Agriculture biologique
Depuis 2007, l’agriculture biologique exclut le recours à la plupart des produits chimiques de synthèse (pesticides ou phosphate).
Depuis ses débuts, l’agriculture biologique a acquis ses lettres de noblesse.
Notamment depuis son brevet de reconnaissance décerné par la Food and Agriculture Organisation (FAO).
L’agriculture biologique serait d’ailleurs pour certains un modèle de production à l’ancienne.
Situation agricole
Au 1 janvier 2019 en Europe, 325 306 exploitations agricoles (+4,9% en 1 an) cultivaient plus de 13,8 millions d’hectares (+7,6% en 1 an) en Bio, soit 7,5% de la SAU (surface agricole utile ) dans l’Union européenne à 28.
A sa suite, en France, la loi issue du Grenelle 1 de 2009 fixait comme objectif à l’agriculture biologique une surface agricole utile (SAU) de 6 % pour 2012 et de 20 % pour 2020.
Avec un taux bas de départ de 2,1 % en 2008, l’agriculture biologique atteignait ainsi le taux de 3,93 % en 2013 soit 1 061 568 hectares.
La part de la surface agricole utile (SAU) de l’agriculture biologique en France demeurait comparativement modeste en 2016, en comparaison d’autres pays de forte tradition agricole.
En 2020, l’agriculture biologique française s’est hissée au taux de 8,5 %.
La surface exploitée en biologique a presque doublé, passant de 1 069 883 hectares en 2013 à 2 035 024 hectares en 2018, mais en cinq ans seulement.
Succès ou écueil, l’agriculture biologique représente pourtant aujourd’hui 58 000 exploitations agricoles engagées dans le Bio.
Contre 41 623 en 2018, année où près de 9 Français sur 10 déclaraient avoir consommé des produits biologiques.
Par contre, la consommation de produits issus de la culture Biologiques en France représentait 11,93 milliards d’euros en 2019.
Cela représente une augmentation par rapport à 2018 de 1,4 milliard d’euros.
Le marché a aussi fait un bond de +13,5 % amenant la consommation annuelle des français à 178 euros par habitant.
Modèle de production revisitée
La moitié des fermes à peu près et des surfaces cultivées en Bio se trouve dans trois régions françaises :
- Auvergne – Rhône – Alpes avec 6 581 fermes et 274 094 hectares.
- Nouvelle – Aquitaine avec 6 996 fermes et 289 468 hectares.
- Occitanie avec 10 663 fermes et 503 026 hectares.
Ainsi, avec environ 2 millions d’hectares cultivés en 2018, la France se trouvait derrière l’Espagne qui en comptait plus de 2,2 millions d’hectares.
Le plan Ambition BIO 2022, annoncé à la suite des États généraux de l’alimentation, fixait dans son programme un nouvel objectif central pour atteindre 15 % de la surface agricole française exploitée (contre 7,5% en 2018).
Avec en plus des normes Biologiques soucieuses du respect des équilibres naturels.
Actuellement, plus de 90 % des terres cultivées sont en mode conventionnel (27 millions d’hectares) et donc en ayant recours aux pesticides.
Par contre, les trois quarts des cultures Bio sont des surfaces fourragères et le reste en culture des vignes et maraîchères.
Au final, l’agriculture Biologique française peine à se développer.
Que ce soit pour les grandes cultures ou pour les productions animales.
Le faible niveau des rendements de ce type de production pose un réel problème.
En effet, il existe un lien général entre le niveau de revenus produit par les exploitations agricoles et leurs dimensions.
Nouveau mode de consommation
Pourtant les Français changent leurs comportements alimentaires.
Ils reconnaissent aux produits Bio ses qualités : sain pour la santé, préservation de l’environnement et réelles qualités nutritionnelles.
Ainsi 57 % des Français déclarent avoir modifié leurs habitudes alimentaires :
- 61% évitent désormais le gaspillage
- 43% font le choix d’acheter de plus en plus de produits biologiques
- 45% cuisinent davantage
- 52% privilégient les produits locaux et les circuits courts
- 55% achètent plus de produits frais
- 58% respectent la saisonnalité des produits
En 2017, les Français ont ainsi consommé pour 8 milliards d’euros de produits Bio.
Cela représentait alors 4,4 % de la consommation alimentaire générale.
La tendance de cette consommation Bio est à la hausse.
La difficulté de ce changement reste que seul 70 % des aliments Bio sont produits en France.
En plus, les produits de la mer Bio doivent être importés à hauteur de 77 % de leur consommation.
Des produits restent toutefois incontournables quant à leurs importations comme le café et le cacao.
C’est le cas aussi des bananes que la France a encore du mal à produire en métropole (clin d’œil aux Antilles).
En 2022, selon l’Agence Bio, la France se tenait en tête en Europe.
L’agriculture Bio présentait pour son bilan de 2021 une surface de près de 2,8 millions d’hectares (10 % du total sur le territoire).
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Article : P. du Chélas
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