Papillons en danger
Les papillons en danger sont aussi menacés de disparition partout dans le monde.
En effet, dans le monde, il existerait au moins 175 000 espèces différentes de papillons.
Imaginez d’ailleurs le vent des battements d’ailes.
D’ailleurs pendant qu’un papillon battait des ailes à Honolulu et causait un typhon en Californie, les autres papillons étaient victimes de l’érosion de notre biodiversité.
Le comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) recense notamment 253 espèces de lépidoptères de jour pour une étude.
Ses conclusions sont donc alarmantes.
En effet, 16 espèces de papillons sont menacées d’extinction en France dont 2 sont en danger critique et 18 autres quasi-menacées.
A moins que nous ne changions nos façons de produire nos aliments, les papillons et les insectes auront probablement disparus en quelques décennies.
Sans papillons, plus de pollinisation d’ailleurs des cultures et plus d’oiseaux non plus dans les campagnes.
Disparitions inquiétantes
Actuellement sont ainsi sous la menace d’une disparition près d’un tiers des espèces d’insectes.
En effet la proportion d’espèces d’insectes en déclin (41 %) est deux fois plus élevée que celle des vertébrés.
Les insectes les plus menacés sont notamment les hyménoptères (abeilles, guêpes, fourmis, frelons…), les coléoptères (scarabées, coccinelles) et les lépidoptères (les papillons).
Situation des papillons en France
En ce qui concerne la France et les papillons en danger, l’Hespérie du barbon et le Mélibée sont dans la catégorie » en danger critique ».
De surcroît ces deux papillons sont victimes de l’érosion de notre biodiversité.
En effet, l’Hespérie du barbon est un papillon vivant sur le pourtour méditerranéen.
Il n’a plus été vu d’ailleurs en France depuis 1997, date de sa disparition inquiétante.
De plus le cas du Mélibée est également emblématique.
Il ne se trouve ainsi plus à présent que dans le massif du Jura.
Auparavant, il était notamment bien installé dans tout l’est de la France.
En plus aujourd’hui on ne le trouve plus qu’entre 500 et 1000 mètres d’altitudes.
Soit des endroits où il a été aussi observé pour la dernière fois.
L’Hermite est d’ailleurs dans la même posture.
Ce papillon, pourtant autrefois bien réparti en France, connait une régression de sa population de l’ordre de 30 % sur les 10 dernières années.
Situation en Europe
En 1990, il y avait ainsi 17 espèces de papillons des prairies en Europe comme le mélitée du plantain.
Depuis 2011, 8 espèces ont donc définitivement disparu.
Mais au bilan, 215 espèces de papillons n’ont pas de statut préoccupant.
D’ailleurs ces populations de lépidoptères se portent encore bien.
A contrario, les populations de nombreuses espèces se sont aussi réduites de moitié en l’espace de 20 ans.
Des papillons battent de l’aile
Parmi les papillons en danger, les papillons de jour sont en effet très sensibles aux modifications de leur environnement.
Le Procris de la Jacée, un petit papillon aux ailes bleues, fait également partie des espèces «en danger critique» de disparition sur la liste rouge.
Il n’est pas le seul avec 8 autres espèces également ; Moiré des pierriers, Nacré de la canneberge, Mélibée, Fadet des tourbières, Azuré du baguenaudier, Cuivré de la bistorte, Alexanor et Zygène de l’herbe-aux-cerfs.
Par contre on dénombre des espèces en difficulté.
Ces espèces connaissent une menace un peu moins pressante mais néanmoins réelle.
On peut ainsi citer :
- Damier du frêne
- Damier du chèvrefeuille
- Fadet des tourbières
Les papillons diurnes (Rhopalocères et Zygènes) se classent aussi en 11 catégories depuis celles non évaluées à celles éteintes au niveau mondial.
Hécatombe chez les insectes
La proportion d’espèces d’insectes en déclin (41 %) est d’ailleurs deux fois plus élevée que celle des vertébrés.
Et le rythme d’extinction des espèces locales (10 %) est aussi huit fois plus plus importante.
Les plus exposés sont d’ailleurs les lépidoptères (les papillons), les hyménoptères (abeilles, guêpes, fourmis, frelons et les coléoptères (scarabées, coccinelles).
Une enquête fut notamment publiée par l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) sur les papillons des prairies de 19 pays d’Europe.
Elle conclut donc que depuis 20 ans, la moitié de ces papillons ont disparu dans les prairies d’Europe.
Bouleversement de l’environnement
Les papillons réagissent en effet rapidement aux changements qui interviennent dans leur environnement.
Les deux principales causes actuelles de leurs diminutions sont notamment l’urbanisation et les pratiques agricoles.
Le constat est de surcroît rageant que la pollinisation que réalisent les papillons est indispensable aux écosystèmes naturels et à l’agriculture.
En France, 14% des quelque 250 papillons de jour recensés sont ainsi menacés par ces pratiques.
Parmi les papillons en danger, c’est le cas en effet pour plus du tiers des papillons de jour d’Ile-de-France.
Sur les 135 espèces de papillons de jour présentes dans la région, 18 ont déjà disparu et 33 sont aussi menacées.
Détérioration de l’habitat
Parmi les espèces disparues se trouvent notamment le Damier de la Succise (jaune et marron).
Mais également l’Azuré du serpolet (bleu tacheté de noir), l’Hespérie du carthame et aussi le Damier noir.
La cause en est d’ailleurs et surtout la disparition des plantes et des espaces herbacés.
L’Hespérie du barbon est notamment victime de l’urbanisation du littoral méditerranéen et de la disparition de son milieu rocheux chauds et secs.
Et notamment de la disparition de l’Euphorbe arborescente, un arbrisseau.
Le Mélibée pâtit donc de la disparition des prairies humides à Molinie.
La Molinie est en effet sa plante nourricière que l’on remplace souvent par des plantations de résineux dans les prairies.
Ce développement de culture du bois mets aussi les papillons en danger.
C’est le cas également de l’Azuré de la sanguisorbe.
Et cela en raison de la régression des prairies humides où pousse la Sanguisorbe officinale.
Cette plante est en effet l’unique plante – hôte de ce papillon. Sa chenille quant à elle vit au sein d’une fourmilière.
Risques chimiques
De surcroît un autre péril actuel est l’utilisation à outrance des engrais
Mais aussi des pesticides qui s’attaquent aux plantes et aux fleurs.
Certains papillons se nourrissent d’ailleurs d’une multitude de plantes.
Mais à l’inverse, beaucoup de papillons dépendent d’une seule d’entre elles et de son nectar.
Quand une plante disparait cela met alors en péril les papillons qui en dépendent.
Les neiges fondent aussi quand les températures augmentent,
Avec ce phénomène, les plantes n’évoluent plus de la même manière.
Cela influe donc sur l’évolution des chenilles qui s’en nourrissent.
Une quinzaine d’espèces font d’ailleurs l’objet d’une protection réglementaire incluant leurs aires de reproduction et de repos.
En Europe, il y a en effet de plus en plus de papillons en danger.
Article : P. du Chélas
Insectes et pollinisation
Disparition des insectes
Disparition de la flore et climat
Papillons et pesticides
Abeilles et Néonicotinoïdes
Puceron vert et Néonicotinoïdes
Les Néonicotinoïdes
Les lombrics
Wombat et crottes carrées
Liste rouge des espèces menacées en France
Mille-pattes et myriapodes
Quand des espèces disparaissent, c’est tout notre écosystème qui est menacé.
Convention d’Aarhus / UICN / AI Act
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