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L’espadon, un escrimeur menacé

L’espadon est l’unique représentant de la famille des Xiphiidés et cette espèce est maintenant menacée.

C’est un poisson pélagique des mers tropicales et tempérées.

Dénommé « billfish » en anglais, cet escrimeur des mers fait aussi partie de l’ordre des Perciformes.

Famille de Rostres

L’espadon (Xiphias gladius) est un cousin des marlins et des voiliers de la famille des Istiophoridés.

Son rostre est semblable à une lame d’épée ce qui est d’ailleurs à l’origine de son nom.

En italien Spadone signifie « grande épée ».

En plus ce rostre peut même atteindre le tiers de sa taille.

Les espadons, marlins et voiliers sont d’ailleurs tous reconnaissables à leur très long rostre pointu (celui des espadons est aplati).

Carnassier, l’espadon fend l’eau avec rapidité alors qu’il mesure de 1,50 m à 4,5 m pour un poids moyen de 30 à 640 kg.

Leurs tailles et leurs vitesses sont les critères qui incitent les pécheurs sportifs à les pêcher.

La première espèce officiellement éteinte en 2020 est l’espadon chinois nommé espadon spatule.

Mais en fait l’espadon chinois ne fait pas parti du tout de la famille des espadons.

C’est plutôt un poisson spatule vivant en eau douce (Psephurus gladius).

Il est d’ailleurs de la même famille que l’esturgeon.

Une surpêche destructrice

La pêche sportive menace tout autant les espadons et les marlins que la surpêche des marins pêcheurs.

Et cela juste pour exhiber des trophées et faire une photo ou un selfie flattant leur égo.

L’espadon n’y échappe pas tout comme le requin – renard et la Baleine de Minke.

La surexploitation des ressources halieutiques nationales et internationales est une menace sévère pour toutes les espèces des mers et océans et surtout notre espadon.

Ainsi la pêche à la palangre se pratique avec un cordage sur lequel on positionne des lignes plus courtes avec des hameçons.

Cette pêche nuit gravement à plusieurs espèces aussi vulnérables les unes que les autres.

Elle nuit ainsi aux tortues marines, aux dauphins et aux requins.

La surpêche de l’espadon outre le fait de mettre l’espèce en danger contribue à la prolifération des espèces dont il se nourrit habituellement.

En effet, l’espadon est un prédateur au sommet de la chaîne alimentaire.

Il joue un rôle important dans l’écosystème marin (tout comme la baleine).

Vers la prise de conscience

L’espadon d’Atlantique est particulièrement bien géré alors que l’espadon de Méditerranée était en difficulté.

En effet, il pouvait être débarqué des bateaux sans certificat de provenance.

En 2016, les 51 États membres de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA) décident de limiter les prises de l’espadon de Méditerranée.

Ils fixent alors un taux maximum de capture de 10.500 tonnes en 2017. Et aussi une réduction de 15% des prises tous les ans entre 2018 et 2022.

Ces nouveaux quotas imposent des mesures de vérification des prises et une déclaration obligatoire des ventes en criées.

Depuis 1988, les débarquements d’espadon déclarés en Méditerranée chutaient mais oscillaient entre 12000 et 16000 tonnes.

L‘Union européenne reconnaît d’ailleurs qu’elle est responsable de la diminution de la ressource d‘espadon en Méditerranée car 85% des captures se font par ses pays membres.

Ainsi 45% sont capturés par les seuls Italiens, tandis que les 15% restants sont pêchés par les pays de la rive sud de la Méditerranée dont l’Algérie, le Maroc, la Tunisie et l‘Égypte.

On ne peut sur ce sujet que féliciter le WWF, engagé de longue date et activement pour la conservation de l’espadon et du marlin.

Et cela avec des projets de terrain pour lutter efficacement contre les pressions pesant sur cette espèce en danger.

D’autres mers abritent aussi des espadons

L’espadon est présent dans la plupart des mers de notre planète.

De nombreux pays le pêchent : Taiwan, la Chine, la République populaire de Corée, le Japon, l’Espagne, le Canada, les États-Unis, l’Italie, la France, les Philippines et le Mexique,..

En ce qui concerne la ressource du seul stock en espadons de l’océan Indien, les principaux pays pêcheurs de l’espadon sont Taïwan, la Chine, le Sri Lanka, l’Indonésie et l’Espagne.

Il existe aussi autres trois stocks d’espadons dans le Pacifique : Sud-Est, Sud-Ouest et Nord-Est.

En 2017, la production mondiale d’espadon s’élevait à 111 171 tonnes, dont 28 481 tonnes provenaient de l’océan Atlantique, 35 266 tonnes de l’océan Indien et 52 543 tonnes du Pacifique.

Les principaux pays producteurs sont l’Espagne avec 12 656 tonnes, Taïwan avec 12 892 tonnes et le Japon avec 10 454 tonnes.

L’espadon est un escrimeur menacé et maintenant désarmé en mer …

L’UICN a classé l’espadon sur sa liste rouge comme “Quasi-menacé” pour la Méditerranée et devrait faire évoluer le statut vers “Menacé”.

Article : P. du Chélas

Baleine de Minke

Dauphin de Risso

Esturgeons en danger critique

Tilapias d’élevage

Requin – Renard

Requin du Groenland ou laimargue

Pêche fantôme et filets de pêche à la dérive

La tourterelle des bois

Wombat et crottes carrées

Réchauffement climatique et responsabilités

Pêche industrielle et lobbying du thon


En 2020, grâce au travail de l’UICN, on recensait plus de 15 000 espèces vivantes menacées d’extinction au niveau mondial dont 41 % d’amphibiens, 27 % de mammifères, 37 % des requins et raies, 34 % de conifères, 33 % de coraux et 13 % d’oiseaux.
Liste Rouge UICN des espèces en danger : Clic Here

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Photo : pixabay;com

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