Plastique et destruction de notre planète
La consommation sans fin du plastique et sa pollution est un cancer qui provoque la destruction notre planète.
De nos jours, le simple fait de boire de l’eau entraîne une pollution.
Tout cela à cause de la mode des bouteilles plastiques et de l’habitude du (plastique) jetable.
Les plages de Bali, d’Hawaï ou de Thaïlande ne sont pas les seules à être recouvertes de plastique.
Les plages européennes aussi et cela du fait du 7° continent de plastique.
Ampleur de la pollution
La pollution plastique correspond à l’accumulation dans l’environnement des déchets composés de plastique.
Mais aussi des produits dérivés.
En plus, le plastique ne disparaît jamais totalement de l’environnement.
En effet, il se fractionne en microplastique et en nanoplastique que nous ingurgitons.
Et enfin, il possède une durée de vie longue alors que plus des deux tiers des déchets finissent dans les océans.
Il représente donc un vrai danger avec l’ingestion car tous les milieux aquatiques sont impactés.
Charles Moore, océanographe américain, découvrait lors de l’une de ses expéditions en 1997 une masse gigantesque de déchets flottant au cœur du Pacifique Nord : le 7° continent.
Depuis l’invention du polypropylène et du polyéthylène (1963), l’homme a déversé près de 9 milliards de tonnes de plastique dans l’environnement.
Si rien ne change, l’utilisation mondiale des plastiques devrait passer d’ici 2060 de 460 à 1321 millions de tonnes.
De ces déchets, seuls 9 % se recyclent tandis que 12 % sont incinérés et que 79 % s’accumulent dans les décharges et dans la nature.
Ainsi, chaque année 8 millions de tonnes de plastique finissent dans les océans et contribuent à la destruction de notre planète.
Fabrication
La fabrication du plastique résulte de procédés chimiques et il faut comprendre qu’il provient de la pétrochimie à partir soit du pétrole soit du gaz naturel et même du charbon.
Les principaux pétrochimistes sont BASF, Dow, Eni, Exxon Mobil, Ineos et Sinopec dont la moitié de la production se consacre à des biens de consommation.
En France, la filière plasturgie et composites compte plus de 3500 entreprises et représente 126 000 salariés.
Son avenir semble de plus en plus inscrit dans le développement de l’incorporation de Matières Premières Recyclées (MPR).
Ce développement s’inscrit dans la philosophie de l’économie circulaire.
D’ailleurs, dès 2019, la filière plasturgie a pressenti la menace économique de sa pollution avec le plastic bashing.
Elle s’est alors engagée à incorporer 1 million de tonnes de MPR dans la production mais à l’horizon 2025.
Mais le problème de la fin de vie du plastique subsiste car il est de 450 ans à l’infini.
Notamment avec le traitement des déchets (emballages plastiques) qui finissent en mers et en rivières.
En terme de grandeur, Coca Cola (Company) produit un volume de déchets plastiques supérieur aux volumes additionnés de PepsiCo et Unilever.
Les choses devraient s’accélérer avec le couperet de l’interdiction définitive du plastique.
Volume des déchets plastiques
On peut ainsi saluer le travail du mouvement Break Free From Plastic qui permet de jauger l’origine de la pollution au plastique.
En effet, Break Free From Plastic établit un classement des entreprises responsables de la pollution avec le plastique.
En 2021, le mouvement classait 7762 sociétés avec les dix plus gros pollueurs :
- Coca Cola Company
- PepsiCo
- Unilever
- Nestlé
- Procter & Gamble
- Mondelëz International
- Philip Morris International
- Danone
- Mars, Inc.
- Colgate-Palmolive
Ces sociétés distribuant des produits de grande consommation sont les responsables directs des impacts de la pollution plastique.
Les pays de l’OCDE sont à l’origine de 14 % des rejets totaux de plastiques.
Ils sont responsables ainsi de 11 % des rejets de macroplastiques et de 35 % des rejets de microplastiques.
Impacts et conséquences
Le cycle de vie du plastique a un impact dévastateur pour le climat et participe donc à la destruction de planète.
Il suffit d’observer en effet les dégâts du 7° continent pour le comprendre.
Après des années de greenwashing sur les bienfaits du plastique, on devrait enfin s’orienter vers un traité international contraignant sur la pollution du plastique.
Ce traité devrait d’ailleurs prendre en compte l’ensemble de son cycle de vie.
Cette année 2023, Paris va accueillir la deuxième session des négociations internationales pour mettre fin à la pollution plastique.
Article : P. du Chélas
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