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Papier recyclé et qualité

Pourquoi s’intéresser à la qualité du papier recyclé ?

Tout simplement parce que le papier recyclé émet moins de Co2 et qu’il économise les ressources naturelles.

Aujourd’hui, le papier recyclé n’est plus aussi poussiéreux comme auparavant grâce aux progrès techniques facilitant sa fabrication.

Sa texture s’est également améliorée.

Mais dans le domaine du recyclage du papier, c’est le déchet qui fait tout.

En effet, selon la qualité du déchet servant à fabriquer la pâte à papier, on produit du papier journal, du papier d’impression ou des papiers hygiéniques ainsi que des emballages et du carton.

Le statut précis du papier recyclé

On considère qu’un papier est recyclé dès lors qu’il contient au moins 50 % de fibres de cellulose provenant de papiers usagés ou de chutes industrielles.

A ce sujet, il n’est pas possible d’obtenir la même blancheur pour un papier en recyclage que celle du papier fabriqué avec des fibres vierges.

Par contre, il faut savoir que le papier n’est recyclable que 7 fois en moyenne.

En plus, pour produire de la pâte à papier vierge ou provenant du recyclage nécessite beaucoup d’énergie.

En imprimerie, il existe trois types de papiers recyclés :

  • recyclé non désencré
  • recyclé et blanchi à l’eau oxygénée au lieu du gaz de chlore élémentaire (toxique)
  • hybride et composé de papiers recyclés et de fibres vierges

Le papier 100 % recyclé de la post-consommation est un papier non désencré et non blanchi.

Les papiers moins blancs sont d’ailleurs moins fatigants pour les yeux.

Pour la blancheur du papier, il faut se référer à la norme ISO ou CIE.

Au dessus de 80 %, la blancheur est luxueuse et souvent inutile pour des impressions courantes.

D’autre part, il faut bien distinguer le papier recyclé du papier écologique.

Le papier écologique n’est pas forcement un papier provenant du circuit du recyclage.

En effet, les critères de ce papier différent et sont basés sur la durabilité et le respect de l’environnement.

Les enjeux du papier recyclé et qualité sont énormes sur un marché très concurrentiel.

Le papier recyclé et l’environnement

Le papier (non recyclé) comprend entre 70 et 95 % de matières fibreuses (cellulose) et des substances auxiliaires comme les colles et les liants.

La cellulose est directement extraite du bois et la fabrication de papier émet des polluants toxiques.

Plusieurs points positifs sont donc à mettre au crédit du papier du papier recyclé en matière d’environnement.

En raison du principe de recyclage, une économie de ressources naturelles et d’énergie est indéniable.

Une tonne de pâte à papier vierge produit globalement 290 kg de CO2 contre 310 kg pour une tonne de pâte recyclable.

Que cela soit au profit de la nature et des forets ou que l’économie soit financière (gain de prix de 3,7 % environ).

Il faut environ 5000 kWh d’énergie pour le séchage d’une tonne de papier contre 2500 kWh pour le séchage d’une tonne de papier recyclé.

La fabrication du papier recyclé permet aussi une économie d’eau : 10 à 15 litres d’eau par kilo de papier.

Cela permet de protéger l’hydrosphère notamment dans des pays où l’eau se raréfie.

De plus cela réduit la pollution de l’eau car le processus de fabrication du papier contamine l’eau nécessaire avec des matières organiques.

Auparavant, le blanchissement de la pâte de papier résultait de l’utilisation de chlore.

Pour la fabrication du papier recyclé et la production de la pulpe on n’utilise plus de produits chimiques.

Ainsi le marché du papier recyclé permet de réaliser un gain de 390 000 tonnes de CO2 (en France) chaque année (ADEME).

Sauf les années ou le circuit du recyclage est en crise.

En 2017, un tiers des papiers imprimés vendus en France en 2017 contenait du papier recyclé.

Ce chiffre pèse car chaque français utilise 135 kg de papier par an qui proviennent en partie des forêts.

La plupart des forêts ne sont pas gérées durablement ce qui abîme les écosystèmes durablement.

La filière papier-carton

Grâce au décret 5 flux, le tri des papiers et des cartons est une obligation légale pour les entreprises et les collectivités.

A cette obligation de tri du papier s’ajoute celle de les intégrer dans la filière du recyclage du papier (2018).

Il s’agit des déchets suivants :

Cela n’est pas anodin car le flux des papiers et des cartons représentent les trois quarts des déchets de bureau.

Ainsi une entreprise consomme chaque année en moyenne 80 kg de papier par employé(e).

Pour fabriquer une tonne de papier, on ponctionne dans la forêt 2,5 tonnes de bois soit 16 arbres.

En France, depuis 2020, les secteurs publics doivent utiliser au moins 40% de papier recyclé dans leur exercice annuel et à défaut uniquement du papier fabriqué à partir de forêts gérées durablement.

Par contre en 2021, l’usine Chapelle Darblay (Seine-Maritime) a été mise en vente par son propriétaire finlandais UPM.

Cela s’est traduit par le licenciement de 200 ouvriers.

C’est aussi cela la problématique papier recyclé et de qualité.

Article : P. du Chélas

Pour faire simple, la production de papier avec le recyclage consomme 4 fois moins d’énergie et émet deux fois moins de CO2 que la fabrication du papier neuf.

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Photo : pikist.com

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