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Puceron vert et néonicotinoïdes versus savon noir

Le puceron vert est la justification de l’utilisation des néonicotinoïdes par les agriculteurs.

Mais pourquoi faut il utiliser impérativement des tonnes de néonicotinoïdes (qui agissent sur le système nerveux central des insectes) dans les champs de betteraves.

La justification en est la jaunisse propagée par le le puceron vert.

Il s’agit de lutter contre cet insecte, de son vrai nom Myzus persicae, aussi nommé puceron vert du pêcher (espèce d’insectes hémiptères).

Il ne doit d’ailleurs son nom qu’à la couleur verte de ses larves.

Pourtant  si on consulte une rubrique jardin, on constate qu’il existe une multitude de recettes dite  » maison  » complètement naturelles pour les écarter.

D’autres variétés de pucerons verts s’attaquent également à différents végétaux comme l’Aphis pomi, le puceron vert du pommier ou puceron vert non migrant.

Le puceron vert : une bête redoutable

Le puceron vert est en effet un redoutable petit insecte de 1 à 4 millimètres…

C’est un petit insecte pouvant être de couleur vert, brun ou noire.

Il appartient à la super-famille des Aphidoidea et aussi à la superfamille des Phylloxeroide avec la famille des Adelgidae et la famille des Phylloxeridae).

Les pucerons sont parthénogénétiques et peuvent ainsi donner naissance à d’autres pucerons sans la nécessité de la reproduction.

Assemblés en colonies, les pucerons piquent et sucent de nombreuses plantes du jardin pour boire leur sève.

Ils fragilisent donc les végétaux et ralentissent leur croissance.

De surcroît, les feuilles se déforment et peuvent attraper des maladies.

Par contre, la principale forme de dégâts causés par Myzus persicae est la transmission de phytovirus à de nombreuses espèces de plantes cultivées.

Des virus et des maladies mortelles

Ce puceron vert est en effet considéré par des chercheurs comme le plus important vecteur de virus chez les plantes avec la transmission de plus de 100 espèces de virus différents :

  • jaunisse de la betterave
  • jaunisse occidentale de la betterave ; coloration jaune citron du limbe des feuilles
  • les maladies virales de la pomme de terre, dont la maladie de l’enroulement,
  • la mosaïque de la laitue
  • mosaïque de la pastèque
  • la mosaïque du chou-fleur
  • mosaïque du concombre
  • mosaïque du navet
  • les mosaïques du concombre et de la luzerne
  • virus A, S et Y

Les jaunisses sont donc dues à des virus et non à des parasites ou champignons.

Les jaunisse proviennent des BYV, BMYV et BchV tandis que la mosaïque provient du virus BtMV.

Les prédateurs naturels des pucerons

Le puceron possède quand même des prédateurs naturels.

Ce sont de redoutables chasseurs de pucerons faciles à employer comme les coccinelles, syrphes, chrysopes et perce-oreilles.

Ces derniers dévorent ainsi les colonies de pucerons de façon naturelle.

Parmi les espèces indigènes, il existe notamment la coccinelle à deux points (Adalia bipunctata).

Elle est à préférer à l’espèce asiatique (Harmonia axyridis) trop vorace qui se nourrit d’autres coccinelles.

Une seule larve de coccinelles (Adalia bipunctata) peut dévorer jusqu’à 250 pucerons par jour.

Le perce-oreille ou forficule se nourrit des végétaux en limite de décomposition et des nuisibles comme les pucerons et les psylles.

Un bon coup de savon

Pour lutter contre le puceron vert sans utiliser de néonicotinoïdes, il existe aussi le savon noir.

Un produit à base d’argile kaolinite, le Surround WP, est en effet en test par le CTIFL depuis 2005.

Les essais furent opérés notamment en agriculture biologique et en protection raisonnée.

L’objectif était d’obtenir une comparaison d’efficacité avec l’aphicide chimique.

Utilisée au printemps ou lors de la chute des feuilles pour contrarier les pontes, l’argile réduit d’environ 50 % les pontes d’œufs d’hiver.

A contrario, le Surround WP appliqué seul à l’automne ne réduit pas les foyers de pucerons.

Il faut songer à l’intégrer dans une stratégie de protection raisonnée en complément d’huiles minérales en fin d’hiver.

Article : P. du Chélas


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