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Pétrole et gaz en Ukraine

Pétrole et gaz en Ukraine ne manquent pas et ils sont plutôt abondants.

Pourtant depuis l’invasion russe en Ukraine, on discute plutôt du gaz russe et du blé ukrainien en raison des sanctions Européennes.

D’ailleurs le choc de la guerre ne fût pas pétrolier mais gazier.

En plus, ce nouveau conflit d’intensité pose le dilemme entre pétrole en Europe et guerre en Ukraine.

En temps de paix, sur les 40 % de gaz venant directement en Europe depuis la Russie, la moitié transite en Ukraine par gazoducs (brotherhood et Soyouz de 1967).

De surcroît, le pays est aussi l’intersection de plusieurs réseaux de gazoducs venant de russie (Caucasse, Oural et Sibérie) en direction de l’Europe de l’ouest et des Balkans.

Ces gazoducs construit à l’époque de l’ex-URSS rendent donc la Russie actuelle dépendante de l’Ukraine pour la livraison de son gaz.

Que se serait passé si l’allemagne avait préféré conclure un accord gazier avec l’Ukraine plutôt qu’avec la russie et le gazoduc Stream 2 ?

En effet, l’Ukraine n’est pas seulement qu’un lieu de transit des principaux gazoducs entre l’Europe et la Russie.

Le pays dispose aussi d’importantes ressources naturelles : réserves de gaz, pétrole et également métaux rares.

Consommateur et producteur

L’Ukraine est aussi un gros consommateur d’énergie en Europe mais aussi un producteur.

Pour leurs énergies, les ukrainiens consomment environ 26,2 % de gaz naturel mais aussi 29,2 % de charbon, 15,1 % de pétrole et 25,1 % d’électricité.

Par contre, pour sa consommation, l’Ukraine achètait 92 % de son gaz au géant russe Gazprom.

Ce gaz russe lui permet de produire son électricité comme le charbon et le nucléaire qui en représente 21 %.

Mais l’Ukraine produit également une partie du gaz qu’elle utilise.

Et après une baisse drastique de ses besoins, sa production nationale couvrait 70 % de ses besoins.

En ce qui concerne le pétrole, l’Ukraine couvrait 18 % de sa consommation avec sa production grâce à Ukrnafta, sa principale entreprise gazière et pétrolière du pays.

Ukrnafta représentait une part de marché de 8,6 % dans la production nationale de gaz et de 69 % dans la production de pétrole.

En effet, l’Ukraine possède les deuxièmes plus grandes réserves de gaz d’Europe soit environ 1,09 milliard de mètres cubes de gaz naturel.

Contre seulement 47 trillions détenus par la Russie.

Par contre, le pétrole se trouve en Crimée avec 47 millions de tonnes de réserves de pétrole.

Pétrole et gaz en Ukraine ne manque donc pas dans cette région.

Naftogaz et Gazprom

Afin de rendre l’Ukraine autonome, son entreprise d’état Naftogaz devait exploiter des gisements de gaz naturel dans le nord de la mer Noire.

En effet la mer noire représente une réserve de 165,3 milliards de mètres cubes de gaz naturel mais aussi de 47 millions de tonnes de réserves de pétrole.

Malheureusement, Naftogaz se heurta à Gazprom aux ordres du Kremlin et principal producteur du gaz russe.

Gazprom voulait augmenter le prix de transit de son gaz tandis que Naftogaz s’appuyait sur la dépendance des gazoducs russes à l’Ukraine pour maintenir le prix bas de la concession.

Étincelle et déclic du gaz

L’Ukraine prévoyait donc d’exploiter ses réserves de gaz.

Mais elle ne disposait pas des 20 milliards de dollars nécessaires pour les investissement industriels (étude de l’Ukrainian Institute of the Future).

De plus, en 2014, la russie mettait la main sur les réserves de la Crimée.

Cela supprima toutes possibilités pour l’Ukraine de devenir autonome en matière d’énergie.

Avec l’invasion de l’Ukraine, la russie continue de brandir sa menace de cesser la fourniture de son gaz.

Le train des sanctions européennes mis route, l’étau économique semble se resserrer sur la russie.

Mais les volontés politiques divergent encore malgré les sommets qui se succèdent pour trouver une solution au pétrole et au gaz en Ukraine.

L’Europe fournit des armes et continue d’acheter du gaz russe.

Elle attend aussi l’efficacité de ses énergies renouvelables.

En tout cas, si l’Ukraine perd sa guerre, nous paierons 10 fois le prix du gaz car la russie ne changera pas.

D’ailleurs, avec la guerre, l’économie russe se porte de mieux en mieux.

D’autant plus que les sanctions européennes concernent le pétrole et le charbon russe et aucunement son gaz et son GNL.

Au premier semestre 2023 l’Europe (dont la France) a négocié 5,3 milliards d’euros de gaz GNL.

Article : P. du Chélas


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