Green Hired

Made in Teahupo'o – Tahiti

ENVIRONNEMENTOCEANS & MERSREQUINS

Requin du Groenland ou laimargue

Très discret, le requin du Groenland ou laimargue se baigne dans les eaux du Groenland. Et aussi dans celles de l’océan Arctique.

Mais il affectionne également les eaux polaires de l’Atlantique Nord, de l’Islande ainsi que le bord du nord de l’Europe.

On le croise aussi dans le golfe du saint Laurent au Canada et en mer de Sibérie orientale.

Peu connu, le Somniosus microcephalus aussi nommé requin polaire du Groenland vit en eau très profonde. Il compte parmi les plus gros requins carnivores.

Sa vie dans les eaux froides lui confère une longévité allant jusqu’à 500 ans.

C’est le seul vrai requin subarctique alors que les requins préfèrent les eaux chaudes.

On le surnomme aussi requin boréal et requin dormeur.

La vie du requin de Groenland

Son milieu aquatique consiste en des eaux d’une température entre -1 et -10°C.

Pour y vivre, il utilise notamment une quasi-hibernation en ralentissant son métabolisme.

Et pour éviter de prendre froid il continue de nager tranquillement et lentement.

Pour résister au froid, la chair du requin polaire se compose de deux antigels naturels : l’urée et l’oxyde de triméthylamine (OTMA) qui sont des composés organiques.

L’urée et l’oxyde de triméthylamine rendent la chair de ce requin très toxique et lui donne une odeur désagréable.

Évitez donc d’en manger cru car c’est nocif pour l’homme bien qu’elle puisse toutefois être comestible en séchant.

Sinon au 19° siècle on chassait ce requin pour sa peau, sa viande (Hákarl) et pour fabriquer de l’huile de son foie.

L’interdiction de la commercialisation du requin du Groenland ne date en effet que de 1960.

Chasseur, le requin de Groenland se nourrit aussi bien d’espèces vivant sur le fond marin (jusqu’à environ 2 600 mètres) ; cnidaires, crustacés, échinodermes et mollusques ainsi que de carcasses de caribous.

Il chasse aussi des proies comme les baleines (petites), les morses, les phoques,…

Des observateurs confirmeraient que le requin du Groenland chasserait des rennes et des ours polaires proches du bord de l’eau ou tombés à travers la glace (comme les orques).

Croissance longue

Les femelles portent entre 2 et 10 petits.

A sa naissance le bébé requin polaire mesure 42 cm.

Par contre, sa croissance est ensuite de 1 cm par an et il ne possède sa maturité sexuelle que vers 150 ans.

A l’âge adulte le requin de Groenland pèse jusqu’à 1200 kg pour une longueur de 7 m.

On le reconnaît aisément car il ne possède pas de nageoire anal et ses deux nageoires dorsales sont petites (voir requin – renard par exemple).

Les ichtyologues purent à ce sujet en étudier deux spécimens suite à deux pêches accidentelles.

Ils purent ainsi confirmer une taille de 5,02 m pour l’un et de 4,93 m pour l’autre.

Avec la croissance des requins cela implique donc des ages de 392 et 335 ans respectivement. Donc nés entre 1600 et 1645.

Ce requin est d’ailleurs rarement vu sur les côtes de France.

On ne compte en effet que 5 observations de requins du Groenland dont la dernière en date de mars 2022 dans le Finistère.

Requin et carbone 14

Afin de résoudre la question de l’âge du requin du Groenland, le chercheur Julius Nielsen s’est attelé à la tâche avec une équipe internationale de chercheurs que greenhired.fr félicite  ; Richard Brill, Peter Bushnell, Jørgen Christiansen, Rasmus Hedeholm, Jan Heinemeier, Jesper Olsen, Christopher Bronk Ramsey, Malene Simon, Kirstine Steffensen et John Steffensen.

Ainsi des analyses au carbone 14 sur les lentilles oculaires de 28 femelles furent réalisées. Il s’agissait de requins pêchés par accident.

C’est la forme du cristallin et ses couches successives qui permit ce travail aux chercheurs.

En effet la structure du cristallin se forme comme un oignon en gardant la plus ancienne couche au centre.

Cette technique de l’étude du cristallin permis ainsi de calculer l’âge potentiel des requins en se basant sur des isotopes 14 du carbone présent dans les yeux d’un spécimen de 5 m.

Ces isotopes correspondent à des essais nucléaires atmosphériques des années 1950.

Symbiose inattendue

Le requin du Groenland connaît un prédateur : il s’agit d’un copépode de 30 mm.

En effet, le parasite ommatokoita elongata se fixe sur les yeux des requins du Groenland et abîme leurs cornées.

Cela les rend d’ailleurs presque aveugles.

En contrepartie, une symbiose avec le requin existe car les copépodes sont bioluminescents.

Dans les profondeurs cela permet d’attirer des proies au profit du requin. Principe de la nature.

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) considère le requin du Groenland comme vulnérable.

Article : P. du Chélas



Des requins du Groenland se prennent accidentellement dans des chaluts ou des filets de pêches ce qui constitue une menace pour cette espèce en déclin


Le requin – renard ; une espèce protégée

Fonte des glaces et ours polaire

Pêche fantôme et filets de pêche à la dérive

Grindadráp : la pêche des globicéphales noirs aux Îles Féroé

Baleine de Minke et harponneurs Japonnais

Disparition des insectes

Pétoncle noir en rade de Brest

Le Dragon Bleu ou Glaucus

Étoile de mer Acanthaster pourpre

Poisson-ange Empereur ou Pomacanthus imperator

Newsletter Green Hired

Convention d’Aarhus / UICN / AI Act

Photo : X-Ray Mag

error: Content is protected !!