L’agroalimentaire en Bretagne
L’agroalimentaire en Bretagne semble frileux ce temps ci.
Que se passe t il en Bretagne avec la roue de la journaliste Morgan Large dévissée ?
S’agit il d’une sortie de route d’un système au bord de l’explosion ?
La Bretagne semble en surchauffe environnementale tout comme les esprits des exploitants.
L’environnement surchauffe aussi car on dénombrait plus de 80 sites pollués en Bretagne.
Pour s’en convaincre, il suffit notamment de lister les engagements qualités des exploitants bretons pour le respect de l’environnement et de la santé.
Sociologie du secteur
En Bretagne, l’agroalimentaire, tourné vers l’industrie de la viande et l’industrie laitière, emploie ainsi 68000 salariés soit 8 % de l’emploi régional.
Au total, 30 % des emplois des entreprises bretonnes résultent de l’agriculture
Malgré une baisse en 2014 (- 1,9%), la Bretagne compte 28 712 exploitations agricoles soit 7,7% du total national.
Les exportations de cette économie représentent malgré 4,4 milliards d’euros par an.
Par contre prés de 80% des exploitations bretonnes font de l’élevage :
- production laitière spécialisée : 38 %
- l’élevage de porcs : 13 %
- élevage de volailles : 12 %
- élevage de bovins : 6%
Le reste des exploitations Bretonnes se consacre malgré tout aux légumes, aux fleurs, à l’horticulture (4%) et aux grandes cultures (9%).
Les grandes cultures sont spécialisées dans les céréales et les oléoprotéagineux.
L’agriculture Bretonne
L’agroalimentaire en Bretagne fonctionne avec une SAU (surface agricole utilisée) moyenne par exploitation de 48 ha. En France la moyenne est de 55 ha.
Celle des grandes et moyennes exploitations Bretonnes est par contre de 60 ha contre 80 ha pour la moyenne Française.
Avec une SAU de 1 705 000 ha, 62 % de la surface totale de la région sont consacrés à l’agriculture (45% pour la France).
Le maillage de ces terres agricoles est formé de 183 000 km de haies et de talus qui représentent aussi une ressource en soi.
Les productions végétales céréalières, comme le blé, l’orge ou le maïs grain, occupent une part importante des surfaces cultivées.
Toutefois es cultures se destinent à l’alimentation des animaux de ferme.
L’élevage en Bretagne
En Bretagne, les élevages hors-sol marquent le pas. Mais elles dynamisent la région qui représente à elle seule 22 % des productions animales françaises
La Bretagne est ainsi la première région de France dans plusieurs domaines de production :
- œuf de consommation 42 %
- lait : 22 %.
- poulet de chair : 33 %
- veau : 21 %
- porc : 56 %
L’Ille-et-Vilaine est le premier département laitier tandis que le Finistère est le premier département porcin.
Bovins
La France compte environ 17 millions de têtes de bovins.
La production bretonne de bovins finis représente quant à elle 11 % de la production nationale.
Porcins
La Bretagne comprend aussi 3000 exploitations spécialisées dans l’élevage porcin.
Cela place la région au premier plan national.
Ses élevages produisent ainsi 58% des porcs français
Volailles
La Bretagne fournit le tiers de la production nationale de volailles de chair.
Les poulets représentent ainsi 79 % du cheptel de volailles de chair breton, les dindes 15 %.
De même les volailles de ponte bretonnes constituent 45 % du cheptel national.
La Bretagne fournit ainsi presque 6 milliards d’œufs de consommation.
La production de lait
Le cheptel breton de vaches laitières est le premier de France avec 778 000 têtes (en 2018).
Avec plus de 1,8 milliard d’euros de chiffre d’affaires, la production laitière est donc le secteur numéro un de l’agriculture bretonne.
La région compte en effet 10900 exploitations spécialisées (2018) dans la production de lait, activité regroupant 16000 actifs agricoles.
En 2007, la production bretonne fût de 4700 millions de litres de lait avec 16000 livreurs.
En 2018, elle a ainsi produit 5,4 milliards de litres de lait.
A lui seul, le Finistère produit 5,4 milliards de litres de lait soit 22 % de la région.
Environnement
En 2021, l’Association bretonne pour la pêche à la mouche (ABPM) recensait en cinq ans 40 grosses pollutions « accidentelles » dans les rivières de la région.
La moitié résultait de déversements de lisier.
A suivre….
Article : P. du Chélas
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