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Paquebot et GNL en croisière

La dernière nouveauté pour un paquebot de croisière, c’est le gaz GNL.

En effet, avec le gaz liquéfié, le transport maritime connait un miracle écologique pour la décarbonation.

Certes le GNL présente des atouts majeurs par rapport au fioul lourd.

Mais il faut être rigoureux quand même dans le détail.

Et aussi faire le tri entre émissions de gaz à effet de serre et les polluants atmosphériques.

En effet, le gaz naturel liquéfié est mis en avant comme carburant ayant le moins d’impact dans la pollution l’air.

Or ce n’est pas le cas : en effet, le GNL est une ressource fossile.

Il est ainsi donc forcément carboné et polluant sans oublié les Nox.

Le gaz naturel émet du dioxyde de soufre (SO2), de l’oxyde d’azote (NO2) et du dioxyde de carbone (CO2) mais juste en moindre quantité que le pétrole.

Nature du gaz liquéfié

Le gaz naturel émet juste moins de CO2 que le pétrole pour une même quantité d’énergie.

Par contre, le gaz naturel liquéfié émet en moyenne 2,5 fois plus de CO2 que le gaz naturel en gazoducs.

La raison s’explique par le nombre de manipulations pour le produire et son transport, le plus souvent en bateau.

Un méthanier possède une capacité d’environ 140 000 mètres cubes de GNL ce qui correspond à 87 000 000 mètres cubes de gaz naturel.

A ce sujet, le GNL est d’ailleurs différent du gaz de pétrole liquéfié (GPL) qui comprend le gaz butane et le gaz propane.

En plus, avec le GNL, le paquebot de croisière émet aussi du méthane qui a un impact 80 fois supérieur à celui du CO2.

Le GNL est en effet composé à 90 % de méthane ayant un pouvoir réchauffant 82,5 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone.

En effet, le terme liquéfié n’est qu’un état transitoire du gaz naturel.

Ce n’est absolument pas un traitement qui le débarrasse de ces toxiques mais juste un procédé de transformation.

De surcroit, le principe est juste de le refroidir (-160° C) pour le faire passer à l’état liquide.

Cette opération de refroidissement nécessite énormément d’énergies émettrices de CO2.

L’intérêt est simple : on divise son volume par 600 ce qui permet de mettre plus de gaz dans des plus petits réservoirs.

A l’inverse, le traitement du gaz existe mais il est variable.

Traitement du gaz

Entre le puits de forage et la chaudière d’une maison, le traitement dépend de la nature du gaz, des obligations selon les pays et surtout de critères économiques.

Ainsi le GNL que nous fournissent les Américains est en réalité du gaz de schiste reconditionné.

Ce gaz de schiste a donc un énorme impact polluant sur l’environnement pour son extraction.

La combinaison paquebot de croisière et GNL devra donc passer par une norme plus stricte pour sauvegarder l’océan.

Techniquement plusieurs procédés s’appliquent. On peut ainsi :

  • Déshydrater le gaz : refroidir le gaz avec ou sans compression préalable pour séparer l’eau condensée.
  • Désacidifier le gaz : enlever H2S et CO2 pour respecter les spécifications et le transporter
  • Dégasoliner le gaz : le traiter afin de récupérer les hydrocarbures liquides valorisables
  • Dessoufrer le gaz : retirer les composés soufrés comme le disulfure de carbone (CS2), les mercaptans et le sulfure de carbonyle (COS).

Voilà pour les principales technique de traitement du gaz.

Par contre, il reste encore le problème du méthane avec le GNL et des autres particules.

Un paquebot qui attend ses passagers à quai émet en une heure autant de pollution qu’environ 30 000 véhicules roulant à 30 km/h.

Un navire de croisière émet en moyenne plus de 20 000 tonnes de C02 par an.

Article : P. du Chélas



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