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NATUREOCEANS & MERSPLASTIQUEPOLLUTIONS

Le 7° continent de Plastique

On estime que 8 millions de tonnes de déchets dérivent dans nos océans chaque année. Ils y forment un gigantesque amas flottant : le 7° continent de Plastique.

Les déchets qui ne sont pas emportés au large coulent au fond des mers (7 déchets sur 10 finissent par couler). Mais les déchets finissent aussi par s’échouer sur nos plages.

Environ 80% de ces déchets sont de matière plastique.

Toutes les espèces sont touchées par des risques de disparitions.

Des oiseaux aux crevettes, des baleines aux albatros en passant par les dauphins et les tortues ou encore les lamantins et les cachalots.

Dispersion mondiale dans les océans

Les scientifiques estiment à 8 millions de tonnes, la quantité de plastique flottant sur les océans.

Pour 80%, ces déchets et détritus sont acheminés depuis les terres par le vent ou les cours d’eau.

Parmi ces déchets, 20% représente les déchets volontairement rejetés des navires de commerce. Mais aussi ceux tombés et perdus depuis les navires de pêche comme les filets par exemple.

Cette pollution de déchets plastiques, invisible depuis l’espace, se retrouve dans cinq grand bassins océaniques.

Ils se trouvent au sein du Pacifique Nord, du Pacifique Sud, de l’Atlantique Nord et Sud et de l’océan Indien.

Un 7° continent de Plastique

Le scandale débute en 1997 avec la découverte accidentelle d’une grande masse de déchets plastique dans le Pacifique.

Cette découverte est faite par l’océanographe américain, Charles J. Moore sur le gyre du Pacifique nord.

Il découvrait alors le premier vortex de plastique ou « great pacific garbage patch » entre le Japon et la Californie.

En 2010, une nouvelle soupe de plastique est découverte.

Elle se situe au large des Etats-Unis par une équipe de chercheurs de la Sea Education Association.

Elle forme celle de l’Atlantique nord (The North Atlantic Garbage Patch).

On trouve aujourd’hui le même phénomène dans le Pacifique Est (Eastern Pacific Garbage Patches) et le Pacifique Ouest (Western Pacific Garbage Patches).

Ils forment tous deux la Grande plaque de déchets du Pacifique (Great Pacific Garbage Patch).

Il en va de même dans le Pacifique sud, l’Atlantique nord (The North Atlantic Garbage Patch), l’Atlantique Sud, l’Océan Indien et la mer Méditerranée (qui connaît des tourbillons ponctuels).

Gyres, Vortex et plastique

Les gyres sont d’énormes tourbillons d’eau (vortex).

Ce sont les courants marins qui les forment. Ces courant sont sous l’influence de la rotation de la Terre.

Ils tournent dans le sens des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère Nord et en sens inverse dans l’hémisphère Sud.

La force centripète de ces vortex est comme l’attraction gravitationnelle générée par une planète sur un satellite. Elle attire les déchets vers le centre du gyre.

Ainsi les déchets atteignent lentement le centre du vortex après plusieurs années et tous les détritus qui flottent sur l’eau vers le centre de la spirale s’amalgament et n’en sortent plus.

Le gyre de déchets du Pacifique nord (Great Pacific Garbage Patch) est devenu un gigantesque continent de déchets plastiques flottant à la surface de l’océan, entre l’archipel d’Hawaï et le Japon.

Le terme de 7° continent est une métaphore car il ne s’agit pas d’étendues solides mais d’une immense souple de plastique faite de macro déchets et ayant la surface d’un continent.

Soupes de plastique

C’est cet ensemble de nappes de soupes de plastique que l’on nomme plus exactement 7° continent.

Elles se composent toutes de milliards de micro-particules.

Ces micro-particules résultent de la dégradation lente du plastique sous l’action de l’eau, du sel et du soleil.

Il s’agit pour la plupart de composants de polyéthylène, de polypropylène et de PET jetés et non-recyclés.

Entre 2013 et 2016, l’expédition dite 7° continent étudia l’ampleur de la pollution marine et ses conséquences.

L’expédition 7° continent avait pour objectif d’alerter l’opinion publique et de lui faire prendre conscience des dégâts de l’activité humaine.

Fléau pour la faune marine

Le plastique à usage unique est un véritable fléau pour la faune marine.

Un million et demi d’animaux sont victimes des déchets plastiques présents dans les océans du monde.

Qu’ils soient poissons, mammifères marins ou oiseaux.

Les tortues avalent les sacs plastiques flottants.

Les méduses et les oiseaux de mer picorent les débris de plastique flottants.

On observe de plus en plus la présence de plastique dans l’estomac de nombreuses espèces marines.

Et plus récemment chez 39% des poissons mésopélagiques.

Ils vivent pourtant dans la couche intermédiaire de l’océan entre 200 et 1000 m de profondeur.

Cela peut s’expliquer par le fait que les poissons mésopélagiques migrent la nuit pour s’alimenter vers la couche de surface.

La taille des fragments de plastique, que les poissons ingérent, mesure entre 0,5 et 5 mm.

En effet, les déchets plastique subissent la lumière du soleil aux cours des années de leurs dérives. La lumière du soleil photodégrade.

Déjà établi en 2001 et 2007, la masse de particules de plastique était six fois supérieure à celle du zooplancton.

La taille complète de toutes les zones océaniques formant le 7° continent, représentent 3,5 millions de km2 ; soit 1/3 de l’Europe et 6 fois la France.

Elle présente une densité moyenne de 750 000 débris par km².

Le 7° continent grossit de 80000 km² chaque année.

Article : P. du Chélas

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