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ALGOCULTUREAQUACULTURESANTÉ & BIEN ÊTRETENDANCES

Les algues sont une alimentation d’avenir

L’aquaculture permet aussi la culture d’algues pour l’alimentation et la cuisine.

Les algues sont une alimentation ancestrale au Japon et une alimentation d’avenir comme d’autres plantes aquatiques d’ailleurs.

Les algues contiennent des antioxydants, des protéines et des minéraux à même de renforcer le système immunitaire.

Dans le monde la production de plantes aquatiques est passée de 13,5 millions de tonnes en 1995 à un peu plus de 30 millions de tonnes en 2016.

Aujourd’hui l’aquaculture toutes catégories produit 116 millions de tonnes annuellement (2018).

Elle fournit un emploi direct à plus de 20 millions de personnes dans le monde.

Et elle permet d’en nourrir des millions d’autres. 

Algues et bienfaits

Les algues sont riches en oligo-éléments et ont un faible taux en lipides.

Une dizaine de gramme d’algues par jour suffit à couvrir vos besoins nutritionnels et en sels minéraux et en vitamines.

Les algues (et les mico – algues) sont sources d’autant de vitamines que les légumes et fournissent plus de B1, B3 et B9.

Les algues fournissent aussi plus de minéraux que d’autres espèces en cultures.

Elles en contiennent plus comme le sodium, le potassium, le calcium, le magnésium, le soufre, le phosphore et l’iode.

Par contre, beaucoup d’algues possèdent une faible digestibilité.

En effet, les sucres des algues restent insensibles à l’action de l’enzyme alpha-amylase produite par le pancréas.

De même, les protéines ont une digestibilité limitée avec la présence de nombreuses molécules de polysaccharides.

Mais à l’inverse, certaines espèces possèdent une valeur nutritive plus importante (Nori ou Porphyra tenera Nori).

Et aussi une digestibilité supérieure à 70% avec plus de 30% de protéines.

En développement

Grâce à l’algoculture (phycoculture), le nombre de personnes travaillant dans l’aquaculture augmente.

Il est passé de 17 % à 32 % en une vingtaine d’année.

Principalement en Asie car la Chine domine ce secteur bien que la cueillette n’y représente que 1,3 Mt.

Encore une fois avec l’aquaculture, c’est à une multiplication par deux à laquelle on assiste.

Que ce soit pour la culture des micro – algues (phytoplancton, microphytes, algues planctoniques) que les macro – algues (varech et autres).

Ce succès s’explique aussi par une récente mode pour les algues et leurs qualités nutritionnelles.

On n’a finalement fait que redécouvrir un mode alimentaire millénaire en Asie.

L’agar-agar provient d’ailleurs d’une algue.

On distingue les algues marines comestibles avec leur couleur : algues vertes, algues brunes et algues rouges.

Les plus courantes dans le commerce sont la laitue de mer et les cheveux de mer.

Mais aussi la dulse (rhodyménie palmé ou petit goémon).

On cultive aussi la mousse d’Irlande ou carragheen dont on tire la carragénine.

On trouve également le haricot ou spaghetti de mer, la nori (des sushis), le wakame, l’hijiki, le varech et les laminaires.

Algues chinoises et pollution

Les meilleurs territoires pour la culture des algues se situent dans des baies sableuses et lumineuses.

Elles doivent être de faibles profondeurs et protégées des courants marins ou des tempêtes atmosphériques.

Les biologistes marins de l’Institut océanographique de Qingdao et l’Institut d’hydrobiologie de l’Académie des sciences chinoises recensent les algues marines.

Ils en comptent ainsi 40 000 espèces.

Il existe aussi d’ailleurs 30 000 espèces d’algues d’eau douce.

Les algues sont bien une alimentation d’avenir mais les principales espèces d’algues (brunes et rouges) se cultivent en Chine.

Malheureusement, l’algoculture chinoise s’est développée en lien avec une industrialisation rurale.

C’est le cas du développement du littoral du golfe de Bohai avec son intégration aux marchés urbains de Dalian, Tianjin et Pékin.

Cette expansion de la culture d’algues ne s’est pas heurtée à la culture agricole des rizières, ni aux étangs à poissons ou l’expansion urbaine.

Mais comme avec l’aquaculture, la pollution pose problème à l’algoculture.

La diffusion des polluants industriels dans les eaux côtières a fait du golfe de Bohai une des mers semi – fermées les plus polluées du monde.

Cette pollution conduit à des phénomènes récurrents d’eutrophisation.

Les polluants charriés par les fleuves se retrouvent dans les algues brunes qui deviennent impropres à la consommation humaine.

La pollution multiforme atteint la production agro – marine.

Elle résultent de l’intensification de la culture agricole et des pollutions fluviales.

Sans oublier les risques industriels.

Le golfe de Bohai à Dalian a connu l’installation de la plate-forme pétrolière Penglai 19-3.

Il a aussi connu deux grandes marées noires en 2010.

Production d’algues en France

Les algues sont une alimentation d’avenir mais en France l’algoculture se développe seulement.

On peut juste signaler l’existence en Pays de la Loire de deux producteurs de micro et macro – algues.

Cette activité économique est en effet embryonnaire en l’état : moins de 500 tonnes produites chaque année.

Au niveau de l’Europe, la production d’algue se destine principalement à des marchés non alimentaires : cosmétiques, adjuvants pour les industries agro-alimentaires, etc…

Elle représente ainsi moins de 0,01 % de la production mondiale.

En Irlande on trouve toujours sur les marchés de la « dulse » (Palmaria palmata) fraîche à côté des salades habituelles.

En Norvège on prépare toujours du « beurre noir » avec des algues bouillies.

Par contre, le marché de la spiruline (très riches en protéines tout comme l’algue nori) se développe de plus en plus en France.

La demande est croissante pour cette micro – algue.

La spiruline présente de nombreux atouts pour l’alimentation avec sa composition très riche.

Elle contient des vitamines A, E, D, B1, B2, B3, B6, B8, K, du bêta-carotène et 60 % de protéines végétales en moyenne.

Elle comporte aussi de la chlorophylle et du phycocyanine qui lui donnent sa couleur.

Ainsi que du zinc, du fer, du magnésium, des enzymes, des oméga 6…

La spiruline se cultive en serres et n’a pas besoin de beaucoup d’eau (dix fois moins que n’importe quelle autre culture), ni de beaucoup d’énergie.

Ces caractéristiques permettent même la culture de la spiruline sur les toits, activité en plein développement.

La spiruline fait sa photosynthèse grâce à la chlorophylle qu’elle produit.

Les algues sont une alimentation d’avenir et peuvent prendre davantage de place dans la nutrition.

C’est juste une question de goût…

Goût du Japon

En France ( Normandie), le « blanc manger » est un flan composé avec le Chondrus crispus séché et du lait porté à ébullition et qui se gélifie en refroidissant.

Au Japon, 90% des algues trouvent une utilisation dans le domaine alimentaire.

Il existe même dans les pays asiatiques et surtout au Japon, une science de l’algue.

Qui dit spécialistes, dit marché et certaines algues atteignent des hautes valeurs comme les feuilles de Nori séchées coûtant de 300 à 360 €.

Au Japon, presque toutes les espèces d’algues permettent de préparer des soupes comme le Kombu (Laminaria japonica) ou l’Hijiki (Hizikia fusiforme).

Le goût japonais s’adapte de plus en plus au goût occidental avec certains mets : haricots de mer, croquettes et soupe de poissons, court bouillon aux algues ou encore salades à bases d’algues.

Le plus célèbre des mets reste les Sushis avec les feuilles de Nori.

Article : P. du Chélas


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