Ressources naturelles : État des lieux
Évoquer l’état des lieux des ressources naturelles, minérales ou biologiques, c’est obligatoirement se placer en fonction des activités humaines.
Et aussi aborder l’exploitation possible de notre planète.
En effet, une ressource naturelle peut être renouvelable ou non à l’échelle humaine.
Ainsi, pour ce qui concerne l’eau et la biomasse animale ou végétale, on considère qu’elle est renouvelable à l’échelle humaine.
Par contre ce n’est pas le cas des ressources fossiles, de l’uranium, des minéraux et de la couche d’ozone.
Mais aussi, et surtout, des autres espèces vivantes qui disparaissent.
- Situation planétaire
- Le jour du dépassement
- Limites de la planète
- Des ressources qui ne nous appartiennent pas
- Eau douce : une ressource stratégique mondiale
- Disparition de la flore et climat
- Climat, transition énergétique et réalités
- Disparition des insectes
- La fin du pétrole ou pas ?
- Surexploitation des ressources naturelles
- Nickel et enjeux géopolitiques
Situation planétaire
L’état des lieux des ressources naturelles de la planète va devenir crucial.
Mais surtout indispensable pour la pérennité de notre qualité de vie.
Par contre ne crise majeure existe déjà avec la dégradation de notre environnement.
De même avec la raréfaction des ressources naturelles, voir leur disparition.
A ce titre le changement climatique provoque une prise de conscience des gaz à effet de serre.
Ainsi, tandis que le réchauffement climatique perturbe l’accès aux ressources d’eau, l’eutrophisation provoque une réduction du stock de poissons disponible pour l’alimentation.
Le jour du dépassement
En 1070, la date du jour de dépassement (Overshootday) était le 29 décembre.
C’est Global Footprint Network qui fait ce calcul du jour où la Terre a consommé toutes les ressources naturelles qu’elle peut produire en un an.
Selon ce calcul, il existe une date à partir de laquelle les besoins dépassent le volume des ressources que la planète peut régénérer en une année.
Ainsi en 2020, la date du dépassement fût celle du 22 août et en 2021 ce fût le 21 juillet.
En 2022, ce fut le 23 juillet.
Par contre pour la France, Global Footprint Network estime que le jour du dépassement est atteint depuis le 5 mai ; cela correspond à 2,9 planètes comme la Terre pour une consommation identique jusqu’à la fin de l’année.
Il est utile de rappeler que les ressources naturelles sont nécessaires à la vie de l’homme.
Mais aussi à l’ensemble des activités de notre civilisation.
Et surtout aussi à toutes les espèces vivantes à qui appartient aussi la planète.
Limites de la planète
L’homme a longtemps cru que sa planète et le vivant existant étaient illimités, disponibles et gratuits. A son bon plaisir.
Ainsi penser à un état des lieux aujourd’hui, c’est intégrer dans la réflexion que les ressources sont finies.
C’est intégrer aussi les ponctions croissantes qui créent nécessairement une limite.
Cette limite est ou est en train d’être atteinte :
- pour les ressources non renouvelables : la limite est celle du stock (charbon, pétrole, gaz,..)
- pour les ressources dites renouvelables : la limite sera la possibilité de reconstituer les stocks.
De même un nouveau paradigme intervient aujourd’hui avec les pollutions.
Les pollutions résultent de l’exploitation intensive des ressources naturelles.
Ces pollutions érigent une nouvelle limite encore plus contraignante pour notre futur ; l’impact sur le changement climatique.
Des ressources qui ne nous appartiennent pas
En 2007, l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) estime alors que le volume total de ressources matérielles extraites ou récoltées dans le monde depuis 1980, avait augmenté de 65 %.
De fait ce volume atteint les 60 milliards de tonnes et il sera de 100 milliards de tonnes en 2030.
Ainsi on distingue quatre catégories de ressources matérielles :
- la biomasse qui correspond aux ressources renouvelables (alimentation et bois)
- les combustibles fossiles
- les métaux
- les minéraux qui correspondent aux ressources non renouvelables (industriels et de construction)
En effet, plus un pays se développe, plus ses habitants consomment des carburants fossiles et des minéraux industriels et de construction.
Dans le même temps, leur consommation de biomasse stagnent.
On assiste alors à une saturation des besoins alimentaires et à une substitution des sources d’énergie biomasse par des énergies fossiles.
Article : P. du Chélas
Eau douce : une ressource stratégique mondiale
Disparition de la flore et climat
Climat, transition énergétique et réalités
Disparition des insectes
La fin du pétrole ou pas ?
Surexploitation des ressources naturelles
Nickel et enjeux géopolitiques
La prise de conscience de la finitude des ressources de notre terre nous oblige à réfléchir aux futures crispations qui vont résulter de la rareté de ces ressources et aux limites d’absorption de l’environnement
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