujet sera celui des biens qui ne sont attribués à personne en particulier ou personne ne s’approprie.

Accès à l’eau

L’accès à l’eau, ressource naturelle première de notre planète, est inégalement repartie dans le monde.

Que cela soit dans le temps ou dans l’espace géographique.

L’eau connaît une surexploitation des ressources naturelles inégales sur la planète.

Ainsi les pays de la rive sud de la méditerranée ne reçoivent que 10 % des précipitations moyennes de l’année.

La situation va devenir explosive car les pays bénéficiant de moins de 1000 m3 par hab/an vont connaître une explosion démographique.

Ces pays vont atteindre une population de 250 millions d’habitants en 2030.

Et cela avec une agriculture nécessitant près de 65 % du besoin total en eau.

L’enjeu majeur sera d’adapter les politiques de gestion de l’eau pour optimiser les ressources.

Il faudra satisfaire à la fois les besoins des populations et du développement.

En 2020, des tension réapparaissent ainsi entre le Mexique et le États – Unis sur fond d’accord sur l’eau.

En cause, le traité de 1944 qui engage le Mexique à livrer 2160 millions de m3 d’eau tous les cinq ans.

Aujourd’hui, le changement climatique menace.

Les paysans mexicains de l’État du Chihuahua arguait de ne plus disposer que de 30 % de l’eau nécessaire pour leur activité.

Le Mexique honora quand même sa livraison mais sur fond de manifestations violentes dans le pays.

La problématique devrait devenir récurrente dans les années à venir.

Le monde manque d’eau et les retenues d’eau sont presque à sec.

Ressources halieutiques

L’humanité va devoir compter de plus en plus sur la pêche et l’aquaculture pour se nourrir.

Ces deux activités se fondent sur la cueillette et la chasse.

Mais elles reposent sur des ressources vivantes.

Celles-ci sont aussi en danger à cause d’une surexploitation des ressources naturelles.

Ces deux activités engendrent une disparition des espèces vivantes dans un contexte de pollutions de plus en plus ravageuses.

Les ressources halieutiques fournissent chaque année environ 85 millions de tonnes de protéines pour l’alimentation humaine.

Les denrées provenant des ressources halieutiques sont de plus en plus accessibles tandis que la demande de poissons augmente.

La pêche est de plus en plus productive avec l’utilisation de chaluts.

Elle est aussi de plus en plus destructive des écosystèmes marins et des espèces (comme le thon par exemple).

L’hydrosphère est elle aussi de plus en plus fragilisée.

Les déchets dégradent les eaux douces et salées et les pollutions entraîne l’acidification des océans.

Le comble reste la pollution avec le plastique qui grossit le 7° continent.

L’enjeu de l’halieutique sera de pouvoir satisfaire une sécurité alimentaire mondiale.

Mais également de préserver le besoin de protéines animales dans l’alimentation humaine.

Entre 70 et 80% de la production mondiale totale de poissons et crustacés d’élevage proviennent de l’aquaculture ; aquaculture extensive (vivrière et consommée sur place) ou semi – intensive (élevage en batterie en milieu marin mais avec une faible production).

Métaux rares et stratégiques

Les innovations technologiques nécessitent de plus en plus de métaux et de terres rares.

Notre transition énergétique aussi pour combattre les gaz à effet de serre.

On parle même maintenant de métaux de haute technologie.

Par contre, les terres rares ne sont pas si rares d’ailleurs.

Ces métaux aux propriétés similaires comprennent le scandium, l’yttrium et les quinze lanthanides soit 17 métaux au total.

Ce sont des métaux rares qui représentent l’un des plus gros enjeux de souveraineté des décennies à venir.

Ils sont en effet aujourd’hui indispensables aux besoins du développement de nos technologies numériques.

Mais également à ceux de la transition énergétique à venir :

Ce n’est pas la valeur matérielle qui rend ces métaux très coûteux mais leur traitement complexe.

Un fil de nickel ultra-mince coûte plus cher qu’un fil d’or fin.

Ces métaux rares deviennent aussi un paramètre géopolitique.

A la fois en raison de leur répartition sur la planète et du monopole de leurs extractions.

Tout cela entraîne une surexploitation des ressources naturelles.

Nouveaux enjeux métalliques

Sans réel intérêt il y a 20 ans, les métaux rares intègrent maintenant les stratégies économiques internationales.

Ces ressources naturelles influent sur les politiques commerciales, les développements industriels, les maîtrises des technologies, les relations inter – étatiques….

Au total, 95 % des terres rares extractibles proviennent de trois roches : la bastnäsite, la monazite, et la xénotime.

Il existe différends gisements associés à différentes matières :

  • carbonatites
  • dépôts alluviaux (placers)
  • formations de fer (type fer-oxydes)
  • roches hyper alcalines (syénite à néphéline, syénogabbro, phonolite)
  • roches ignées peralcalines
  • veines métasomatiques

Conséquences pour l’environnement

Si on prend l’exemple du lithium, 3 pays étaient à l’origine de 87% de la production minière mondiale (2018) ; Argentine , Australie et Chili.

Par contre, seules 5 entreprises multinationales exploitent le lithium depuis sa production jusqu’à la vente des composés chimiques de lithium.

A contrario, les petits acteurs miniers ne réalisent quant à eux seulement 13% de la production primaire (surtout en Australie).

Tianqi Lithium et Jiangxi Ganfeng Lithium, deux entreprises chinoises, possèdent des parts énormes de marché depuis dix ans.

Le lithium tient un rôle fondamental dans le développement des batteries Lithium-ion (Li-ion).

De facto, une forte dépendance au lithium fluctue son prix.

Or, les processus d’extraction et de séparation des minerais demeurent énergivores et extrêmement polluants.

En effets il faut séparer les minerais extraits pour obtenir des métaux de grande pureté.

Le traitement des éléments de terres rares (ETR) se réalise avec des produits chimiques et beaucoup d’eau.

Paradoxe oblige, à Olaroz (en Argentine) vingt-trois puits de deux cents mètres de profondeur viennent d’être creusés. Ils vont servir à pomper les saumures dans lesquelles se trouve le lithium.

Or, le code minier national est favorable à une extraction sans contrôle.

L’eau nécessaire à la production (dix litres d’eau par seconde) est ainsi accaparée pour tenir les objectifs.

Les sols s’imbibe ensuite des rejet des effluents comprenant les produits chimiques.

Menaces pour notre biodiversité

Le constat environnemental est dramatique ; désertification de la zone d’extraction, disparition des espèces locales privées d’eau (flamants roses, lamas, souris, vigognes,..), populations impactées,….

Le péril est grand également pour les communautés aborigènes qui dépendent de l’agriculture et de la culture du sel.

Le bilan écologique de l’extraction des métaux rares est dramatique pour notre planète.

On découvre enfin que les ressources naturelles ne doivent pas être obérées pour les générations futures

Article : P. du Chélas

Les 9 limites planétaires de Johan Rockström

Eau douce : une ressource stratégique mondiale

Céréales et Sécurité Alimentaire

Extraction et dépendance aux métaux Rares

Bastnäsite, monazite et xénotime

Charbon et transition énergétique

Ressources naturelles : État des lieux

Bassines et retenues d’eau à sec

Disparition de la flore et climat

Les algues sont une alimentation d’avenir


Deux axes deviennent essentiels pour notre futur modèle de consommation : l’éco-durabilité et le développement durable.



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