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Les Lombrics : des vers de terre laborieux et discrets

Les Lombrics, des vers de terre laborieux, jouent un rôle fondamental dans la biologie des sols et le développement des plantes.

Ils font partie des annélides, une branche de la famille des Lumbricidés.

Ce sont des invertébrés tout comme comme le corail qui joue un rôle indispensable dans l’océan et les nématodes.

Par contre après avoir été considérés comme nuisibles les vers de terre acquièrent enfin une reconnaissance d’ingénieur de la terre.

On distingue trois types de vers de terre :

  • les épigés
  • les endogés
  • les anéciques

Il y a au moins une centaine de vers de terre par m² de terre.

Sa masse, sur un hectare, peut ainsi représenter 1 à 3 tonnes soit pas moins de 2 millions de vers.

Plus de 200 espèces de vers de terre participent de manière complémentaire à la décomposition et à l’aération de la terre et des sols.

Ils agissent notamment avec une action sur l’azote.

Le but de la vie d’un lombric est de creuser des galeries dans le sol.

Avec son intense activité quotidienne, le lombric permet ainsi l’aération de la terre et son drainage.

De même cela canalise l’eau pour les racines des plantes.

Un sol avec des vers contient 60% d’air contre 30 % sans vers.

Le drainage du sol

Comme les baleines, le lombric évolue de la surface vers les profondeurs (jusqu’à 2 m).

Le ver de terre joue donc un rôle similaire de pompe pour la terre.

Malgré sa taille, chaque année, un lombric déplace 40 tonnes de terre qui passent par son tube digestif.

Tandis que les vers de compost (épigés qui se nourrissent de matière organique) restent en surface, les autres vers de terre montent et descendent grâce aux galeries qu’ils creusent.

Au cours de ces montées et ces descentes, le lombric apporte notamment au sol et en profondeur des éléments présents en surface.

Il s’agit d’ailleurs de restes d’animaux et de végétaux.

A l’inverse quand il remonte, ils rapportent du sous-sol des oligo-éléments comme le fer, le souffre,..

Les lombrics, des vers de terre laborieux et discrets, jouent ainsi un grand rôle dans le fonctionnement des écosystèmes de la planète.

Engrais naturel

Les lombriciens se nourrissent ainsi pour moitié de déchets organiques et pour moitié de leurs excréments.

En passant dans son système digestif, la matière organique s’enrichit également d’une flore microbienne.

Ensuite cette matière finit sous forme de petits tortillons facilement observables.

L’activité d’un lombric qui déplace l’équivalent de son poids chaque jour, permet notamment de mélanger la terre en profondeur.

De plus ce sont les galeries des lombrics qui permettent aux plantes l’accès direct à l’eau.

Cette eau percole et entraîne aussi une diminution de l’érosion des sols.

Lombrics et cultures

En définitive le lombric n’est pas un prédateur pour les jardins.

Par contre le lombric ne s’intéresse pas du tout aux racines et aux plantes saines.

Et cela contrairement à une croyance dans les jardins.

Le lombric agglomère les éléments décomposés du sol avec son système digestif qui est riche d’une faune bactérienne.

Le mélange enrichit ensuite à son tour le sol.

Sinon pour concevoir sa galerie, le lombric développe un mucus composé de protéines, de glucides et d’azote.

Il enduit les parois avec cette matière en creusant.

L’azote du mucus est alors absorbé par des bactéries.

En se dégradant, les bactéries nourrissent à leur tour les plantes grâce aux racines qui traversent les galeries.

Grâce à sa déambulation du bas vers le haut du sol, le lombric créé une pompe à azote avec ses galeries.

En définitive, les vers de terre interviennent dans le cycle de l’azote et nourrissent les plantes avec des éléments nutritifs.

De plus ils contribuent à un meilleur développement des racines. Racines qui profitent elles-mêmes de la porosité générée par la présence des galeries.

C’est la raison pour laquelle les lombrics, des vers de terre laborieux et discrets, sont indispensables pour les écosystèmes.

Les lombrics et la pollution

Comme toutes les espèces, les lombrics sont confrontés à la pollution de leurs habitats.

En effet à proximité des routes, des vers de terre présentent des concentrations en plomb plusieurs dizaines de fois supérieures à celles du sol.

Une intoxication au DDT avec une concentration de ce polluant atteignant 150 fois celle observée dans le milieu naturel est connue.

Plus surprenant, des chercheurs de l’université de Pondichéry en Inde ont découvert que trois espèces de vers de terre étaient en mesure de séparer les métaux lourds des déchets solides.

Il s’agit de L’Eudrilus eugeniae, de l’Eisenia fetida et du Perionyx excavates.

Ces vers ingèrent et intègrent ces matières polluantes dans leurs tissus et sont capables d’extraire 75 % des métaux solides se trouvant dans des déchets solides.

Il faut savoir que les métaux lourds comme le cadmium, le cuivre, le plomb, le manganèse et le zinc posent un casse tête pour les cultures.

Ces trois lombrics sont une solution naturelle à la pollution de la terre.

Quand les lombrics commencent à disparaître cela signifie que la pollution atteint des niveaux alarmants.

Article : P. du Chélas


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Photo : pixabay.com

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