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Pollution numérique et Déchets Électroniques

En 2021, l’impact environnemental de la pollution numérique représentait entre 6 et 10% de la consommation mondiale d’électricité.

Et plus de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES).

Selon les travaux d’une mission d’information sénatoriale en France sur la situation actuelle, le numérique produira en 2040, 24 millions de tonnes équivalent carbone.

Cela représentera environ 7 % des émissions de gaz à effet de serre de la France (contre 2 % actuellement).

L’impact environnemental de l’usage du numérique et de son empreinte carbone numérique sont ainsi exponentiels.

La majorité des impacts écologiques des appareils résultent de leur fabrication.

Dans le cas de certains smartphones, ils dépassent 80% de l’empreinte carbone du téléphone sur l’ensemble de son cycle de vie.

Essayons de détailler ce monde invisible et virtuel de nos activités quotidiennes.

Nos ordinateurs personnels

Un ordinateur portable basique consomme en moyenne 60 à 75 watt d’électricité par heure.

Ainsi votre PC portable consomme en moyenne 600 kWh/an.

Toutefois, les consommations électriques des ordinateurs dépendent des modèles et de leurs étiquettes énergies.

De plus les consommations des périphériques installés s’additionnent à celle de l’ordinateur (imprimante, scanner, enceintes,..).

Un PC de bureau « standard » tout équipé (box internet, enceinte, imprimante) utilise en moyenne 200 watts par heure.

Cela représente 600 kWh quand vous l’utilisez 8 heures par jour.

C’est en effet la somme de la consommation horaire moyenne de l’ordinateur (171W) avec ses équipements.

Il s’agit de son imprimante (5W), de ses enceintes (20W) et de son modem internet (10W).

Un autre critère important pour la consommation d’un ordinateur est celui de son utilisation.

Ainsi un ordinateur spécial gaming consomme en moyenne 3000 kWh/an.

Plus la carte graphique est performante et de qualité, plus la consommation d’électricité augmente. Logique.

L’utilisation la plus gourmande reste actuellement celle de la crypto-monnaie et de ses transactions.

Notre spécialiste Séraphin Grossel, expert en Ingénierie des systèmes complexes, confirme que fondre de la monnaie nécessite beaucoup d’énergie.

Pas nouveau non plus.

Plateformes et data centers

Notre plus célèbre plateforme, Google, utilise un nombre conséquent de serveurs.

Ce nombre a souvent fait débat d’ailleurs.

Mais il faut comprendre qu’il existe un enjeu de sécurité à ne pas dévoiler leurs nombres et leurs situations exactes.

Jonathan Koomey, professeur de l’université de Stanford, réalisa en 2011 une étude sur les data centers des sociétés comme Google.

Il calcula ainsi une consommation de 1,1 à 1,5 % de la consommation globale d’électricité en 2010 dans le monde.

Pour Google, il estima le nombre de serveurs à 900 000 dans le monde.

Soit pour Google une consommation de seulement 0,01 % de l’électricité mondiale.

Cela représentait quand même 1,9 milliard de kWh et donc 2,1 TW par an.

Un terawatt-heure vaut 1 milliard de KW-heure.

De son côté, Google fit aussi une communication en 2011 et annonça une consommation de 260 MW pour ses infrastructures dont 85% pour ses serveurs.

Il faut noter que bon an mal an le trafic réseau est en augmentation de 26 % chaque année.

Un cycle de vie très polluant

Si l’on se réfère à ecoinfo.fr, les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) sont responsables d’au moins 10 % de la consommation électrique mondiale.

Donc une masse énorme de GES est produite pour s’en servir ce qui contribue à la pollution numérique.

Selon ecoinfo, la fabrication et l’utilisation (une année) d’un ordinateur provoque 1129 kg d’équivalent CO2.

Nos TIC se sont 4,5 milliards de smartphones, 454 millions de téléviseurs, 227 millions de moniteurs,163 millions d’ordinateurs portables, 120 millions de tablettes et 106 millions de PC

Lors de la conception des TIC, il existe des émissions de de gaz à effet de serre (GES) consécutifs aux procédés industriels nécessaires à la fabrication globale.

Mais ensuite, il en existe d’autres relatifs aux différentes phases du cycle de vie des équipements.

De plus quand ces matériels deviennent des DEEE, ils génèrent aussi des émissions de gaz à effet de serre (GES) lors de leurs recyclage.

Cela tout comme ils en génèrent aussi lors de leur conception et leur utilisation. Tout comme les serveurs web.

En remontant de manière optimale au début du cycle de vie d’un appareil, il faut aussi prendre en compte l’extraction des métaux.

La récolte de métaux lourds nécessitent aussi l’utilisation de produits chimiques (dioxine, furane, PFC (composés perfluorés), PFOS (perfluorooctane sulfonate), phtalates, solvants, etc..).

Ces produits chimiques finissent d’ailleurs dans les sols, les eaux de rivière ou dans l’air.

Ces métaux lourds et rares (arsenic, gallium, germanium, indium, mercure, sélénium, thallium) font partie intégrante des DEEE et contribuent aussi à la pollution numérique

Problématique des déchets DEEE

La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, adoptée le 17/08/2015, inscrit formellement la notion d’économie circulaire dans le Code de l’Environnement.

Mais en France, la filière du recyclage du numérique peine à décoller.

La chaîne du numérique comporte en effet des maillons distincts :

  • une extraction minière, la fonte des minerais, la fabrication en usine des composants, l’assemblage des composants,
  • la commercialisation en magasin ou par internet, la livraison, l’utilisation, le dépannage et le recyclage.

La problématique de la gestion des déchets issus du numérique est donc protéiforme.

Mais cette gestion s’articule autour de deux acteurs majeurs : le fabriquant et le consommateur.

  • Les fabricants et producteurs d’appareils électroniques doivent assumer leur responsabilité afin de faciliter cette gestion lors de la fin de vie de leurs produits.
  • Les consommateurs doivent prendre conscience des conséquences de l’usage de ces produits et des fins de vie de leurs appareils et donc de la pollution numérique

Les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) relèvent de la Convention de Bâle de 1989 à laquelle ils sont rattachés.

Malgré cela, le projet européen de recherche EFFACE estima en 2015 qu’environ 2 millions de DEEE quittaient illégalement l’Europe chaque année.

D’après l’ONU, 2,9 millions de tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques (D3E) ont été produits en 2019 sur le continent africain (Global E-waste Monitor 2020).

il va falloir réfléchir aux D3E des voitures électriques et notamment au recyclage des batteries.

Article : P. du Chélas


Curieusement Apple et Intel ne souhaitent pas afficher la notion d’empreinte carbone sur leurs appareils. Le nuage numérique reste idyllique avec l’auréole de ses effets bénéfiques.

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