Pollution Nucléaire et déchets radioactifs
La filière nucléaire produit à toutes ses étapes des déchets et des rejets radioactifs qui engendre effectivement une pollution nucléaire.
Ces déchets et ces rejets sont et seront d’ailleurs dangereux pour la santé et l’environnement pendant des millénaires.
Mais tous les déchets radioactifs ne proviennent pas uniquement des centrales nucléaires.
Ils proviennent aussi des hôpitaux, des laboratoires et des centres de recherche.
Et pour partie également des universités, des producteurs de combustibles nucléaires et des secteurs industriels et agricoles.
Une production de matières importantes
Juridiquement, une substance radioactive est en effet une substance contenant des radio- nucléides, naturels ou artificiels et dont l’activité ou la concentration justifie un contrôle de radioprotection.
Comme toute activité industrielle, la production d’électricité d’origine nucléaire produit des déchets qui sont des substances radioactives de différentes natures d’ailleurs :
- 12000 tonnes de combustible irradié produites chaque année dans le monde
- 60000 tonnes de combustible usagé en Europe
- 60 tonnes de déchets produites chaque année en France
- accumulation de 1,54 million de mètres cubes de déchets radioactifs en France
- 58,8 % de déchets issus de l’industrie électronucléaire,
- 27 % de déchets issus des activités de recherche
- 9 % de déchets issus de la défense nationale
Selon l’ANDRA, il y a 1 700 000 m3 de déchets radioactifs en France (2020).
Mais sur ce volume, 90 % sont soit des déchets de très faible activité (TFA) ou soit de faible et moyenne activité à vie courte (FMA-VC).
Tous les rejets et les déchets radioactifs ne proviennent pas uniquement des centrales nucléaires.
En effet, ils proviennent aussi des hôpitaux et des laboratoires, des centres de recherche et des universités.
Ainsi les producteurs de combustibles nucléaires et les secteurs industriels et agricoles sont aussi responsables de rejets
Déchets et rejets
Dans le monde, il existe 450 tranches de centrale nucléaire et donc la gestion des déchets pose un problème à équation :
Premier problème : étanchéité des lieux d’entreposage et de stockage qui présentent un risque réel pour l’environnement. Et aussi pour les riverains (souvent lié à l’eau) avec des matières à durée de vie millénaire
Deuxième problème : saturation des sites de stockage car les capacités de stockage existantes arrivent à saturation et difficultés de gestion des déchets stockés il y a plus de 50 ans avec les nouveaux déchets.
D’autre part, les centrales nucléaires ponctionnent de l’eau directement dans la mer ou les rivières à proximité.
On estime d’ailleurs que près de 98% de la quantité d’eau utilisée par une centrale est rejetée.
En 1976, en France, la nappe d’eau circulant sous le Centre de stockage de la Manche fut ainsi contaminée par du tritium.
Par contre des recherches tendent à trouver des solutions concrètes pour traiter définitivement les déchets de cette énergie et surtout pour les recycler.
Analyse de la Pollution Nucléaire
Les critères de classification des déchets reposent notamment sur les paramètres liés à leur radioactivité.
- activité
- contamination surfacique
- contenu éventuel en matières fissiles
- rayonnements émis
Les déchets nucléaires se caractérisent en effet par leurs diverses propriétés physico-chimiques qui indique leurs risques potentiels :
- corrosion et solubilité
- formes chimiques
- inflammabilité et volatilité
- quantités et compositions
De surcroît, les déchets radioactifs sont généralement traités et conditionnés de façon à réduire au maximum, voire à supprimer les risques d’ordre physico-chimique.
La quantité totale de déchets radioactifs de haute activité à vie longue générée par l’énergie nucléaire en France est notamment de moins de 10 tonnes.
La pollution Nucléaire et les déchets radioactifs sont ainsi une réalité bien ancrée dans notre nouveau monde.
Traitements variables
Le traitement des déchets radioactifs varie selon la nature du déchet :
- le compactage des déchets d’exploitation courants : textiles, vinyles…
- compactage des déchets métalliques issus du traitement du combustible usé
- fusion des déchets métalliques et transformation en lingots
- incinération des déchets liquides et solides
- vitrification chaque fois que cela est possible
- vitrification des déchets produits par l’incinération.
C’est après traitement que les déchets sont ainsi placés dans des emballages étanches pour stockage.
L’emballage peut varier mais il reste adapté à la nature des déchets. Et aux risques associés.
Il peut s’agir de fûts, de caissons métalliques, de conteneurs en béton, de conteneurs en acier inoxydable, et autres…
En France, c’est la loi du 28 juin 2006 qui encadre la gestion des déchets radioactifs.
Leur stockage définitif se fait en effet dans trois centres de l’Andra implantés dans la Manche et l’Aube.
En France, pour le conditionnement des 10 % de déchets les plus radioactifs, on utilise ainsi des conteneurs en acier inoxydable.
Et on les entrepose dans l’usine Orano de La Hague.
Par contre les déchets d’exploitation ou liés à la déconstruction des centrales nucléaires sont conditionnés dans des conteneurs en béton.
Ces conteneurs sont ainsi entreposés dans une installation près de la centrale nucléaire du Bugey (ICEDA).
Article : P. du Chélas
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Photo : pixabay.com & Euractiv.fr