Recyclage enzymatique et plastique
Recyclage enzymatique et plastique ; est-ce la solution ?
La solution de traitement des déchets plastiques serait-elle celle d’un plastique capable de se dégrader dans la nature.
Tout comme un organisme naturel et en rejoignant ainsi un cycle biogéochimiques. …
Cette solution du recyclage enzymatique serait le début d’une économie circulaire.
Et tout en étant respectueuse de l’environnement.
Le plastique pourrait en plus ré – minéraliser la terre sans laisser de fragments.
Recyclage enzymatique et plastique
Le plastique biodégradable (compostable) connaît de nouveaux types de développement.
Un plastique est biodégradable quand il peut se décomposer avec des organismes biologiques comme des bactéries par exemple.
On attribue aujourd’hui le terme de plastique bio dégradable à des plastiques qui ne le sont pas à 100 % (voir notre article).
Actuellement, et en ce qui concerne les emballages, c’est la norme harmonisée européenne 13432 (NF EN 13432 en France) qui fait référence.
Elle est relative à l’une des exigences de la Directive 94/62/CE « emballages et déchets d’emballage » à savoir la valorisation par compostage et biodégradation.
L’ère du Recyclage enzymatique peut remplacer le système actuel de recyclage largement perfectible. Des pistes concrètes existent.
La situation actuelle du recyclage
La biodégradation est mesurable. Le recyclage l’est donc aussi.
Pour les emballages plastiques, on applique la norme Européenne 13432 (NF EN 13432 en France).
Cette norme résulte elle – même de la Directive 94/62/CE «emballages et déchets d’emballage» qui impose la valorisation par compostage et biodégradation.
Une nouvelle catégorie d’emballages s’est récemment développée.
Il s’agit des plastiques «oxo-dégradables», «oxo-biodégradables» et «oxo-fragmentables».
Ces types de plastiques utilisent des polymères auxquels on ajoute des additifs oxydants minéraux.
Cela favorise leur dégradation en morceaux très petits fragments sous certaines conditions (chaleur, lumière,…).
Ces nouveaux type de plastiques servent pour les produits à courte durée de vie comme les emballages et les sacs de caisse.
Les plastiques (et emballages) oxo-dégradables, oxo-biodégradables et oxo-fragmentables ne sont pas biodégradables selon les normes EN 13432 ou NF T51800.
De son côté, la Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV) met fin aux objets en matière plastique à usage unique.
Mais sauf ceux compostables domestiquement et biosourcés (assiettes , gobelets et verres jetables de cuisine pour la table (articles 73 et 75 ).
Elle interdit aussi l’utilisation d’emballages plastiques non compostables domestiquement pour l’envoi de la presse et de la publicité.
Principe du Recyclage enzymatique
Le principe du recyclage enzymatique, comme souvent, part d’une observation faite dans la nature.
Dans le milieu des années 1970 (âge d’or du plastique), on constate que certains polymères de plastiques se dégradent rapidement dans des sols contenant un grand nombre de micro-organismes.
Mais la recherche se penche vraiment sur le sujet depuis le début des années 2000.
Les travaux, 20 ans après, cherchent à proposer des solutions plus respectueuses de l’environnement pour traiter les 400 millions de tonnes de plastique.
Imaginons que l’on puisse transformer nos bouteilles et barquettes en plastique afin d’en faire une nouvelle résine… juste en la mettant dans la terre.
Une société Auvergnate nommée Carbios s’attaque ainsi au problème avec un procédé qu’elle développe pour résoudre le problème plastique et recyclage enzymatique.
Carbios est une entreprise de chimie biologique, spécialiste de la conception et du développement de procédés enzymatiques en vue d’une biodégradation.
Et donc du bio recyclage des matières plastiques.
Son procédé permet de transformer le polyéthylène téréphtalate (PET) en déchet plastique tout neuf. Et cela avec les caractéristiques d’un polymère vierge.
Biologie et plasturgie
Depuis Saint – Beauzire, elle travaille depuis 10 ans sur ce projet avec comme fil rouge l’idée de déconstruire le plastique usagé pour le transformer en fils ou granulés recyclables (à l’infini).
Son procédé de recyclage enzymatique révolutionnaire, mis au point, se nomme C-ZYME.
Pour y parvenir, Carbios a compris qu’il fallait combiner la biologie et la plasturgie.
Elle travaille ainsi sur une voie de recherche intéressante pour solutionner le problème des plastiques mal recyclés mécaniquement.
D’un côté, Carbios place une enzyme avec des gros bras.
Il s’agit d’une protéine dotée de propriétés catalytiques qui lui permettent de dévorer tous types de PET.
De l’autre, Carbios place des copeaux de plastique que l’on broie et que l’on expanse.
Résultat, la surface du plastique est considérablement augmenter et l’enzyme peut se jeter dessus pour le désintégrer… C’est fort une enzyme.
Le secret de la force de cette enzyme provient des plantes. Elle s’attaque aux deux constituants du PET à savoir l’acide téréphtalique et l’éthylène glycol.
En 16 heures de temps, avec le procédé de Carbios, le vieux PET se transforme en polymères vierge et de qualité alimentaire.
Un recyclage circulaire
Grace à cela, le procédé de Carbios peut transformer nos bouteilles en polyéthylène téréphtalate (PET) usagées en bouteilles de sodas neuves avec son recyclage enzymatique.
Il en va de même pour les barquettes et autre objets en PET.
Carbios touche du doigt le recyclage infini d’une matière plastique qui pour l’instant ne fait que remplir nos Océans.
Il fallait juste y penser.
Saluons le Bio – pôle Clermont – Limagne (à Saint-Beauzire) de faire émerger ce type de compétences en France.
A noter également, les sociétés L’Oréal, Nestlé Waters, PepsiCo et Suntory Beverage & Food Europe.
Celles-ci lancent leurs premières bouteilles avec le polyéthylène téréphtalate (PET) déstructuré et reconstitué selon le procédé développé par Carbios.
Article : P. du Chélas
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